Mot-clé : Nutrition

Par La rédaction

Nutrition : hausse du scorbut chez les enfants en France, corrélée à l’inflation (étude)

Une équipe de chercheurs français, rattachés pour la plupart à l’hôpital pédiatrique Robert-Debré (Paris), a analysé la hausse des cas de scorbut – une carence sévère en vitamine C – chez les enfants en France, dans une étude publiée dans la revue The Lancet Regional Health et repérée par Le Monde le 3 janvier. Entre 2015 et 2023, les pédiatres ont recensé 888 cas de scorbut chez des enfants dans la base de données «Programme de médicalisation des systèmes d’information» (PMSI), qui recueille l’ensemble des données d’hospitalisation en France. Dès 2015, ils ont observé une augmentation «significative et régulière», de l’ordre de 0,05% par mois. Constatant par la suite une accélération en 2020, avec une hausse de 1,9% par mois, les auteurs ont établi une corrélation avec la hausse de l’indice des prix à la consommation. «La hausse du scorbut est un symbole de la précarité alimentaire, définie à la fois comme un manque d’accès à de la nourriture de qualité et à l’éducation à une alimentation saine», souligne Ulrich Meinzer, professeur de pédiatrie à l’hôpital Robert-Debré et à l’université Paris-Cité et coordinateur de l’étude, auprès du Monde. «Une autre piste est à aller chercher dans les cas d’hypersélectivité alimentaire», décrite par Haude Clouzeau, pédiatre au CHU de Bordeaux, ajoute le quotidien.

 


Par La rédaction

Sécurité alimentaire : la faim dans le monde ne s’améliore pas (FAO, Fida, OMS)

Le monde est encore loin d’être sur la voie qui le mènerait à la réalisation de l’ODD sur l’élimination de la faim. C’est le constat fait, le 24 juillet, par la FAO, le Fida et l’OMS dans un rapport conjoint sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde. Dans le détail, le rapport indique que près de 733 millions de personnes, environ 9% de la population mondiale, ont été confrontées à la faim en 2023. Au niveau régional, le document fait état de disparités. L’Afrique est la région où la part de la population souffrant de la faim est la plus élevée avec 20,4% en comparaison avec l’Asie (8,1%), l’Océanie (7,3%) et l’Amérique latine et les Caraïbes (6,2%). Néanmoins, en nombre absolu, l’Asie est devant avec 384,5 millions de personnes souffrant de la faim contre 298,4 millions en Afrique. Les auteurs indiquent que 582 millions de personnes, dont la moitié en Afrique, seraient chroniquement sous-alimentées en 2030 si la tendance se poursuit. Pour l’inverser, le rapport met en avant une approche multifacette qui comprendrait la transformation des systèmes agroalimentaires, la lutte contre les inégalités, la mise en place régimes alimentaires sains, abordables et accessibles, mais aussi, un financement accru et plus rentable.


Par eva dz

Additifs anti-méthane : une laiterie australienne lance un lait de vaches nourrie aux algues

Une laiterie australienne revendique être la première entreprise au monde à commercialiser du lait produit par des vaches alimentées avec des algues permettant de réduire les émissions de méthane entérique des ruminants, rapporte l’agence Reuters. La laiterie familiale Ashgrove, implantée en Tasmanie, nourrit environ 500 animaux avec une huile contenant un extrait d’algue. Le lait est vendu sous la marque «Eco-milk» dans les supermarchés de la région. Le copropriétaire d’Ashgrove Richard Bennett affirme auprès de Reuters obtenir «une réduction d’environ 25% du méthane». La bouteille de lait de deux litres est vendue 25 centimes plus cher que le lait standard. L’expérience de la laiterie australienne sera sans doute suivie de près par les industriels du monde entier, notamment l’évolution des ventes. De nombreuses laiteries s’intéressent aux additifs alimentaires pour réduire les émissions liées à la digestion des bovins. Depuis quelques mois, Bel encourage les éleveurs français à utiliser la solution de Bovaer (additif chimique) dans les rations de leurs vaches. Selon un récent rapport du CGAAER, l’adaptation de l’alimentation des animaux est l’une des pistes à privilégier pour réduire les émissions de l’élevage.

La rédaction


National | Par La rédaction

Coopération agricole : Un appel à relocaliser la production de protéines et d’additifs

David Saelens, président de la section «nutrition animale» de La Coopération Agricole, invite professionnels et pouvoirs publics à réfléchir sur les moyens de relocaliser la production de protéines, d’additifs, de vitamines et d’acides aminés pour l’alimentation du cheptel. L’UE est dépendante à 80% de la Chine vis à vis des additifs essentiels, vitamines et acides aminés (Photo : IStock). «Un certain nombre de pistes ne peuvent être défrichées que de…


National | Par eva dz

Le SNIA veut préserver son potentiel de production

Le Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (SNIA) a organisé, le 30 août, sa conférence de presse de rentrée. L’occasion pour ses dirigeants, de rappeler la nécessité de préserver les élevages et de favoriser la souveraineté alimentaire… tout en s’engageant dans la décarbonation.François Cholat, président du SNIA, est par nature un homme optimiste. Il est certain que les industriels privés de l’alimentation animale parviendront à l’horizon 2030 à…