Mot-clé : Viande in vitro

Par Agra

Viande in-vitro : le français Gourmey rachète Vital Meat pour former Parima

La start-up française de viande in-vitro Gourmey a annoncé, dans un communiqué le 15 octobre, le rachat de sa concurrente française et filiale du groupe Grimaud, Vital Meat, sans préciser le montant de l’opération (lire l’article complet dans Agra Innovation). Ensemble, elles forment désormais Parima, qui veut être le « nouveau champion européen des protéines de culture ». Le positionnement premium de Gourmey et son foie gras cultivé vient compléter les lignées cellulaires de Vital Meat, qui vise un marché plus large avec son poulet cultivé. Gourmey acquièrt ainsi les infrastructures de son site de Nantes, équipé d’un bioréacteur de 2000 litres. Citant un contexte global propice à la consolidation avec le besoin « d’atteindre une masse critique », Étienne Duthoit, fondateur et Pdg de Vital Meat, espère que ce rachat « accélèrera notre chemin vers la rentabilité et débloque de puissants moteurs d’innovation et de croissance ». Parima détient désormais « plus de 70 demandes de brevets dans 15 familles de brevets ». Avec neuf procédures d’autorisations en cours en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, elle pourrait devenir « la première entreprise au monde à obtenir des autorisations pour deux espèces animales, le canard et le poulet ». (Irina Lafitte, Agra Innovation)


Par Elisa Llop

Viande in-vitro : première demande dans l’UE pour de la graisse de bœuf

L’entreprise néerlandaise Mosa Meat a annoncé, le 22 janvier, avoir soumis à la Commission européenne la première demande d’autorisation de mise sur le marché en tant que nouvel aliment pour de la graisse de bœuf cellulaire. Ce spécialiste de la viande de laboratoire espère, «en commençant par la graisse cultivée, ouvrir la voie» à une autorisation plus large de la viande cellulaire dans l’UE. La première (et seule autre) demande d’approbation pour de la viande in vitro dans l’UE a été déposée en juillet 2024 par l’entreprise française Gourmey, pour du foie gras à partir de cellules cultivées. Mosa meat indique commencer par un seul ingrédient (la graisse) car «contrairement à Singapour, par exemple, où des produits entiers sont évalués, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) examine chaque nouvel ingrédient individuellement». Une fois que la demande aura passé le contrôle de validité de la Commission européenne, elle sera transmise à l’Efsa pour une évaluation approfondie des risques. Puis, si un avis positif est rendu, la Commission présentera aux États membres une proposition de règlement visant à autoriser sa mise sur le marché de l’UE. L’ensemble de la procédure prend généralement autour de18 mois.


Par La rédaction

Viande in vitro : aux États-Unis, les interdictions se multiplient

Le Nebraska a adopté, début septembre, une mesure interdisant aux agences étatiques et leurs fournisseurs d’acheter de la viande cultivée à partir de 2025, rapportent les médias américains. Les mesures pour restreindre la commercialisation de la viande produite en laboratoire se multiplient depuis que les autorités fédérales des États-Unis ont autorisé deux entreprises fabriquant de la viande de poulet cultivée à commercialiser leurs produits en juin 2023. La Floride a été pionnière en interdisant, en mars, la fabrication et la vente de viande cultivée sur son territoire. Dans son sillage, l’Alabama a également banni ces produits et les autorités du Tennessee envisagent d’adopter une réglementation similaire. En revanche, en Arizona, un texte interdisant la viande de laboratoire, adopté par la chambre des représentants, a été retoqué par le sénat. Dans de nombreux états, majoritairement Républicains, comme le Nebraska, les autorités ont adopté des mesures contraignantes pour restreindre la vente et la promotion de ces produits. Les initiatives politiques sont nombreuses, pourtant le marché et la production ne décollent pas, bien au contraire. Après avoir été proposés dans une poignée de restaurants américains, les similis de poulet des firmes ayant obtenu l’approbation des autorités fédérales n’étaient plus disponibles à la vente au printemps dernier, rapportait alors un article du Guardian.