Comme chaque année, les sections ovins lait et viande de la FDSEA organisent une tournée régionale pour évoquer entre autres, la télédéclaration des aides ovine et caprine. Les deux premières se sont déroulées mercredi 10 janvier (lire le calendrier en page 4). Le point de vue de Jean-François Cazottes, président de la section ovins viande FDSEA.
– L’aide ovine et caprine a subi quelques bouleversements cette année. Qu’en est-il ?
«En effet, nous n’avons été informés que mi-décembre de la décision de l’Europe de suppri- mer les aides complémentaires à la production ovine (démarches qualité, jeunes installés,…) que la commission après un audit, a jugées illégales. Ces soutiens permettaient d’inciter les éleveurs à augmenter leur production quand on sait que la France n’est autosuffisante en viande ovine qu’à 40%, c’est un total contre-sens ! La profession est mobilisée sur ce sujet. Lors de ces réunions régionales, nous apportons ces précisions aux éleveurs et nous les accompagnons pour la télédéclaration de leur aide à réaliser avant le 31 janvier. Je rappelle qu’il n’existe plus de déclaration papier.
– Comment se porte la production ovine ?
Les cours de l’agneau de qualité comme ceux de l’agneau «standard» Lacaune se portaient bien jusqu’à présent mais nous craignons une chute des cours du fait de la sortie massive d’agneaux Lacaune courant janvier, après le pic des mises-bas.
– La consultation publique concernant le plan loup est ouverte sur le site du ministère de l’ agriculture depuis le 8 janvier (rubrique consultation publique – lire page 9). Quelle est votre position ?
Nous incitons les éleveurs à apporter leur contribution. C’est une tribune ouverte dont nous devons profiter pour mettre en avant notre point de vue et nos arguments.
– L’arrivée du sérotype 4 de la FCO est aussi un sujet d’inquiétude. Qu’en est-il ?
En effet. L’ensemble de la France a été placée en zone réglementée vis-à-vis du sérotype 4 (lire en page 6). Une problématique pour l’export de nos agneaux puisque même si 1,2 million de doses de vaccin sont disponibles, le délai entre l’injection et le départ des ani- maux est trop tardif. La PCR est certes plus rapide mais elle a un coût. Pour la sécurité sanitaire et sécuriser les mouvements d’animaux, la profession encourage la vaccination car le sérotype 4 semble bien plus virulent pour les animaux.
– Et bientôt le congrès FNO à Rodez ?
Oui ! nous nous y préparons. Les éleveurs aveyronnais sont fiers d’accueillir ce rendez-vous national fin avril sous l’égide de la région Occitanie et nous sommes prêts à montrer la qualité de notre production locale».
Eva DZ
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 11 janvier 2018.
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