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Par Agra

Climat : la France accueille le Giec, dans un contexte d’éclatement du consensus international

La France accueille le 1er décembre près de 600 experts du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour entamer les travaux de son prochain rapport, dans un contexte d’éclatement du consensus international sur le changement climatique. Le rapport doit paraître en 2028 ou 2029. D’ici là, les travaux devraient être entravés par la position hostile des États-Unis. À la tribune de l’ONU, à New York en septembre, le président américain Donald Trump avait qualifié la lutte contre le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée contre le monde ». La France, à l’inverse, cherche à sauver les engagements pris par les États lors de l’Accord de Paris, en 2015, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Lors de l’ouverture de cette réunion de cinq jours, la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, s’est inquiétée, en plus de la hausse des températures, de « la montée de la désinformation liée au climat ». Le dernier rapport en date du Giec, paru en mars 2023, montrait que la planète était en route pour franchir au début des années 2030 la limite de 1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère dite pré-industrielle. Depuis, des scientifiques ont estimé que ce plafond risquait fort d’être enfoncé avant 2030.


Par La rédaction

Climat : les engagements actuels incapables de contenir le réchauffement à +1,5°C

À deux semaines de la Cop29 à Bakou (Azerbaïdjan), l’ONU sonne une nouvelle fois l’alarme. Les engagements climatiques actuels des pays ne sont pas sur la bonne voie pour contenir le réchauffement à +1,5°C, a alerté l’ONU Climat dans un rapport publié le 28 octobre. En effet, ces engagements mènent à seulement 2,6% de baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 2019, au lieu des 43% préconisés par le Giec pour espérer limiter le réchauffement climatique à la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris. Mis à jour chaque année, le rapport en question est la synthèse annuelle des derniers engagements de réduction des émissions – appelés «contribution déterminée au niveau national» (NDC) –, pris par les 195 signataires de l’accord de Paris de 2015 (qui représentaient 95% des émissions globales en 2019). Pour rappel, ce dernier fixe l’objectif de limiter le réchauffement de la planète «nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels», quand l’humanité a commencé à exploiter à grande échelle les énergies fossiles responsables des émissions de gaz à effet de serre, «et si possible à 1,5° C».


Par La rédaction

L’Inrae craint des feux de forêts plus fréquents et plus violents

Dans une information* rendue publique le 31 juillet, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) estime que dans les années à venir, les feux de forêts risquent d’être plus fréquents et plus violents, particulièrement dans le Sud-Est et le Sud-Ouest de la France. En cause : le réchauffement climatique. S’appuyant sur les scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), elle pronostique, dans le Sud-Est, une « hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de +13 à +22 % selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha) ». L’Inrae pense aussi que le nombre de grands feux (méga-feux) augmentera, « passant d’une moyenne de 7 à 10 par an en 2050, et jusqu’à 20 feux par an en 2090, si les émissions continuent d’augmenter ». Ces feux devraient aussi s’étendre à des zones aujourd’hui épargnées : Haut-Languedoc, Causses, Cévennes, Monts d’Ardèche. Pour le Sud-Ouest, les prévisions sont tout aussi alarmantes avec une « hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de +14 % à +23 %, selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha). ». L’institut prédit par ailleurs une « concentration des dommages lors des années extrêmes, durant lesquelles on dénombrera en moyenne 6 feux par an (contre 3,7 actuellement) ». Là aussi, d’autres zones aujourd’hui préservées des incendies devraient être touchées : « Landes, Dordogne, et dans une moindre mesure l’ouest du Lot-et-Garonne ».

(*) www.inrae.fr/actualites/dereglement-climatique-attise-risques-feux-forets