Par La rédaction
Céréales : blé et maïs ne profitent pas de la flambée des matières premières
Les cours du blé et du maïs piétinent des deux côtés de l’Atlantique, toujours pénalisés par une offre abondante, qui ne leur permet pas de bénéficier de l’essor d’autres matières premières (métaux et pétrole). Après avoir rebondi durant la seconde quinzaine de mars, «le marché hésite vraiment», a précisé Damien Vercambre, courtier pour le cabinet Inter-Courtage, à l’AFP le 10 avril. Il existe pourtant des «éléments» susceptibles de relancer les prix du blé, relève Gautier Le Molgat, p.-d.g. du cabinet de conseil Argus Media France, qui mentionne «un peu de stress en matière de sec en Russie, beaucoup d’eau en France, le doute concernant les perspectives de production en Inde». Malgré ces possibles risques, l’Ukraine et la Russie «continuent à exporter davantage que l’an dernier», nuance toutefois Rich Nelson, courtier agricole pour le cabinet Allendale. Pire, «tous les analystes sont en train de remonter leurs chiffres de production» de blé russe pour la prochaine campagne, souligne M. Vercambre. Le blé a également été affaibli par le rapport hebdomadaire sur la qualité des cultures aux États-Unis publié le 8 avril, selon lequel 56% des surfaces de blé sont en «bon» ou «excellent» état, contre seulement 27% au même stade en 2023. Quant au maïs, les volumes ukrainiens et brésiliens inondent le marché et sapent les cours européens et américains.