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Par Agra

Prairies : trop de fertilisation les rend « vulnérables » aux aléas climatiques (étude)

D’après une étude de l’Inrae et du CNRS parue dans la revue Nature Ecology & Evolution (article payant), les prairies deviennent « fonctionnellement pauvres, hautement instables et vulnérables aux évènements climatiques extrêmes » quand elles reçoivent plus de 80 kg/ha d’azote par an. Une dose qui correspond à une intensité de pâturage de 500 UGB-jours/ha/an. D’après les chercheurs, la fertilisation commence à produire des effets dès le premier kilo d’azote : « Par rapport aux prairies naturelles non fertilisées (…), ces prairies fertilisées sont moins diversifiées, mais le système reste stable et productif », selon un communiqué de l’Inrae. L’étude a porté sur des données obtenues entre 2008 et 2020 dans 150 prairies en Allemagne, « représentatives des prairies tempérées de l’Europe de l’Ouest ». Avec la fertilisation, « les espèces prairiales perdent leur capacité à coexister », explique l’Inrae, ce qui « dégrade de manière abrupte la diversité et le fonctionnement de ces prairies ». D’après la dernière enquête d’Agreste sur les pratiques culturales, les prairies françaises ont reçu en 2017 une moyenne de 93,8 kg/ha/an d’azote pour les prairies temporaires et 46,2 kg/ha/an pour les prairies permanentes, avec d’importantes disparités.


Par Agra

Innovation : l’Inrae soutient cinq projets « hors des sentiers battus »

L’Inrae a dévoilé les cinq premiers projets de recherche retenus dans son programme EXPLOR’AE dans un dossier de presse paru le 16 avril. Objectif de ce dispositif financé par France 2030 (20 M€ pour la première phase) : soutenir des recherches « sortant des sentiers battus » en agriculture, alimentation et environnement, « fondées sur des hypothèses audacieuses », potentiellement disruptives mais associées à « de réelles incertitudes et la possibilité assumée d’échec ». Parmi ces projets : Invoria (1,8 M€) pour orienter le comportement des insectes grâce à l’IA, en créant des modèles des récepteurs olfactifs pour prédire leur réponse aux odeurs. Les chercheurs ont en ligne de mire la protection des cultures (insectes ravageurs) et des animaux (insectes vecteurs de maladies), ou encore l’amélioration de la pollinisation. Autre exemple : Yeti (2 M€) pour « élucider les secrets des trichomes, l’armure naturelle des plantes », décrit un résumé du projet. Comme « notre peau qui produit du sébum », les plantes « fabriquent des substances répulsives grâce à de microscopiques  » poils défenseurs  » ». Mais, avec la « domestication et la sélection variétale, de nombreuses cultures (tomates, pommes de terre, etc.) ont perdu leurs poils et donc cette aptitude ». Le but est de comprendre comment réactiver cette défense « pour réduire l’usage des pesticides ».

 

source: AGRA


Par La rédaction

Biodiversité/climat : la végétation de bordure de champs a évolué en dix ans (étude)

La végétation des bordures de champs a évolué en dix ans : c’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs de l’Inrae et de l’Anses sur 500 parcelles agricoles en France hexagonale, publiée dans Ecology Letters fin février. L’objectif était de comprendre les effets du changement climatique et des pratiques agricoles sur ces plantes. Alors que, sur ces parcelles, la température moyenne a augmenté de 1,2 °C et que l’humidité des sols a diminué de 14 %, «les communautés de plantes des bordures de champs ont changé en conséquence pour inclure davantage d’espèces dotées de stratégies de tolérance à la chaleur et à l’aridité, au détriment d’espèces capables de résister aux perturbations liées aux pratiques agricoles». En parallèle, les pratiques agricoles «n’ont pas significativement changé» à part «une légère baisse de la fréquence des fauchages des bordures de champs». Côté solutions, pour préserver les capacités d’adaptation de cette végétation, l’étude évoque les «pratiques d’atténuation du changement climatique» comme les couverts végétaux et l’agroforesterie, mais aussi «la réduction d’usages d’intrants en agriculture».

 

Source Agra


National | Par La rédaction

Dix années d’agroécologie

La loi d’avenir pour l’agriculture fête cette année ses dix ans. Mise en œuvre par le ministre de l’agriculture d’alors, Stéphane Le Foll, elle a posé les bases de l’agroécologie. Elle a modifié durablement les pratiques agronomiques et entraîné de nouveaux comportements dans toute la société.  iStock-arenysam A l’occasion des dix ans de ce qu’on appelle «les lois Le Foll», le Groupement d’intérêt scientifique (GIS-Relance agronomique) et le ministère de…


Par La rédaction

Céréales à paille/fongicides : progressions des résistances, dont multiples (chercheurs)

Dans une note sur l’évolution des résistances aux fongicides sur céréales à paille parue le 6 février, Arvalis, Inrae et l’Anses dressent un état des lieux par maladie et par mode d’action. Face à une progression des souches résistantes, les instituts recommandent de «n’intervenir que si strictement nécessaire» et encouragent, en premier lieu, le recours «à la prophylaxie, aux variétés résistantes et aux outils d’aide à la décision». Pour minimiser la pression de sélection, la priorité est de diversifier les modes d’action au sein des programmes, sachant que, «sur blé comme sur orge, l’utilisation des SDHI doit être limitée à une seule application par saison». Sur blé, face à la progression des résistances multiples, il convient de «privilégier les fongicides multisites et les spécialités de biocontrôle». Sur orge, pour éviter de sélectionner davantage les souches présentant une résistance multiple, «le recours à l’utilisation d’un mélange trois voies QoI+SDHI+IDM doit être rigoureusement limité aux situations où l’helminthosporiose est très difficile à contrôler». Enfin, pour gérer les rouilles des céréales, le conseil est d’éviter de recourir aux SDHI, mais d’opter de préférence pour les traitements associant triazoles et Qol. (Anne Gilet)


Par La rédaction

Pesticides : baisse d’utilisation «compatible» avec une balance commerciale excédentaire (étude)

«Une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides à l’échelle de la France est compatible avec le maintien d’une balance commerciale agricole française excédentaire», affirme le chercheur à l’Inrae Romain Nandillon dans sa thèse sur la réduction d’usage de pesticides soutenue le 27 novembre. Romain Nandillon tire cette conclusion à l’issue d’une étude de 1000 fermes commerciales du réseau Dephy qui «est bien représentatif des secteurs des grandes cultures et de la polyculture-élevage en France». Il affirme que l’ensemble des systèmes de cultures «pourraient atteindre un niveau moyen de réduction de l’utilisation des pesticides supérieur à la barre des 50%, sans dégradation de la marge semi-nette moyenne». De plus, jusqu’à une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides, les performances économiques «seraient même conservées pour la majorité, voire substantiellement améliorées». La diversification, la réduction de la fertilisation, le «régime» de travail du sol, le désherbage mécanique, et «l’amélioration des processus décisionnels déclenchant les traitements» de (réduction des doses, arrêt des traitements inutiles) sont les principaux leviers.


Par La rédaction

Blé tendre : l’Inrae lance une variété «agroécologique», avec un objectif de 30 000 ha en 2026

L’Inrae et sa filiale Agri Obtentions ont annoncé, dans un communiqué du 9 janvier, la mise en marché d’une nouvelle variété française de blé tendre, dénommée Géopolis, qui sera disponible pour les travaux de semis 2025. «Cette variété se caractérise non seulement par un rendement très élevé et un excellent taux de protéines, mais est aussi l’une des premières variétés de blé considérée comme agroécologique», permettant de répondre aux objectifs du plan Ecophyto II+, déclare l’institut de recherche. Résultant d’un travail de recherche de dix ans et de tests en plein champ depuis deux ans à Estrées-Mons (80), Le Rheu (35) et Crouël (63), elle est dotée «d’une forte résistance aux maladies telles que la septoriose, la rouille brune et le piétin-verse, et une tolérance à la cécidomye orange», d’après l’institut. Les rendements s’affichent à 113,6 % de la moyenne des témoins dans la zone Nord suite aux deux années d’essai. Par ailleurs, ils s’élèvent à «110,7 % lors de la campagne 2023-2024 en conduite traitée fongicide, et à 125% en conduite non traitée fongicide», fait valoir l’Inrae. L’organisme projette, en France, une surface d’environ 30 000 ha de cette variété pour la récolte 2026. Pour la campagne culturale 2024-2025, la production de semences s’étend sur 600 hectares.


Par Elisa Llop

Agriculture urbaine: l’Inrae mets en place une UMT dédiée aux fermes professionnelles

L’Inrae a annoncé début décembre la création d’une nouvelle Unité mixte technologique (UMT) dédiée aux fermes urbaines professionnelles, baptisée UMT FUP. Elle aura pour objectif de les accompagner dans leur développement durable et de les aider à s’adapter aux enjeux écologiques et sociétaux. Elle sera portée par l’institut des professionnels du végétal (Astredhor) et co-pilotée par l’UMR SadApt (Inrae, AgroParisTech, université Paris-Saclay), en partenariat avec l’Itavi (institut technique de l’aviculture) et l’École nationale supérieure de paysage. Quatre axes de travail ont été choisis: fonctionnalités éco-sociologiques des fermes urbaines professionnelles; ancrage dans l’économie circulaire; modèles économiques et gouvernance; adaptation des modèles de production végétale et animale. «Les fermes urbaines professionnelles sont des structures intégrées au cœur des villes, contribuant au système alimentaire urbain sur des productions ciblées, mais aussi et surtout, jouant un rôle dans la régulation thermique, la gestion des ressources, la préservation de la biodiversité et la sensibilisation des citadins à l’alimentation durable», justifie l’Inrae.


Par Eva DZ

Annie Genevard n’a pas condamné les actions devant l’Anses et l’Inrae

Alors que des manifestants FNSEA/JA ont dressé des murs devant les sièges de l’Inrae et de l’Anses, Annie Genevard, ministre de tutelle des deux organismes publics, n’a pas condamné ces actions dans la soirée du 28 novembre. «Les agriculteurs ont exprimé leurs attentes immenses vis-à-vis de la recherche et des scientifiques pour trouver des solutions aux défis gigantesques de notre agriculture», estime-t-elle. Et la ministre de l’agriculture de rappeler que l’action des manifestants s’est déroulée «tôt ce matin», «dans le calme et avant l’arrivée des salariés».

«Je partage leur sentiment d’urgence face au changement climatique et à l’impérieuse nécessité de continuer à nourrir les Français avec le produit de nos fermes», écrit encore la locataire de la Rue de Varenne. Mme Genevard ajoute qu’elle a reçu le p.-d.g de l’Inrae, avec le ministre de l’enseignement supérieur et la recherche Patrick Hetzel, et que l’institut «connaît les urgences du monde agricole» sur lesquelles il «doit mettre des priorités» (santé animale et végétale). «Les critiques visant notre institut ne rendent pas compte des recherches menées», qui ont débouché sur «des solutions concrètes pour l’agriculture», a sobrement répliqué l’Inrae dans un communiqué. Et l’institut de recherche de se considérer comme «une force pour l’agriculture française».


Aveyron | Par Eva DZ

INRAe : un suivi pour mesurer la qualité des sols

L’INRAe d’Orléans a mis en place un suivi de la qualité des sols dans toutes les régions de France. Une équipe de chercheurs était en Aveyron cet automne pour suivre les mesures relevées en 2007. Un suivi sur un temps long décrypté par Claude Jolivet qui coordonne ce projet. L’INRAe d’Orléans coordonne un projet de suivi de la qualité des sols sur l’ensemble du territoire national en vue d’améliorer la…