Mot-clé : Europe

Par Agra

PAC : les ministres de l’agriculture de l’UE jugent les ajustements de Bruxelles «insuffisants»

Les ministres de l’agriculture de l’UE, réunis le 17 novembre à Bruxelles, n’ont pas semblé convaincus par les récents ajustements proposés par la Commission européenne pour le futur budget de la PAC. Un «signe d’ouverture positif, mais insuffisant», a résumé le ministre espagnol Luis Planas. L’Italie a présenté un document, soutenu par une douzaine d’États membres, dans lequel elle plaide pour que la prochaine PAC s’inscrive dans la «continuité» de l’actuelle, avec l’objectif de la «simplifier progressivement». «Ce n’est pas le moment de désorganiser la PAC qui a fait ses preuves» en proposant «des ruptures trop brutales», a confirmé la française Annie Genevard. Il est, selon elle, «impossible d’accepter un budget en baisse» ainsi que la fusion dans un fonds unique. Comme elle, un certain nombre de ministres refusent de commencer à négocier la PAC tant que ces questions budgétaires ne seront pas réglées. Mais le commissaire européen à l’Agriculture Christophe Hansen estime, au contraire, avoir répondu aux inquiétudes des États membres. Il considère disposer désormais d’une «base solide pour avancer». «Je n’ai pas d’autres cartes dans ma manche. Le dossier est désormais entre les mains des colégislateurs», a-t-il conclu.

Le cadre financier pluriannuel 2028-2034 fera l’objet d’une première discussion entre les chefs d’État et de gouvernement de l’UE lors de leur sommet des 18 et 19 décembre.

Source Agra


Par Agra

Climat : l’agriculture européenne peut fortement réduire ses émissions (rapport d’ONG)

Des réductions allant de 25% à 59% des émissions de gaz à effet de serre agricoles de l’UE (en 2050 par rapport à 2023) sont possibles, selon les études et les scénarios analysés dans un rapport publié le 12 novembre par l’IEEP (Institute for European Environmental Policy) à la demande du Bureau européen de l’environnement (EEB). Contrairement aux affirmations disant que les émissions de GES du secteur agricole seraient «naturelles» ou «résiduelles» et donc «impossible à réduire», «les preuves sont là: l’UE peut atteindre ses objectifs climatiques tout en construisant un système agroalimentaire plus résilient pour tous», souligne l’ONG. Les réductions identifiées dans le rapport passent notamment par des avancées technologiques. Pour la production végétale, l’utilisation d’inhibiteurs de nitrification dans les engrais de synthèse est systématiquement identifiée comme un facteur central de réduction des émissions. Dans le secteur de l’élevage, le plus fort potentiel technologique d’atténuation est associé aux additifs alimentaires. Mais la quasi-totalité des scénarios prévoient aussi une baisse de la production animale et une réduction des cheptels, bien que l’ampleur de ces changements varie.


Monde | Par Agra

UE/Mercosur : la FNSEA appelle à la mobilisation le 12 novembre suite à une déclaration de Macron

En marge du sommet des chefs d’Etats précédant la COP30 à Belem au Brésil, le président Emmanuel Macron s’est dit «plutôt positif» quant à la possibilité d’accepter ce traité de libre-échange, tout en affirmant rester «vigilant». Une déclaration que fustigent tous les syndicats agricoles et une grande partie de la classe politique. © PAMAC Le président de la FNSEA, Arnaud a dénoncé «un reniement total», considérant que le Président de…


Par Agra

Budget de la Pac : le commissaire Hansen se montre ouvert à la discussion avec le Parlement

Alors que le Parlement européen et d’autres institutions, comme le comité européen des régions, mettent la pression sur la commission européenne pour qu’elle revoit sa proposition de cadre financier pluriannuel, notamment en ce qui concerne la Pac, le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, a donné des signes d’ouverture lors d’un échange le 5 novembre avec les eurodéputés de la commission de l’Agriculture. Il s’est dit « convaincu » qu’il y aurait les « mouvements nécessaires » pour répondre aux priorités du Parlement européen. « Nous avons écouté très attentivement les attentes et les demandes du Parlement « concernant les critiques sur l’intégration de la Pac dans les futurs plans de partenariat nationaux et régionaux, a-t-il indiqué. Et de poursuivre : ces demandes ont été entendues car il est « dans l’intérêt de nous tous de parvenir à un accord acceptable pour chacun – un accord qui offre les moyens, les simplifications et les responsabilités nécessaires à tous les niveaux ». S’ils ne sont pas entendus, les principaux groupes politiques de l’hémicycle menacent de rejeter la proposition sur les partenariats nationaux et régionaux qui comprend une part importante des disposition pour la future Pac


Par Agra

Biocontrôle: les eurodéputés plaident pour une définition claire et des procédures simplifiées

Les eurodéputés des commissions de l’Agriculture et de l’Environnement ont largement adopté (par 97 voix contre 8 et 2 abstentions), le 4 novembre, leur rapport (et ses amendements de compromis) appelant « à un enregistrement et à une utilisation plus rapides des agents de lutte biologique ». Les corapporteurs Alexander Bernhuber (PPE) et Anna Strolenberg (Verts) recommandent en particulier une révision ciblée du règlement relatif à la mise sur le marché des produits phytosanitaires afin d’y introduire une définition juridique claire des agents de lutte biologique. Ils préconisent des procédures d’approbation et d’autorisation plus rapides et appellent les États membres à recourir à la procédure de reconnaissance mutuelle de ces produits pour réduire la duplication des évaluations nationales « tout en respectant le principe de précaution et les spécificités locales ». Selon eux, ces molécules devraient être éligibles à une autorisation prolongée (par rapport aux pesticides classiques), jusqu’à 25 ans pour la première autorisation. Les eurodéputés insistent également sur le besoin d’investissement dans les capacités d’évaluation pour soutenir des procédures prioritaires. Le vote en plénière sur ce projet de résolution est prévu lors de la session du 24 au 27 novembre à Strasbourg. La Commission européenne doit présenter dans les prochaines semaines un train de mesures omnibus sur la simplification en matière de sûreté des aliments qui devrait inclure la plupart de ces dispositions.


Europe | Par Actuagri

3 scénario de politique agricole : sans la PAC, la production agricole chuterait

Selon une étude de la Commission européenne, « Scénario 2040 », les choix qui pourraient être faits en matière de politique agricole ne sont pas neutres. L’absence de PAC conduirait à une baisse de la production agricole européenne de 11 %, une PAC donnant la priorité à l’environnement aboutirait à un repli de 4 % alors qu’une PAC axée sur l’investissement et l’innovation la stimulerait de 2,7 %. © iStock-Rafmaster.jpeg…


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Vin : la production européenne resterait faible en 2025, en légère hausse sur un an

La production viticole européenne s’élève à 145,5 Mhl (+1 %) en 2025, ont estimé le 28 octobre les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). Marquée par « d’importantes anomalies climatiques » (vagues de chaleur, sécheresses et inondations), elle reste inférieure de 7,5 % à la moyenne des cinq dernières années, selon un communiqué. Aucune évolution en tête du classement : l’Italie (47 Mhl) garde la place de numéro un, devant la France (37 Mhl) puis l’Espagne (31,5 Mhl). Parmi les principaux producteurs, des baisses de volume sont prévues en Espagne (-15 %), Allemagne (-8 %) et Portugal (-11%). Des hausses apparaissent en Italie (+8 %) et « la France enregistre aussi un léger sursaut de 2,3 %, bien que sa production reste inférieure de 12 % à la moyenne des cinq dernières années », note le Copa-Cogeca. Et de souligner que « les pressions du côté de la demande » limitent les capacités de rebond de l’offre. Ainsi, les droits de douanes aux Etats-Unis, principal débouché pour les vins européens, ont freiné l’export. « De manière générale, la demande reste faible. Les craintes économiques, telles que l’inflation et les incertitudes sur le marché de l’emploi, freinent les dépenses, tandis qu’un changement important des préférences s’opère sur les marchés nationaux. »


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Pac : les Vingt-sept toujours aussi remontés contre la structure juridique de la réforme

Lors de la réunion du Conseil Agriculture le 27 octobre à Luxembourg, les 17 ministres de l’Agriculture qui demandent à la Commission européenne de regrouper l’ensemble des dispositions de la future Pac dans un même acte juridique afin de garantir la cohérence des règles ont adressé leurs critiques directement au commissaire européen Christophe Hansen. Celui-ci s’est toutefois contenté d’indiquer qu’il en avait pris « bonne note » et s’est engagé à « en tenir compte dans les négociations à venir afin de garantir que la Pac demeure un outil solide et efficace de soutien à l’agriculture européenne ». Le ministre tchèque de l’Agriculture a prévenu qu’il ne souhaitait pas aller plus en avant dans les discussions sur la Pac tant que les sujets du budget et de la structure juridique de la proposition ne seraient pas réglés. Son homologue espagnol a, lui, estimé que ce n’est qu’une fois que les chefs d’État et de gouvernement de l’UE auront commencé à discuter du dossier (lors de leur réunion des 18 et 19 décembre à Bruxelles) que les débats pourront réellement débuter. Pourtant, Christophe Hansen souhaite lancer les discussions avec les ministres de l’Agriculture sans attendre de décision sur le budget. Il a indiqué que ses services allaient prendre contact avec chaque État membre à partir du 1er janvier pour commencer à préparer les recommandations (autre sujet de préoccupation des Vingt-sept) que Bruxelles leur adressera pour orienter les futurs plans stratégiques.


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Pac : sans elle, la production agricole de l’UE diminuerait de 11 % (étude)

Alors que les discussions sur la future Pac démarrent juste, le Centre commun de recherche (JRC, Commission européenne) a publié le 27 octobre un travail comparant trois scénarios théoriques pour l’avenir de cette politique : l’absence totale de Pac, une Pac axée sur la productivité et l’innovation, ou une autre concentrée sur les question d’environnement et de climat. Premier constat : sans Pac la production agricole de l’UE chuterait (-11 %), affectant en particulier les plus petites exploitations, les revenus reculeraient (-5 %) avec, en parallèle, un intensification des productions. Le scénario qui oriente le soutien de la Pac vers des interventions sur l’environnement et le climat permettrait, lui, des gains considérables en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (-1,7 %) ou de la pollution azotée (-2 %), mais la production agricole diminuerait de 4 % ; les prix alimentaires augmenteraient de même que les importations. Et, « en réduisant sa propre production, l’UE pourrait déplacer la demande vers des régions du monde où l’agriculture est moins efficace en carbone », soulignent les auteurs. Ils semblent pencher, dans une certaine mesure, pour le scénario « productivité et innovation » qui a certes un impact environnemental non négligeable (+0,5 % d’émissions de GES, +1,4 % d’excédent d’azote, diminution de la diversité des cultures), mais se traduirait par une augmentation de 2,7 % de la production agricole dans tous les secteurs, une baisse des prix alimentaires et une amélioration des performances commerciales.


Europe | Par Actuagri

Des mesures pour soutenir le renouvellement des générations

La Commission européenne a présenté le 21 octobre sa « stratégie pour le renouvellement des générations dans l'agriculture ». Jeunes agriculteurs et le Copa-Cogeca soulignent le manque de souffle de ce projet. © iStock-fotokostic Cette stratégie définit une feuille de route pour soutenir les jeunes agriculteurs et attirer davantage de personnes vers l'agriculture. Elle a pour ambition de doubler la part des jeunes agriculteurs dans l'UE d'ici à 2040, l'objectif…