Mot-clé : Climat

Par Agra

Climat, biodiversité : les recommandations de l’Opecst pour une agriculture plus durable

Le sénateur Daniel Salmon (Ille-et-Vilaine, groupe Ecologiste) et le député Pierre Henriet (Vendée, Horizons & Indépendants) ont présenté les conclusions de l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) sur le thème « L’agriculture face au réchauffement climatique et aux pertes de biodiversité : les apports de la science », le 9 avril en conférence de presse au Sénat. Si ce travail tient davantage d’une « esquisse » des enjeux et solutions, admettent-ils, il peut néanmoins « éclairer » les parlementaires et décideurs. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de « faciliter » l’essor des innovations technologiques (processus d’homologation des solutions de biocontrôle, par exemple), mais aussi de « modifier en profondeur les systèmes de production », sans exclure une fiscalité complémentaire sur les pesticides. S’ajoute l’invitation à penser la transition agricole dans « une approche systémique » incluant nos systèmes alimentaires, ou encore à développer de nouveaux instruments financiers dans le cadre de la prochaine Pac « en passant d’une logique de subvention à une logique de rémunération des services explicites ». Le rapport suggère aussi d’accélérer la formation aux transitions.

source: AGRA


Par La rédaction

Biodiversité/climat : la végétation de bordure de champs a évolué en dix ans (étude)

La végétation des bordures de champs a évolué en dix ans : c’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs de l’Inrae et de l’Anses sur 500 parcelles agricoles en France hexagonale, publiée dans Ecology Letters fin février. L’objectif était de comprendre les effets du changement climatique et des pratiques agricoles sur ces plantes. Alors que, sur ces parcelles, la température moyenne a augmenté de 1,2 °C et que l’humidité des sols a diminué de 14 %, «les communautés de plantes des bordures de champs ont changé en conséquence pour inclure davantage d’espèces dotées de stratégies de tolérance à la chaleur et à l’aridité, au détriment d’espèces capables de résister aux perturbations liées aux pratiques agricoles». En parallèle, les pratiques agricoles «n’ont pas significativement changé» à part «une légère baisse de la fréquence des fauchages des bordures de champs». Côté solutions, pour préserver les capacités d’adaptation de cette végétation, l’étude évoque les «pratiques d’atténuation du changement climatique» comme les couverts végétaux et l’agroforesterie, mais aussi «la réduction d’usages d’intrants en agriculture».

 

Source Agra


Par La rédaction

Productions végétales/climat : 35 à 40% du PIB agricole menacé d’ici 2050 (étude)

Sans évolution majeure du modèle français, 35 à 40% du PIB agricole sera menacé d’ici 2050 (soit environ 15 Md€): c’est le résultat alarmant de l’étude prospective menée sur 24 productions végétales par le Bureau T (groupe SCET, lui-même filiale de la Caisse des dépôts), publiée le 27 février. Dans ce scénario tendanciel, «une baisse de la production est à prévoir sous l’effet conjugué d’une diminution des rendements et des surfaces cultivées». 16 cultures sont à «haut risque», dont l’arboriculture, le maïs et le maraîchage (p.ex. salades et haricots). En termes géographiques, 54 départements, soit 42% de la SAU, sont fortement en danger, «notamment dans la zone méditerranéenne qui cumule surexposition aux aléas climatiques, défis fonciers et cultures vulnérables». Pour transformer l’agriculture, l’étude explore deux autres scénarios: «un modèle de marché» et «un scénario de résilience territoriale». Le premier mise sur «la compétitivité», «l’innovation privée» et «donne la priorité à la valeur économique générée, notamment à l’export». Le deuxième repose sur «une planification publique renforcée pour piloter les ressources, l’aménagement et les filières», et «donne la priorité au marché intérieur français ou européen».

Source AGRA


Par La rédaction

Climat : Pannier-Runacher présentera le plan national d’adaptation en «début de semaine»

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher va présenter le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc 3) «en début de semaine», a-t-elle annoncé sur France Info, le 28 février, au détour d’une question sur l’adaptation des littoraux et îles aux risques climatiques. Ce nouveau Pnacc, qui a été mis en consultation publique fin octobre pour deux mois, vise à préparer la France à une trajectoire de réchauffement de +2°C en 2030, +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle; pour rappel, 2024 a dépassé le seuil de +1,5°C. Il prévoit des mesures relatives à l’agriculture, à propos desquelles la ministre n’a pas apporté de nouvelles précisions. Parmi celles-ci: accompagner les agriculteurs pour assurer la résilience de leur exploitation (mesure 37), adapter les conditions de travail au changement climatique en renforçant les obligations de prévention des employeurs (mesure 11), renforcer le plan Eau (mesure 21), ou encore développer les connaissances et la formation des professionnels des secteurs agricole et agroalimentaire (mesure 36).

Source AGRA


Par Eva DZ

Assurance récolte : légère baisse des hectares assurés chez Groupama en 2024

En conférence de presse le 12 février, Groupama a annoncé une charge totale de l’assurance récolte de 255 millions d’euros (M€) en 2024, essentiellement en raison de trois principaux aléas : l’excès d’eau, la grêle et le gel. «Les aléas climatiques deviennent la norme, avec des sinistres agricoles moins intenses mais plus fréquents», précise Gwénaël Simon, directeur assurances de Groupama. Et d’ajouter qu’en 2024, un hectare sur deux a été déclaré sinistré, avec des précipitations quasi ininterrompues dans la majorité du territoire représentant 137 M€ redistribués, devant la grêle (59 M€) et le gel (15 M€).

À noter que les grandes cultures ont été les plus touchées (94 %) par l’excès d’eau, devant la viticulture (6 %) et l’arboriculture (1 %). Après la réforme de l’assurance récolte en 2022, Groupama a observé une forte augmentation de ses hectares assurés en 2023 (+37% de croissance), suivie d’une année plutôt en retrait en 2024 (- 4%). Au niveau national, l’objectif est d’arriver à 60% de surfaces agricoles assurées d’ici 2030, contre 23% en 2023. Pour «absorber la sinistralité de la Ferme France», la constitution d’un groupement de co-réassurance est prévue par la réforme de l’assurance récolte. D’ici l’été, l’autorité de la concurrence devrait rendre une décision à son propos, souligne Pascal Viné, directeur des relations institutionnelles de Groupama.


Par La rédaction

Climat : les États-Unis vont sortir une nouvelle fois de l’accord de Paris

L’administration du nouveau président américain Donald Trump a annoncé le 20 janvier que les États-Unis se retireraient une deuxième fois de l’accord de Paris sur le climat, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement climatique. «Le président Trump se retirera de l’accord de Paris sur le climat», a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué. Les États-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine et premier pollueur historique, avaient déjà quitté brièvement l’accord sous le premier mandat du républicain, avant que Joe Biden n’acte leur retour. Le nouveau retrait entrera en vigueur un an après l’annonce officielle. «Nous allons forer à tout-va», a aussi lancé le président américain lors de son discours d’investiture, réitérant sa promesse de campagne de doper la production de pétrole et de gaz des États-Unis, déjà premier producteur mondial, pour faire baisser les coûts de l’énergie. Pour ce faire, le républicain a annoncé qu’il décréterait un état d’«urgence énergétique» national et reviendrait sur nombre de mesures climatiques prises par son prédécesseur Joe Biden pour favoriser la transition énergétique. Parmi celles-ci, les financements alloués aux énergies renouvelables ou à l’achat de véhicules électriques.


Par La rédaction

Travail/climat: projet de centre d’excellence sur l’adaptation de l’agriculture

À l’occasion d’une table ronde sur l’impact du changement climatique sur le travail au Comité économique, social et environnemental (Cese) le 15 janvier, Jason Glaser, directeur général de l’ONG américaine La Isla Network (LIN), a proposé  la création «d’un centre d’excellence en France» sur l’amélioration des conditions de travail en agriculture face à la hausse des températures. Ce centre pourrait être à la base d’un réseau dans d’autres pays de l’UE et être «un modèle en Europe pour implanter les systèmes permettant de réduire la charge pour les travailleurs». Jason Glaser a indiqué que ce nouveau centre d’expertise pourrait se situer en Champagne. Un tel centre a déjà été développé à Ingenio San Antonio, une importante sucrerie du Nicaragua. Créé en 2016, LIN a développé un programme «de prévention, de résilience, d’efficacité et de protection afin de garantir que les travailleurs du monde entier soient protégés des risques sur le lieu de travail, comme la chaleur extrême et d’autres risques liés au changement climatique». Dans ce but, l’ONG met en relation entreprises, communautés et experts en utilisant des méthodes basées sur la data et spécifiques aux cultures et aux zones de production. Elle a déjà travaillé avec le distributeur anglais Sainsbury’s sur l’amélioration des conditions de travail dans le maraichage en Espagne.


Par La rédaction

Climat : Macron met en garde contre un «risque très important» de «régression» de l’agenda

Avec l’arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison blanche, le président français Emmanuel Macron a mis en garde le 6 janvier contre un «risque très important» de «régression» dans l’effort collectif pour la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique, rapporte l’AFP. Les accords de Paris sur le climat «ont dix ans» et ont déjà été «menacés en 2017, lorsque le président Trump a annoncé sa sortie», a précisé M. Macron devant les ambassadeurs français réunis à l’Élysée. Et d’ajouter que «la situation est plus grave encore aujourd’hui (…), parce qu’à la fois le président Trump menace une sortie de ces accords, mais il reprend de manière décomplexée une production massive d’énergies fossiles». Et une telle production risque également d’être lancée «dans beaucoup de pays». Aussi la France veut elle «aider absolument le Brésil à réussir la Cop30 à Belem» en fin d’année, a expliqué le chef de l’État. Cette nouvelle édition des négociations annuelles de l’ONU sur le climat «sera sans doute l’une des Cop les plus décisives des dernières années», a-t-il estimé. Pour M. Macron, «l’agenda sur lequel mettre le cœur de nos efforts et de nos investissements est la sortie du charbon le plus vite possible de tous les grands [pays] émergents», comme l’Inde, l’Indonésie ou le Vietnam.


Par La rédaction

Pac: le Parlement européen valide les dispositions d’urgence pour aléas climatiques

Réuni en plénière, le Parlement européen a validé, le 17 décembre, à une très large majorité la proposition de la Commission européenne d’amender la Pac pour notamment octroyer une aide forfaitaire maximale de 42000 € aux agriculteurs affectés par des aléas climatiques en 2024. Ce soutien sera financé par les fonds européens non utilisés de la période 2014-2020 du Fonds de développement rural. Le texte introduit également des simplifications administratives sur les modalités d’octroi de ce type d’aide d’urgence. Le Conseil de l’UE doit désormais formellement adopter le texte pour qu’il puisse être publié au Journal officiel. La Commission européenne va ensuite devoir faire adopter un acte d’exécution puis entamer des discussions avec les États membres qui voudront modifier leurs plans stratégiques nationaux en conséquence. Selon Régions de France, la moitié des conseils régionaux étudient la possibilité d’utiliser cette nouvelle aide. L’autre moitié ne dispose pas assez de reliquats, considère que l’option n’est techniquement pas envisageable, ou que les agriculteurs de son territoires n’ont pas été affectés par des aléas climatiques.

 


Aveyron | Par La rédaction

Conférence le 18 décembre : Le carbone est dans le pré

JA Aveyron et la section Environnement de la FDSEA 12 en partenariat avec le Groupe de Camboulazet et avec le soutien du Département organisent une nouvelle conférence mercredi 18 décembre à 20h30 aux Archives départementales à Rodez, sur le thème «Le carbone est dans le pré». Cette conférence offre la possibilité d’échanger avec Jean-Baptiste Dollé, directeur départemental de Climat Environnement Ressources à l’Institut de l’élevage (Idele), sur le changement climatique,…