Mot-clé : Sanitaire

Par Eva DZ

Bovins : les maladies vectorielles font repartir la décapitalisation à la hausse

Alors qu’il ralentissait depuis le début de l’année, le rythme de décapitalisation du cheptel bovin français est reparti à la hausse à l’automne 2024, notamment en raison des maladies vectorielles, indique l’Institut de l‘élevage (Idele) dans son bulletin Tendances paru le 20 décembre. L’effectif de vaches allaitantes est ainsi en recul de 1,7% sur un an au 1er octobre 2024, puis de 2% au 1er novembre. Plus tôt dans l’année, le rythme de baisse était passé de 1,8% au 1er janvier 2024 à 1,5% au 1er septembre. Au 1er novembre, on comptait dans l’Hexagone 3,392 millions de vaches allaitantes et 3,305 millions de vaches laitières (-2,2% sur un an).

L’accélération de la décapitalisation est «lié[e] au très faible nombre de génisses entrées dans les troupeaux», explique l’Idele. En raison des épizooties de maladies vectorielles, «la fertilité a été affectée et des avortements se sont produits, en partie chez des génisses», qui ne sont donc pas entrées dans le troupeau des mères, relève l’institut technique. Au 2 janvier, la France comptait 9155 foyers de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3), ainsi que 3750 cas de maladie hémorragique épizootique (MHE). Sans oublier des milliers de cas de FCO-8.


Par Eva DZ

FCO : la région Auvergne-Rhône-Alpes propose une aide de 1,5 M€ pour racheter des brebis

Réuni en assemblée plénière le 19 décembre, le Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a proposé un plan d’aide de 1,5 million d’euros (M€) pour les éleveurs touchés par la fièvre catarrhale ovine (FCO). Cette enveloppe financera une aide «visant à compenser partiellement les surcoûts liés à la crise et à favoriser la reconstitution du cheptel», d’après un communiqué. Cette aide pourra atteindre jusqu’à 10 000 € par exploitation, avec un «soutien bonifié pour les jeunes agriculteurs et les exploitations les plus fragiles». Il s’agit d’une «aide à l’achat de brebis», fixée à 50 € par tête (80 € pour les jeunes agriculteurs), a précisé le vice-président Olivier Amrane en séance. Son règlement est «conditionné à la vaccination», a-t-il ajouté, en réponse à «une demande forte de la profession».

Par ailleurs, l’exécutif régional propose aussi des «prêts de trésorerie d’urgence, garantis à hauteur de 80%» par son «Fonds régional de garantie pour l’agriculture». Concernant les pertes indirectes et à plus long terme, la région Aura va subventionner «la réalisation d’échographies pour évaluer la capacité de reproduction». Des aides qui viennent compléter celles de l’État, qui a commencé à indemniser les pertes et finance la vaccination contre le sérotype 3 de la maladie.


Par Eva DZ

FCO : le guichet des indemnisations pour le sérotype 8 ouvrira «fin janvier»

Le guichet d’indemnisation des pertes dues au sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-8) ouvrira «fin janvier», a indiqué Annie Genevard à Agra Presse le 12 décembre, confirmant une déclaration d’Arnaud Rousseau. Son financement ne dépendra pas du nouveau projet de loi de finances pour 2025, que le futur gouvernement doit présenter en début d’année prochaine, selon la ministre de l’agriculture. Porté par FranceAgriMer, ce dispositif couvrira les pertes directes dues à la FCO-8 dans les élevages ovins. Comme attendu, le guichet du solde des indemnisations FCO-3 (ovins et bovins) ouvrira en même temps.

«Nous sommes en train de finaliser avec les professionnels les derniers critères du guichet solde», a précisé la locataire de la Rue de Varenne. Les premiers cas de FCO-8 et de FCO-3 datent de cet été. «Qui peut accepter, quand il est comme ça frappé par une pandémie sanitaire, que l’absence de réaction et les délais soient aussi longs ?», s’est agacé le président de la FNSEA sur RTL le 12 décembre. Concernant les avances FCO-3, pour lesquelles le guichet a ouvert le 18 novembre, «les indemnisations sont imminentes», assure Annie Genevard : «Le guichet des avances est clos et les premiers versements interviendront la semaine prochaine». Annoncé le 4 octobre, le fonds d’urgence FCO de 75 M€ visait d’abord uniquement la FCO-3, avant d’être étendu à la FCO 8.


Par Eva DZ

Élevage : «pas de consensus» sur la réforme du financement du sanitaire (CGAAER)

Missionnés par le cabinet de Marc Fesneau en juin 2023 pour tester auprès des professionnels un projet de «doctrine d’usage» sur la «rénovation du financement du sanitaire dans la domaine animal», deux inspecteurs du CGAAER (ministère) n’ont «pas constaté de consensus», d’après leur rapport publié le 3 décembre. La doctrine envisagée par l’exécutif vise une réforme «à coût constant pour l’État». Alors que le coût des mesures sanitaires est aujourd’hui supporté «essentiellement par les opérateurs de la production primaire et l’État», le ministère souhaiterait qu’une «part significative» soit «mutualisée au sein du maillon amont (…) voire au sein de la filière», selon la proposition de doctrine. «L’État a vocation à financer l’intégralité des indemnisations sanitaires», y lit-on, mais pas les indemnisations économiques, «hors crise sanitaire majeure».

Dans ce domaine, les pouvoirs publics incitent l’amont à privilégier la «mutualisation professionnelle» (FMSE ou interprofessions) et l’aval les assurances privées. Toujours concernant les indemnisations économiques, le projet prévoit que la part de l’État «augmente à due concurrence de l’implication des professionnels dans le financement des mesures de prévention, de surveillance et de lutte». Les inspecteurs du CGAAER ont analysé le financement pour trois maladies (peste porcine africaine, influenza aviaire et tuberculose bovine), afin d’affiner la doctrine et de faire de propositions d’ordre méthodologique.


Par La rédaction

Influenza : l’Anses démontre une transmission du virus influenza D des bovins aux porcins

D’après une étude récemment parue dans la revue Emerging Infectious Diseases, des chercheurs de l’Anses ont isolé, pour la première fois en France, le virus de l’influenza D chez des porcins, alors qu’il est habituellement présent chez les bovins, prouvant ainsi une transmission inter-espèces. Des travaux menés après la contamination survenue en 2022 dans un élevage breton multi-espèces. Les chercheurs ont trouvé le virus dans des prélèvements effectués en octobre 2022 sur sept porcs à l’engraissement, après «l’apparition de désordres respiratoires chroniques». Après une visite de l’exploitation, les scientifiques ont suspecté que le virus provenait de bovins, car le bâtiment des porcs comprenait des entrées d’air faisant face à un bâtiment comprenant des taurillons, dont certains avaient présenté des «signes respiratoires». Les chercheurs ont aussi mis en évidence une propagation au sein du troupeau porcin : une deuxième série de prélèvements réalisée sur 30 animaux en décembre 2022 a montré que 10% des porcelets testés étaient positifs. Le virus influenza D en cause était une «souche réassortie» présentant «deux mutations uniques» capables «d’augmenter la transmission inter-espèces». Le virus influenza D fait partie de la même famille que l’influenza aviaire (de type A), responsable d’une épizootie mondiale chez les volailles et chez certains mammifères.


Par Eva DZ

Elevage/visite sanitaire obligatoire : nouvelle formule expérimentée en bovins

Via un arrêté paru au Journal officiel le 16 novembre, le ministère de l’agriculture expérimente, jusqu’à fin 2026, une nouvelle mouture de la visite sanitaire obligatoire dans les élevages bovins, afin «d’en faire un baromètre du niveau de maîtrise de risque sanitaire». Il s’agit avant tout de transposer la loi européenne sur la santé animale de 2016, qui prévoit que ces visites servent à détecter «tout signe d’apparition de maladies répertoriées ou émergentes». S’y est ensuite greffée, au printemps 2023, une demande des professionnels pour rendre la visite «davantage adaptable en fonction des élevages et espèces», retrace Stéphanie Philizot, présidente du SNGTV (groupements techniques vétérinaires). La nouvelle formule permettra un suivi de chaque élevage, «en identifiant les points forts et les points faibles et en proposant des pistes d’amélioration», résume-t-elle. Mme Philizot exhorte les éleveurs à «se saisir de l’opportunité de ces visites prises en charge par l’État», pour échanger avec leur vétérinaire sanitaire.

Pour les besoins de l’expérimentation, la visite concernera 60% des élevages de plus de cinq bovins (30% en 2025 et autant en 2026) ; le dispositif sera ensuite évalué avant d’envisager une généralisation aux autres espèces soumises à visite sanitaire depuis 2015 (ovins, caprins, porcins, volailles, équins).


National | Par La rédaction

Le monde du lait à l’épreuve du climat

La hausse des températures a de réelles conséquences sur la santé des vaches. Elle pourrait aussi, à l’avenir, peser sur la sécurité sanitaire du lait lui-même, a mis en exergue le Sommet mondial du lait à Paris. © fabrikasimf/freepik Si l’élevage est un contributeur important aux émissions de gaz à effet de serre, les animaux sont aussi les premiers à souffrir des conséquences du changement climatique, ont souligné les experts…


Par Eva DZ

FCO : le guichet d’indemnisation pour le sérotype 3 ouvrira le 18 novembre

«Dès le 18 novembre, FranceAgriMer ouvrira le premier guichet d’avance sur les indemnisations liées aux pertes directes liées à la FCO-3» (fièvre catarrhale ovine de sérotype 3), annonce le ministère de l’agriculture dans un communiqué le 14 novembre. Et de compléter : «Le guichet servant à régler le solde des indemnisations liées à la FCO-3 et celles liées à la FCO-8 sera ouvert tout début 2025.» Ce fonds d’urgence de 75 M€ pour indemniser les pertes directes dues à la fièvre catarrhale ovine (FCO) avait été annoncé début octobre par le Premier ministre. Initialement réservé au sérotype 3 (exotique) de la maladie, il a finalement été élargi au sérotype 8 (endémique). Son enveloppe est inchangée, mais «en lien avec les professionnels, il a été décidé qu’un stabilisateur serait mis en place en cas de dépassement», précise la Rue de Varenne. Pour le sérotype 8, seuls les éleveurs d’ovins verront leurs pertes couvertes par ce fonds; les éleveurs de bovins pourront, eux, émarger à un «programme d’indemnisation des pertes directes» dont le ministère annonce le lancement dans le même communiqué. Enfin, l’exécutif annonce que les bovins pourront désormais être vaccinés gratuitement contre la FCO-3 dans toute la France; c’était le cas jusque-là pour les seuls ovins.


Par Eva DZ

FCO-3 : Annie Genevard commande deux millions de vaccins supplémentaires

En déplacement dans le Tarn le 4 novembre, la ministre de l’agriculture a annoncé une commande de «deux millions de doses additionnelles» contre le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3), afin «d’anticiper les besoins». Annie Genevard «a souhaité compléter le stock déjà existant» (11,7 millions de doses), en raison de «l’évolution progressive de la zone vaccinale sur le territoire et du retour d’estive des animaux». Cette commande doit permettre de «répondre aux besoins des filières ovine et bovine sur tout le territoire», alors que la campagne de vaccination volontaire, financée par l’État, a été étendue début octobre à l’ensemble de l’Hexagone. Le ministère a eu recours au régime de l’«urgence impérieuse», qui lui permet de se passer de «passer un marché sans publicité ni mise en concurrence».

Selon le dernier bilan arrêté au 30 octobre, la France compte 7122 foyers de FCO-3. Qualifié d’exotique, ce nouveau sérotype est arrivé en France début août. Le communiqué ne mentionne pas le sérotype 8 de la FCO (endémique), qui provoque aussi d’importants dégâts dans les élevages, mais pour lequel l’État ne prend pas en charge pas la vaccination.


Aveyron | Par La rédaction

L’Aveyron totalement en zone régulée FCO 3

La zone régulée est étendue à la totalité de l’Aveyron du fait de l’apparition d’un foyer dans le Tarn-et-Garonne. Si l’Aveyron ne présente pas de foyers de FCO-3, le département est dorénavant couvert en totalité par la zonerégulée qui s’étend sur 150 km à partir des foyers.Le département avait été couvert par la zone régulée sur la quasi-totalité du département, il y a 15 jours à la suite de foyers…