Mot-clé : Europe

Par Agra

Loup : le Parlement européen valide le changement de statut de protection

Le Parlement européen a validé, à son tour, le 8 mai (par 371 voix contre 162 et 37 abstentions), le changement de statut de protection du loup dans l’UE. Les eurodéputés ont donné leur feu vert à la proposition de modification de la directive Habitats rétrogradant le grand prédateur d’espèce de faune «strictement protégée» (annexe IV) à «protégée» (annexe V). Les Etats membres avaient déjà approuvé ce même texte mi-avril. Il devrait donc prochainement être définitivement adopté et entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE. Les États membres disposeront ensuite de 18 mois pour le transposer dans leur législation nationale. Ils devront néanmoins continuer à garantir un état de conservation favorable au loup et appliquer des mesures de surveillance pouvant conduire à des interdictions temporaires ou locales de chasse. Les soutiens de l’UE resteront disponibles pour les mesures de coexistence et de prévention, et les aides d’État destinées à indemniser les agriculteurs concernés par des attaques pourront être maintenues.

Source Agra


Par Agra

Budget de l’UE : le Parlement européen valide sa position sur le budget post-2027

Les eurodéputés, réunis le 7 mai en session plénière à Strasbourg, ont validé (par 317 voix pour, 206 contre et 123 abstentions) leur rapport concernant le budget à long terme de l’UE. Ce texte permet au Parlement européen de se positionner alors que la proposition de la Commission européenne sur le cadre financier pluriannuel (CFP) est attendue pour la mi-juillet. Au niveau agricole, les parlementaires européens ont notamment repris un amendement de la commission de l’Agriculture demandant «un budget accru et spécifique» pour la PAC «qui soit indexé sur l’inflation au moyen d’une réévaluation annuelle». Ils s’opposent également à son intégration au sein d’un fonds unique pour chaque État membre, ou «plan national».

D’une manière générale, les eurodéputés estiment que le plafond actuel des dépenses (1 % du revenu national brut de l’UE-27) ne permet pas de répondre aux enjeux géopolitiques et appellent à plus d’ambition en la matière. En outre, ils souhaitent un CFP plus simple et plus transparent. À présent, le Roumain Siegfried Muresan (PPE, droite), corapporteur du Parlement européen sur ce dossier, exhorte les institutions à entamer les négociations «immédiatement après la proposition de la Commission en juillet».

Source Agra


Europe | Par Eva DZ

Echanges commerciaux USA-UE : l’important excédent agroalimentaire français et européen

L’an passé, l’excédent commercial agroalimentaire français réalisé avec les Etats-Unis était de 4,7 milliards d’euros (Md€). Celui de l’Union européenne de 18 Md€. Pour les réduire, le président Trump pourfend l’arme tarifaire et douanière. © iStock-wildpixel Les Etats-Unis sont les premiers pays exportateurs de céréales dans le monde (90 Mt en 2024-2025) et de maïs en particulier (63 Mt en 2024-2025). Mais seules 2 Mt de maïs ont été expédiées en…


Par Elisa Llop

Bovins viande : le prix des vaches laitières polonaises a dépassé celui des françaises

En raison du manque d’offre en Europe, les prix des vaches laitières « poursuivent leur hausse rapide dans les États membres exportateurs », propulsant notamment les prix des vaches polonaises au-delà des françaises, selon l’Institut de l’élevage. Dans son dernier bulletin Tendances, l’Idele indique que, en Pologne, « la vache O valait 4,82 €/kg de carcasse en semaine 5 » (du 27 janvier), soit +20 % en un an. Une cotation qui dépasse le cours français de 6 cents. « Le marché européen manque globalement de viande », et « les abatteurs recherchent tous types de bovins y compris les vaches de réforme ». Or, la demande « se maintient peu ou prou, ce qui pousse à une hausse rapide des cours, en particulier dans les pays exportateurs ». Hormis la Pologne, l’Irlande et l’Allemagne ont aussi dépassé la cotation française, respectivement de 47 cents et 7 cents. Cette envolée des prix des vaches laitières, souvent abattues pour produire de la viande hachée, « réduit drastiquement la pression à l’import » dans l’Hexagone, analyse l’Idele. Un contexte qui « permet aux prix français de suivre le mouvement », avec du retard. En semaine 7 (du 10 février), la vache française O se négociait à 4,92 €/kg de carcasse (+29 cents depuis le début de l’année, +10 % par rapport à la même période de 2024).

Source: AGRA


Par La rédaction

Coopératives agricoles : 31 françaises dans le top 100 européen en 2024 (étude)

Le consultant indépendant Olivier Frey a publié, le 18 février, son enquête annuelle sur les 100 plus grosses coopératives agricoles européennes, réparties dans seize pays. Un classement dans lequel figurent 31 entités françaises dont six dans le top 20 (InVivo, Agrial, Tereos, Sodiaal, Terrena et Axéréal). L’Allemagne affiche quinze représentants et les Pays-Bas, neuf. Ce top 100 cumule un chiffre d’affaires de 314 milliards d’euros en 2023, contre 312,5 en 2022 (+0,5 %) : le top 10 pèse pour 36,8 % du CA total et la France, un peu plus du quart. La première marche du podium reste occupée par l’allemande Baywa, avec un CA de 23,9 Mds€, soit deux fois plus que la première coopérative française InVivo, à 12,4 Mds€ : suivent le danois Arla Foods (13,67 Mds€) et le néerlandais Friesland-Campina (13,07 Mds€). Les coopératives danoises enregistrent le CA moyen le plus élevé (6,6 Mds€), contre 2,79 Mds€ pour les structures françaises. Les plus représentées dans ce top 100 : les coopératives de céréales-appro (27), les coopératives laitières (25) et celles dédiées à la viande (14). À noter qu’aucune coopérative viticole ne figure dans ce classement. Au cours des cinq dernières années, ce sont les coopératives sucrières qui ont enregistré les meilleures performances.


Par Elisa Llop

Taxes américaines : Bruxelles réitère son appel à «un dialogue constructif»

Quelques jours après l’annonce de droits de douane réciproques par Donald Trump, le commissaire européen au commerce international, Maros Sefcovic, s’est rendu à Washington, les 19 et 20 février, afin d’apaiser les tensions et maintenir le dialogue. A cette occasion, il s’est entretenu avec ses homologues américains Howard Lutnick (secrétaire au commerce) et Jameson Greer (représentant désigné au commerce). «En venant ici, j’ai souligné que, tout en protégeant les intérêts européens, nous recherchons un dialogue constructif pour éviter les souffrances inutiles liées aux mesures et aux contre-mesures», a-t-il affirmé après la réunion.

Depuis le retour de Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis se plaignent d’une relation commerciale transatlantique déséquilibrée, largement en faveur de l’UE. «Si nous ne parvenons pas à nous entendre, cela aura un impact énorme et des effets négatifs sur l’ensemble de l’économie mondiale», a-il-indiqué. Et d’ajouter : «Nous nous concentrons sur le fait de trouver une issue positive».


Europe | Par La rédaction

PAC : la Vision officielle de Bruxelles sur l’agriculture

La Commission européenne a présenté le 19 février sa Vision pour l’agriculture et l’alimentation, sa nouvelle feuille de route remplaçant la très décriée stratégie de la Ferme à la table. L’idée est désormais de «trouver des solutions pratiques dans le dialogue plutôt qu’imposer des objectifs simplistes et brutaux», résume le commissaire européen à l’agriculture Christophe Hansen. Illustration-Conseil-europeen-capture-X-Twitter Au premier rang de ses priorités : alléger la charge administrative. Un paquet…


Par Eva DZ

Bruxelles s’engage sur la réciprocité des normes et sur la disponibilité des biopesticides

Au-delà de la politique agricole, le projet de «Vision sur l’agriculture et l’alimentation» promet «l’approfondissement de la réciprocité», avec un «alignement plus strict des normes de production appliquées aux produits importés, notamment en matière de pesticides et de bien-être animal». Bruxelles assure que les pesticides les plus dangereux interdits dans l’UE pour des raisons de santé et d’environnement ne seront pas réintroduits dans l’UE par le biais d’importations et s’engage à ce que les produits chimiques dangereux interdits ne soient pas produits pour l’exportation, y compris les pesticides. Une task force dédiée sera créée pour renforcer le contrôle des importations, y compris sur le terrain. Bruxelles promet de protéger son secteur agroalimentaire par «tous les moyens disponibles, y compris dans le cadre de l’OMC ou des instruments autonomes de l’UE».

«Dans ce contexte, la réserve d’un milliard annoncée dans le cadre de l’accord UE-Mercosur jouera un rôle important», souligne le projet de texte. Par ailleurs, la Commission proposera une accélération de l’accès aux biopesticides sur le marché de l’UE avec la possibilité pour les États membres d’accorder des autorisations provisoires. Les ressources de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) devraient être renforcées pour accélérer les procédures d’évaluation. Enfin, la Commission proposera une législation sur les marchés publics pour que «le prix le plus bas ne soit plus le seul critère» lors de l’achat de produits alimentaires, afin de récompenser les efforts de qualité et de durabilité des agriculteurs européens.


Par Eva DZ

Bruxelles fixe les grandes lignes de la future PAC

Le projet de «Vision sur l’agriculture et l’alimentation», que la Commission européenne doit dévoiler le 19 février, brosse déjà les grandes orientations de la future PAC. Sans grandes surprises, le texte reprend les grandes lignes des conclusions du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture, qui avait réuni une trentaine de parties prenantes. Bruxelles veut «prioriser la production de produits agricoles essentiels à l’autonomie stratégique et à la résilience de l’UE», orienter les soutiens davantage vers ceux qui en ont le plus besoin, «avec une attention particulière aux agriculteurs des zones à contraintes naturelles, aux jeunes et nouveaux agriculteurs, et aux exploitations polyculture-élevage», et offrir à tous les agriculteurs «des outils de gestion des crises et des risques». Le tout en donnant aux États membres une plus grande flexibilité pour atteindre leurs objectifs. Une flexibilité qui sera étendue aux agriculteurs, leur donnant plus de marge de manœuvre «pour concevoir des pratiques adaptées à leurs exploitations». Et sera progressivement introduit un système de «benchmarking volontaire» pour les évaluations de durabilité à la ferme.

Comme attendu la Commission présentera aussi en 2025 des stratégies sur «le renouvellement générationnel», une vision à long terme pour le secteur de l’élevage (avec l’objectif de concevoir «une chaîne de production animale d’excellence»), une stratégie numérique de l’UE pour l’agriculture, ainsi qu’un observatoire européen des terres agricoles. Enfin, Bruxelles confirme la présentation d’un nouveau paquet de simplification de la PAC au printemps, mais annonce aussi, dans un second temps toujours en 2025, «un paquet législatif transversal de simplification au niveau des exploitations et des entreprises alimentaires dans d’autres domaines politiques que la PAC», comme l’environnement ou le sanitaire.


Par Eva DZ

UE/Mercosur : les eurodéputés placent l’agriculture au cœur de leurs préoccupations

Les conséquences sur l’agriculture ont été au cœur des préoccupations exprimées par les eurodéputés lors du débat, le 13 février en séance plénière du Parlement européen, sur l’accord commercial UE/Mercosur. «Le débat s’est presque exclusivement concentré sur l’agriculture», a d’ailleurs constaté le commissaire au Commerce international, Maros Sefcovic, chargé une nouvelle fois d’assurer le service après-vente de la Commission européenne. Les eurodéputés apparaissent encore divisés sur le sujet et des interrogations persistent de part et d’autre de l’hémicycle. En amont, le 12 février, le vote sur une résolution d’objection à l’autorisation d’un maïs OGM a donné la possibilité aux eurodéputés de se prononcer sur l’accord. Un amendement déposé par le groupe La Gauche appelant explicitement la Commission européenne et les États membres «à renoncer définitivement à signer à l’accord UE/Mercosur» était mis au vote. Une requête qui n’a finalement pas été suivie par l’hémicycle, qui a rejeté la proposition, avec 309 voix contre, 262 voix pour et 76 abstentions.