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Par eva dz

Blé : face aux aléas climatiques, privilégier la régularité plutôt que la productivité maximale

Une étude publiée dans la revue scientifique Scientific reports le 8 avril évalue les risques agroclimatiques pour la culture du blé en France, en combinant des données climatiques de haute résolution avec un modèle s’intéressant aux étapes de développement du blé et à leur évolution spatio-temporelle. Résultat : la combinaison de déficit hydrique et de stress thermique, principalement pendant les phases reproductives du cycle, menace la production céréalière dans la moitié sud de la France, tandis que le déficit hydrique devrait affecter la moitié nord du pays (excepté la côte océanique).

Pour augmenter la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique, l’étude recommande d’orienter la production de blé vers des solutions visant la régularité plutôt que la productivité maximale. En outre, elle invite à développer des variétés de blé résistantes aux stress abiotiques plus fréquents et plus intenses, et ce en fonction de chaque zone climatique. Aujourd’hui, les approches de modélisation décrivent principalement les effets des tendances climatiques – tels l’augmentation moyenne de la température au cours d’une saison de croissance -, sans considérer l’évolution des étapes de développement des plantes sous des conditions climatiques extrêmes. «Néanmoins, ces événements extrêmes devraient devenir plus fréquents et intenses, et leur omission dans les modèles peut conduire à une sous-estimation des pertes de rendement», avertit l’étude.

La rédaction


Par La rédaction

Céréales : le blé revient au plus haut depuis l’été 2023 sur les marchés mondiaux

Les prix du blé sont revenus à leur plus haut niveau depuis l’été 2023, attisés par une météo défavorable aux cultures d’hiver en Russie et aux semis chez d’autres grands producteurs, ainsi que par un rapport USDA anticipant une baisse des stocks mondiaux. La céréale du pain a clôturé le 13 mai sur Euronext au plus haut depuis juillet, à 258,75 euros la tonne pour l’échéance de septembre – la plus échangée. A Chicago, le boisseau pour livraison en juillet s’échangeait le 15 mai à 6,8775 dollars, un niveau plus vu depuis août. «C’est une période cruciale pour les cultures, c’est normal qu’on s’inquiète pour la météo», remarque Sébastien Poncelet, analyste chez Argus Media France (cabinet Agritel). Les acteurs du marché scrutent la situation en Russie où des gelées ont frappé les trois grandes régions de blé d’hiver, dans le centre, le sud et le bassin de la Volga. Certaines zones souffrent parallèlement d’un manque d’eau. «La météo des trois prochaines semaines sera déterminante», souligne Sébastien Poncelet. Dans tous les cas, «le potentiel de production se dégrade et des prévisions anticipent déjà une récolte en dessous de 90 millions de tonnes, voire vers les 85 millions», relève l’expert. D’autres grandes zones de production pâtissent aussi de conditions non optimales : excès d’eau sur la Corn Belt, temps trop humide au Canada mais trop sec en Australie, inondations au Brésil, attaques de cicadelles en Argentine…


Par eva dz

Blé : premières projections de l’USDA pour 2024-2025, vers un repli des stocks mondiaux

Le ministère américain de l’agriculture (USDA) a publié le 10 mai ses toutes premières prévisions de récolte de céréales dans le monde pour la campagne à venir 2024-2025, qui devraient soutenir les cours, vu des projections plus faibles de stocks mondiaux pour le blé et le maïs notamment. Pour le blé et la récolte actuelle de 2023-2024, l’USDA n’a guère changé ses projections hormis pour la Russie dont les exportations devraient encore augmenter à 53,5 millions de tonnes, selon le rapport mensuel WASDE.

Concernant la récolte de blé à venir 2024-2025, le département de l’agriculture projette, comme attendu, un repli des stocks mondiaux de blé, à 253,6 millions de tonnes. La production américaine devrait atteindre 50,5 millions de tonnes, contre 49,3 millions pour la campagne 2023-2024. L’USDA projette par ailleurs une baisse de la récolte de blé russe à 88 millions de tonnes, contre 91,5 millions pour la campagne précédente. Les exportations de blé russe devraient ainsi tomber à 52 millions de tonnes contre 53,5 millions en 2023-2024. La récolte de l’Ukraine devrait diminuer à 21 millions de tonnes contre 23 millions pour la campagne d’avant, impliquant des exportations plus faibles à 14 millions de tonnes au lieu de 17,50 millions.

La rédaction


Par eva dz

Importations ukrainiennes : Strasbourg valide les mesures commerciales sans inclure le blé

Les eurodéputés ont largement validé (par 428 voix contre 131 et 44 abstentions) le 23 avril, à l’occasion de la dernière session plénière de la législature, la prolongation des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine d’une année supplémentaire (jusqu’en juin 2025). Le texte devra être formellement validé par le Conseil de l’UE pour entrer en vigueur.

Sujets sensibles tout le long des négociations, le blé tendre et l’orge ne sont donc pas présents dans le mécanisme de «frein d’urgence» automatique qui comprend toutefois la volaille, les œufs, le sucre, l’avoine, le gruau, le maïs et le miel. Pour répondre aux préoccupations concernant le secteur des céréales, les parlementaires européens prennent note des déclarations additionnelles de la Commission européenne. Dans ces courts textes, l’exécutif européen s’engage à accorder «une attention particulière» au suivi des importations de céréales en provenance d’Ukraine tout en rappelant qu’elle dispose de la possibilité de mettre en place des licences d’importation si l’évolution des importations menace de causer un dommage aux producteurs l’UE. Dans un communiqué, la CGB (betteraviers) a exprimé son «soulagement» pour la filière sucre.

La rédaction


Par La rédaction

Céréales : blé et maïs ne profitent pas de la flambée des matières premières

Les cours du blé et du maïs piétinent des deux côtés de l’Atlantique, toujours pénalisés par une offre abondante, qui ne leur permet pas de bénéficier de l’essor d’autres matières premières (métaux et pétrole). Après avoir rebondi durant la seconde quinzaine de mars, «le marché hésite vraiment», a précisé Damien Vercambre, courtier pour le cabinet Inter-Courtage, à l’AFP le 10 avril. Il existe pourtant des «éléments» susceptibles de relancer les prix du blé, relève Gautier Le Molgat, p.-d.g. du cabinet de conseil Argus Media France, qui mentionne «un peu de stress en matière de sec en Russie, beaucoup d’eau en France, le doute concernant les perspectives de production en Inde». Malgré ces possibles risques, l’Ukraine et la Russie «continuent à exporter davantage que l’an dernier», nuance toutefois Rich Nelson, courtier agricole pour le cabinet Allendale. Pire, «tous les analystes sont en train de remonter leurs chiffres de production» de blé russe pour la prochaine campagne, souligne M. Vercambre. Le blé a également été affaibli par le rapport hebdomadaire sur la qualité des cultures aux États-Unis publié le 8 avril, selon lequel 56% des surfaces de blé sont en «bon» ou «excellent» état, contre seulement 27% au même stade en 2023. Quant au maïs, les volumes ukrainiens et brésiliens inondent le marché et sapent les cours européens et américains.


Europe | Par La rédaction

Importations de l’Ukraine : L’Europe trouve un accord a minima

Le 20 mars, tôt dans la matinée, l’Union européenne est parvenue à conclure un accord dont l’objectif est de plafonner les importations de certains produits ukrainiens, comme la volaille, le maïs ou encore l’avoine. La France a jugé ces mesures insuffisantes. Les Etats membres de l'UE et le Parlement européen ont conclu un accord provisoire pour prolonger les mesures de libéralisation du commerce pour l'Ukraine © iStock-Alexandra Bykova Les discussions…


Par eva dz

Importations ukrainiennes : extension partielle des mesures de sauvegarde, sans le blé

Les colégislateurs de l’UE sont parvenus à un accord politique dans la nuit du 19 au 20 mars sur la prolongation des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine jusqu’au 5 juin 2025. Le Parlement européen et le Conseil de l’UE ont choisi de n’étendre que partiellement le champ d’application du dispositif de «frein d’urgence» automatique aux céréales et au miel. Si l’avoine, le maïs, les gruaux vont désormais être inclus dans le système (en plus de la volaille, des œufs et du sucre), ce ne sera pas le cas du blé qui devrait cependant faire l’objet d’une attention particulière de Bruxelles.

La Commission européenne s’engage ainsi «à renforcer le contrôle des importations de blé et d’autres céréales» et «à utiliser les outils à sa disposition en cas de perturbations du marché». Autre changement, le délai d’activation de cette mesure est raccourci de 21 à 14 jours mais la période de référence reste toutefois la même (niveaux moyens d’importation de 2022 et 2023). Déjà validé par la commission du Commerce international du Parlement européen le 20 mars (par 24 voix contre 10), le compromis doit à présent être formellement entériné par les institutions.

En parallèle, l’exécutif européen réfléchit aussi à la possibilité d’imposer de nouveaux droits de douane sur les importations agricoles russes, dont les céréales et les oléagineux. Pour le Copa-Cogeca, «sans modification de la période de référence et sans inclusion du blé, cette proposition […] reste donc inacceptable».

La rédaction


Par Didier Bouville

Blé : nouveau record de prix, après l’embargo indien sur les exportations

Le cours du blé, au plus haut depuis la guerre en Ukraine, a battu un nouveau record le 16 mai vers la fin de séance sur le marché européen, à plus de 440 €/t sur l’échéance rapprochée, après l’annonce par l’Inde d’un embargo sur ses exportations de la céréale. «On a marqué un record» dès l’ouverture pour les blés de la nouvelle récolte, a déclaré à l’AFP Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel. «C’est un plus haut toutes échéances confondues sur Euronext, en réaction à l’annonce de l’Inde.» Deuxième producteur de blé au monde, l’Inde a annoncé le 14 mai interdire les exportations de cette denrée, sauf autorisation spéciale du gouvernement, face à la baisse de sa production due notamment à des vagues de chaleur extrême. Le précédent record remonte au 7 mars, avec un cours du blé à 422,50 €/t, peu après l’invasion russe en Ukraine. Le blé caracole depuis des mois à des niveaux inédits sur les marchés mondiaux. Son prix a augmenté de plus de 60% en trois mois et le marché est très tendu du fait des risques de sécheresse dans le sud des États-Unis et en Europe de l’Ouest.

La rédaction

 blé+prix+embargo+Inde


National | Par Didier Bouville

Moissons : le blé réduit à sa deuxième plus faible récolte depuis 2004 (ministère)

Le service statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) a annoncé le 7 juillet une moisson «en fort recul» pour les céréales à paille, notamment le blé tendre réduit à sa deuxième plus faible récolte depuis 2004.La production de blé tendre est estimée à 31,3 Mt, soit nettement moins par rapport à l’an dernier (-20,8%) et la moyenne quinquennale (-11,3%), d’après une note. Agreste souligne «de fortes hétérogénéités, en particulier entre…


National | Par Didier Bouville

La 3ème plus grosse récolte mondiale de céréales

Selon le CIC (Conseil International des Céréales) la production mondiale de céréales -blé et céréales secondaires- pour l’actuelle campagne atteindrait 2,157 milliards de tonnes. C’est une petite correction en baisse de 2 millions de tonnes (Mt) par rapport au chiffre de fin septembre, mais qui en fait quand même la 3ème plus grosse récolte jamais réalisée.La consommation aussi atteindrait un sommet, avec 2,184 milliards de tonnes, limitant les stocks finaux…