Mot-clé : Consommation

Par Agra

Viande bio : 3ème année de baisse consécutive pour les bovins et ovins (Interbev)

En baisse de 9 % sur un an et de 29 % depuis 2021, « la production de viande bio recule pour la troisième année consécutive » en 2024, annonce l’interprofession bétail et viandes (Interbev) dans un communiqué le 7 octobre. Selon son observatoire, les abattages d’ovins et de bovins bio s’établissent à 28 236 téc. Premiers touchés, les ovins ont pâti en même temps de « la difficulté de trouver des débouchés sur le marché bio » et d’un « besoin d’agneaux sur le marché conventionnel » (notamment lié à la FCO). Résultat : une « réaffectation vers le marché conventionnel », « principale raison » de la chute des abattages (-22 %). Du côté des bovins, les abattages allaitants (-11 %) connaissent un recul plus marqué que les laitiers (-3 %). En raison de la pénurie d’animaux, le niveau de prix des animaux bio s’est retrouvé « comparable au conventionnel », d’où « une baisse des volumes valorisés » en bio. Concernant la consommation, seuls deux débouchés sont en croissance : les magasins spécialisés (+8,8 %) et la restauration collective (+14 %, notamment grâce aux lois Egalim et Climat). Les autres débouchés reculent : -6,4 % en GMS, -5,5 % en vente directe et -2,08 % en boucheries traditionnelles. Toutefois, Interbev souligne la « capacité d’adaptation de la filière », avec la « stabilisation » du nombre d’exploitations (13 301).


Par Agra

Produits laitiers : les ventes d’ultra-frais en hausse, hormis la crème fraîche

Le marché des produits laitiers ultra-frais en grandes surfaces confirme sa reprise depuis le début de l’année en France, selon Syndifrais (industriels des produits laitiers), qui cite les données de Circana. Les ventes de ces produits sont en hausse de 1,7 % en volume entre janvier et août 2025, hors crème fraîche, qui à l’inverse voit reculer ses volumes vendus de 1,3 %. « Les fortes chaleurs du début d’été semblent en avoir freiné la consommation », note Syndifrais. Selon le syndicat, le marché des produits laitiers frais en grande distribution représentait en 2024 un chiffre d’affaires de 6,05 Md€ (1,77 Mt). Les industriels déplorent les pénuries de fruits utilisés pour leurs recettes en raison de récoltes affectées par les aléas climatiques, en particulier les fraises de Pologne, les framboises de Serbie, les abricots d’Espagne, d’Italie, de Grèce et de Turquie, les griottes d’Europe de l’est et les cerises noires de Grèce, de Turquie et de Bulgarie. Ces pénuries ont pour conséquences « des prix en forte hausse pour la plupart des fruits majeurs utilisés dans les produits laitiers frais », ainsi qu’un « risque de rupture pour certains ingrédients, notamment les cerises ». Les industriels mettent aussi l’accent sur le prix du cacao, qui « se maintient à des niveaux très élevés, ce qui pèse sur les coûts de nombreux desserts lactés ».


Par Agra

Alimentation : Matignon bloque la Snanc, après un changement de cap sur la viande

Le cabinet du Premier ministre a modifié le projet de Stratégie nationale nutrition climat (Snanc), entraînant le blocage de sa publication, pourtant attendue de longue date, a confirmé une source proche du dossier à Agra Presse le 8 septembre. Plus précisément, Matignon a préféré parler de «consommation de viande équilibrée» plutôt que de «réduction de la consommation de viande», telle que figurant dans la Snanc la semaine dernière. Cette réduction avait pourtant été validée lors d’une réunion interministérielle (Rim) le 3 septembre, conclusive selon plusieurs sources du dossier. À noter qu’elle ne comportait pas d’objectifs chiffrés tels qu’espérés par les participants à la consultation publique.

Pour les associations environnementales, dont le Réseau action climat (Rac), la décision du cabinet de Matignon constitue «un coup de force anti-démocratique et anti-scientifique», et transforme la Snanc en «coquille vide». Il exhorte donc le gouvernement à publier la Snanc «dans les plus brefs délais, en intégrant les contributions des instances et des citoyens consultés avant l’été». L’association redoute que la stratégie reste au placard si elle n’est pas publiée rapidement, ou qu’elle «passe en force» telle que remaniée par Matignon. En effet, la publication d’une stratégie n’exige pas nécessairement la signature des ministres, et pourrait donc être publiée malgré la chute du gouvernement, selon une source proche du dossier.

Source Agra


Par Agra

Candia annonce 200 M€ d’investissement d’ici 2030 dans la «durabilité»

Candia, marque de lait de consommation de la coopérative Sodiaal, annonce le 4 septembre le lancement d’une «nouvelle plateforme d’engagements en matière de durabilité» nommée Laitvidence. Ces engagements seront soutenus par un plan d’investissements de 200 M€ d’ici 2030 pour moderniser son outil industriel, réduire son empreinte environnementale et continuer d’innover. Cette plateforme entend agir plus particulièrement sur la nutrition en réduisant la teneur en sucres ajoutés de certains produits.

Par exemple, la gamme Candy’Up passe de 5,5% de sucres ajoutés en 2018 à 3,5% en 2028. Les investissements Candia serviront aussi à réduire l’empreinte environnementale de son activité : «- 20% d’émissions carbone par litre de lait à la ferme d’ici 2030, – 30% sur ses sites industriels, – 40% de consommation d’eau dans ses usines», précise la marque. Candia vise aussi d’ici 2030 que tous ses emballages soient recyclables, «avec des films contenant au moins 50% de plastique recyclé et des bouteilles intégrant jusqu’à 30% de plastique recyclé certifié». Autre destination de son plan de 200 M€ : le soutien aux éleveurs valorisés à travers des démarches comme Candia aide les Jeunes agriculteurs ou des produits tels que Grand Lait Frais pour le lait de montagne ou Grand Lait Bio.

Source Agra


Par Agra

Vin : la baisse de consommation s’étend aux acheteurs de plus de 50 ans

En berne depuis plusieurs années, les ventes de vin en magasins voient leur baisse s’étendre aux Français de plus de 50 ans, selon un baromètre publié le 18 août par NielsenIQ. Elles affichent sur un an -7 % en unités de consommation (au 7 juillet) entre 2023 et 2025, avec cette année 43 % de bouteilles de rouge, 29 % de rosé et 28 % de blanc, indique le cabinet. « Depuis plusieurs années, la perte d’acheteurs est marquée, surtout chez les moins de 50 ans. Et même les plus de 50 ans réduisent leur consommation : les 50-64 ans sont passés de 25 unités/an en 2021 à 21 en 2025, et les plus de 65 ans de 32 à 29 unités », d’après une synthèse transmise à la presse. Ce décrochage des ventes de vin est plus ténu chez les moins de 35 ans (entre 9 et 10 unités/an depuis 2021), et les 35-49 ans (entre 13 et 14). L’évolution par couleur montre un rattrapage en 2025 pour le rosé, après une année 2024 perturbée par un été pluvieux. Sur les sept premières périodes mesurées par NielsenIQ, les ventes de vin rosé affichent +2,3 % en volume (-7,3 % en 2024), celles de blanc +0,1 % (inchangé). Le rouge accentue sa baisse, à -7,5 % (après -4,6 % l’an dernier). NielsenIQ souligne, côté rosé, « le fort dynamisme des appellations Méditerranée et Terres du Midi, avec une croissance de 10 % en unités par rapport à 2023 ».


Par Agra

Alcool : aux États-Unis, une majorité d’Américains le juge néfaste pour la santé

Les Américains boivent de moins en moins d’alcool et considèrent désormais pour une majorité d’entre eux que sa consommation, même modérée, est mauvaise pour la santé – ce qui constitue une première –, révèle un sondage. Ces chiffres, rapportés mi-août par l’institut de sondage Gallup, donnent à voir un changement d’attitude des Américains vis-à-vis des boissons alcoolisées, le nombre de consommateurs rapportés en 2025 étant historiquement bas. En 2025, 54 % des Américains interrogés disaient boire de l’alcool, que ce soit occasionnellement ou régulièrement. C’était 58 % en 1939 (début du suivi par Gallup) et au moins 60 % entre 1997 et 2023, souligne l’institut de sondage. Et ceux qui disaient boire buvaient moins, le nombre moyen de verres consommés au cours des sept jours précédant l’entretien étant de 2,8 verres, soit « le chiffre le plus bas enregistré par Gallup depuis 1996 ». Mais c’est surtout la perception des effets de l’alcool sur la santé, que l’institut a commencé à suivre à partir de 2001, qui a le plus évolué. Le nombre de personnes considérant comme mauvaise la consommation modérée (un ou deux verres par jour) est ainsi passé de 27 % au début des années 2000 à 53 % en 2025. Ce changement de perception survient alors que la sensibilisation aux risques liés à la consommation d’alcool, même faible, s’est intensifiée, note l’institut.


National | Par Actuagri

Le foie gras a réussi son retour sur le marché

Le retour en grâce du foie gras dans les assiettes des Français se poursuit après l’effondrement de la production en 2022 et 2023 en raison de la grippe aviaire, selon un communiqué de l’interprofession Cifog. Après une saison festive réussie fin 2024, les ventes ont progressé depuis le début de 2025 de 19 % en volume de début janvier à fin mai en distribution, tandis que les ventes de magrets…


Par Agra

Volaille : l’origine France remonte la pente en GMS dans les produits élaborés

Dans un communiqué paru le 29 juillet, l’association de la promotion de la volaille française (APVF), qui pilote notamment le logo Volaille française, constate un rebond de l’origine française en GMS parmi les produits élaborés, segment où la filière française est historiquement la plus faible, et où elle avait reculé en raison des crises d’influenza aviaire successives ces dernières années. Sur la base de son étude annuelle, réalisée en avril dans 25 enseignes, l’APVF constate que la part de l’origine France est en augmentation de 9 points en 2024, représentant 64% des produits élaborés cuits recensés, retrouvant ainsi son niveau de 2022. Dans le rayon libre-service, l’origine France reste stable, à 98% et l’étiquetage Volaille française est en léger recul (-3 points, à 72%). Pour rappel, la consommation totale de viandes de volailles a de nouveau augmenté en 2024, mais – et c’est un changement par rapport à la tendance des dernières années – elle l’a fait plus vite que les importations, faisant repasser la ratio importations/consommation sous la barre symbolique des 50% en poulet, selon la synthèse conjoncturelle sur la consommation de viandes mise en ligne par FranceAgriMer le 11 juillet.


Par Agra

Champignons : en France, une production et une consommation stables en 2024

La production française de champignons de couche se stabilise à 75 400 t en 2024, dans la moyenne 2021-2023, selon le dernier rapport de l’Anicc (interprofession du champignon de couche) présenté à l’occasion de son assemblée générale le 3 juin. Celle des champignons cultivés autres que champignon de couche (pleurotes, shiitakés, etc.) est estimée à 3 500 tonnes. Pour mémoire, la production française représentait en 2000 un peu moins du double des volumes actuels (soit 140 000 tonnes), elle connait une lente érosion depuis, même si la situation se stabilise depuis 2021. Les volumes sont produits aujourd’hui par une cinquantaine de champignonnistes ; 85 % sont originaires des Pays de la Loire, des Hauts-de-France et de l’Aquitaine. En 2024, les importations ont diminué pour atteindre 39 976 t (-4 %), mais restent à un niveau élevé. La Pologne renforce sa position de premier fournisseur de la France en champignons de couche frais au détriment des Pays-Bas et de la Belgique. L’origine polonaise représente 83 % des importations françaises avec près de 33 000 t en 2024. Les volumes importés des Pays-Bas comme ceux de Belgique sont en baisse depuis 2021. La consommation demeure stable, selon KantarWorldPanel (66,4 % des Français en ont acheté en 2024), avec des quantités stables à 2,6 kg par ménage.


Par Agra

Bio : la FNSEA veut des fonds européens pour pallier les coupes budgétaires

La FNSEA appelle l’État à « obtenir des fonds européens » pour « poursuivre » le travail de communication de promotion de la bio tel qu’il était prévu avant les coupes budgétaires annoncées la semaine dernière. « La communication demeure l’un des leviers essentiels pour relancer la consommation de produits bio », affirme le syndicat. Après plusieurs années de crise de marché, née après la pandémie de Covid-19, les premiers signes de reprise de la bio sont apparus en début d’année, principalement dans les magasins spécialisés, mais les professionnels craignent un nouveau recul des surfaces en 2024. Si la FNSEA reconnaît les « contraintes budgétaires de la France » actuellement, elle rappelle « l’engagement » du ministère de l’Agriculture, en septembre 2023, à aider le secteur de sortir de la crise par une enveloppe pluriannuelle dédiée à la communication. Enveloppe qui s’élevait à 5 M€ par an pendant trois ans (2024, 2025, 2026). « Il est impératif que l’État se mobilise pour trouver des leviers budgétaires complémentaires et tout particulièrement au niveau européen », affirme la FNSEA.