Mot-clé : vaches allaitantes

Par Agra

Bovins viande : rebond des naissances en avril après dix mois de chute (Idele)

« Pour la première fois depuis dix mois, les naissances allaitantes étaient en hausse en avril », de 1 % par rapport à avril 2024 (à 311 000 têtes), constate l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin Tendances du 23 juin. Il s’agit de la première hausse depuis le début de la campagne de vêlage, démarrée en juillet 2024 et fortement perturbée à l’automne par les maladies vectorielles (FCO et MHE), à l’origine de nombreux avortements. Le timide rebond du mois d’avril ne permet pas de compenser le « retard pris depuis plusieurs mois à cause de la situation sanitaire » : les naissances depuis le début de la campagne affichent en avril un recul de 189 000 veaux sur un an (contre 197 000 en mars). Depuis début 2025, le cumul des naissances allaitantes est en baisse de 6 % sur un an (à 1,262 millions de têtes), alors que « les naissances laitières reculent nettement moins fortement (-2,9 %) ». Les conséquences de ce déficit de naissances (pénurie d’animaux pour l’engraissement, l’export en maigre et le renouvellement) vont s’aggraver dans les prochains mois. « Les maladies vont se répercuter sur les disponibilités en broutards fin 2025 et 2026 et donc sur l’offre de JB (jeunes bovins engraissés en France, NDLR) en 2026-2027 », indique Boris Duflot, directeur du département Économie de l’Idele.


Par Elisa Llop

Bovins viande : surmortalité de 14%, notamment en raison de la FCO et de la MHE (presse)

Un an après l’apparition de la maladie hémorragique épizootique (MHE) et la résurgence de la fièvre catarrhale ovine de sérotype 8 (FCO-8), «on observe 14% de surmortalité chez les vaches allaitantes adultes entre octobre 2023 et septembre 2024», estime Valérie David, de l’Idele, interrogée par Réussir Bovins viande. Cette surmortalité correspond à «près de 11 700 vaches mortes en plus par rapport à la normale (moyenne des trois années précédentes)». Bien que les maladies vectorielles ne soient pas la seule explication, «l’évolution de la surmortalité suit les trajectoires des propagations de la MHE et des FCO», notent nos confrères. Les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, premiers départements touchés par la MHE, affichent une hausse de mortalité de 33% (1100 têtes). Le Cantal et l’Aveyron, où est apparu à l’été 2023 un nouveau variant de la FCO-8, connaissent de leur côté une surmortalité de 31% (1900 têtes). Plus récemment, au troisième trimestre 2024, «les départements au nord et nord-est de la France accusent un peu plus de mortalité», indique Valérie David, qui y voit «un début d’effet de la FCO 3» (sérotype exotique arrivé en France en août).