Mot-clé : Produits laitiers

Par Agra

Produits laitiers : les ventes d’ultra-frais en hausse, hormis la crème fraîche

Le marché des produits laitiers ultra-frais en grandes surfaces confirme sa reprise depuis le début de l’année en France, selon Syndifrais (industriels des produits laitiers), qui cite les données de Circana. Les ventes de ces produits sont en hausse de 1,7 % en volume entre janvier et août 2025, hors crème fraîche, qui à l’inverse voit reculer ses volumes vendus de 1,3 %. « Les fortes chaleurs du début d’été semblent en avoir freiné la consommation », note Syndifrais. Selon le syndicat, le marché des produits laitiers frais en grande distribution représentait en 2024 un chiffre d’affaires de 6,05 Md€ (1,77 Mt). Les industriels déplorent les pénuries de fruits utilisés pour leurs recettes en raison de récoltes affectées par les aléas climatiques, en particulier les fraises de Pologne, les framboises de Serbie, les abricots d’Espagne, d’Italie, de Grèce et de Turquie, les griottes d’Europe de l’est et les cerises noires de Grèce, de Turquie et de Bulgarie. Ces pénuries ont pour conséquences « des prix en forte hausse pour la plupart des fruits majeurs utilisés dans les produits laitiers frais », ainsi qu’un « risque de rupture pour certains ingrédients, notamment les cerises ». Les industriels mettent aussi l’accent sur le prix du cacao, qui « se maintient à des niveaux très élevés, ce qui pèse sur les coûts de nombreux desserts lactés ».


Monde | Par Agra

Lait : les coopératives réfléchissent à une stratégie export

Les coopératives laitières veulent s’adapter à un contexte international chahuté, marqué par des crises économiques, politiques, sanitaires et environnementales difficiles à anticiper. Parmi les pistes : la diversification des marchés à l'export, la valorisation des savoir-faire et l’innovation pour élaborer des produits exclusifs. Alors que le renforcement des barrières douanières entre les États-Unis, la Chine et l’Europe risque d’amoindrir la capacité à exporter des opérateurs économiques, les coopératives laitières entendent…


Par Agra

Négociations commerciales : les industriels ont obtenu 1,5 % de hausse des prix

Les industriels de l’agroalimentaire ont obtenu 1,5 % de hausse moyenne des prix lors des négociations commerciales avec la grande distribution, alors qu’ils demandaient +5,7 %, a indiqué le 22 avril le médiateur des relations commerciales agricoles dans son bilan 2025. En dehors de la filière lait, les augmentations acceptées ont souvent été « inférieures au niveau de matière première agricole déclaré par les industriels », avec dans certains cas des « baisses de prix », note-t-il dans l’Observatoire de la négociation commerciale (ONC). Dans le détail, pour 2025, les industriels avaient demandé en moyenne 5,7 % de hausse, contre 4,5 % en 2024. Les plus fortes hausses demandées (jusqu’à 10 %) ont concerné les produits à base de café, de chocolat ou encore le jus d’orange, dont les cours mondiaux ont fortement augmenté. L’observatoire précise que la hausse demandée a été moindre sur les produits laitiers, le beurre ou la viande bovine. Les distributeurs n’ont répondu qu’en partie à ces demandes, en acceptant une hausse de 1,5 %, avec de grandes disparités selon les produits. Dans le secteur de l’épicerie salée, les industriels ont dû baisser leurs prix de 1,5 %. La grande distribution a accepté des hausses de 2 % sur les produits laitiers et de 4,5 % sur l’épicerie sucrée, avec une hausse plus prononcée pour les produits à base de café et de chocolat.


Par Elisa Llop

Lait : les produits d’entrée de gamme en première ligne en cas de taxes aux USA

Alors que le président Trump menace d’instaurer des taxes sur certains produits importés aux Etats-Unis à partir du 2 avril, l’industrie laitière française s’inquiète des répercussions à venir en cas de passage à l’acte. La France a exporté vers les USA pour 350 M€ de produits laitiers en 2024, un chiffre en hausse régulière, mais l’instauration de droits de douane de 25% (comme entre 1999 et 2001) pourrait enrayer cette trajectoire. « Les fromages d’entrée de gamme comme l’emmental, mais aussi l’ultra-frais, le beurre et la caséine pourraient être les plus touchés, prévient François Xavier Huard, président de la Fnil (industriels), tandis que les produits à haute valeur ajoutée, comme les AOP, s’adressant à des clients plus aisés, pourraient être moins concernés ». Selon lui, les marges de manœuvres sont limitées : trouver des marchés de report comme l’Amérique du Sud ou d’autres pays européens, mais il faut que les produits soient compétitifs, ce qui n’est pas toujours le cas, ou produire sur place, ce qui est réservé à peu d’opérateurs et possible seulement pour certains produits. La Fnil craint que plusieurs marchés se ferment à l’image de l’Algérie, et potentiellement des USA et de la Chine, ce qui entraînerait une réduction de la collecte pour les producteurs de lait.

Source: AGRA


Par La rédaction

La Chine prend pour cible les produits laitiers européens

La Chine n’a pas tardé à réagir à la décision de l’UE, annoncée le 20 août, d’imposer durant cinq ans des surtaxes sur les véhicules électriques produits sur son sol. Dès le lendemain, le 21 aout, le ministère du commerce chinois annonçait « l’ouverture d’une enquête antidumping sur certains produits laitiers importés d’Union européenne (…) ». Celle-ci porte notamment sur le fromage frais et le lait caillé, le fromage bleu, ainsi que certains laits et crèmes. La procédure prend pour cible des subventions accordées dans le cadre de la PAC. L’enquête devrait être conclue dans un délai d’un an, mais elle pourrait être prolongée de six mois, précise un communiqué. Pékin réagit ainsi aux nouvelles surtaxes sur les véhicules électriques annoncées par Bruxelles, qui pourraient atteindre jusqu’à 36 %, remplaçant les taxes provisoires décidées début juillet. En 2023, les exportations de produits laitiers vers la Chine ont représenté 1,76 milliard d’euros. Selon Eurostat, les principaux exportateurs européens de fromage vers la Chine étaient, au premier trimestre 2024, l’Italie (3 768 tonnes), le Danemark (2 627 tonnes), les Pays-Bas (2 166 tonnes) et la France (2 041 tonnes).