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Par Eva DZ

Versement des aides : la FNSEA maintient son ultimatum au 15 juin, actions la semaine prochaine

Questionné le 13 juin par l’AFP sur l’ultimatum fixé par la FNSEA au gouvernement dans le versement des aides bio et des MAEC avant le 15 juin, son président Arnaud Rousseau indique que «l’ultimatum demeure». Et d’annoncer que «des actions qui sont menées la semaine prochaine dans les départements.» Dans un communiqué paru le 7 juin, la FNSEA et les JA avaient annoncé qu’ils «appeller(aie)nt leurs réseaux à la mobilisation» à partir du 17 juin s’ils n’observaient pas une «régularisation totale et définitive» des versements des MAEC et des aides à l’agriculture biologique d’ici le 15 juin – elles sont habituellement versées au 15 mars. «Il en va de la crédibilité de la parole publique», estimaient les syndicats, qui affirment que «lors des mobilisations du début d’année, le gouvernement a alors pris l’engagement d’un versement avant le 15 juin».

Interrogé le 7 juin par Agra presse sur un éventuel engagement du gouvernement à verser les aides bio et les MAEC avant le 15 juin, le cabinet du ministre de l’agriculture Marc Fesneau indiquait n’avoir «jamais communiqué sur cette date». Les communications gouvernementales connues portaient sur un versement des aides autour du mois de juin.


Par Eva DZ

La Fnab demande un renforcement des aides vu la baisse des surfaces

Réagissant à la baisse de 2% des surfaces en bio en 2023 annoncée par l’Agence bio, la Fnab (producteurs bio) appelle le gouvernement, dans un communiqué le 13 juin, à «changer de stratégie» pour soutenir les fermes bio «dans la durée». Elle pointe notamment le repli des surfaces en grandes cultures (-24 000ha, NDLR) signifiant «que nous n’avons pas réussi à amorcer la transition des cultures céréalières qui sont aussi les plus consommatrices des herbicides qu’on retrouve dans notre eau potable». Afin de «protéger» la qualité de l’eau, la Fnab demande à l’Etat de «s’engager vers un objectif de 100% des aires de captage en bio en 2030». Elle demande au ministère de la transition écologique de «flécher 100%» des paiements pour services environnementaux «vers les fermes bio», et réclame à nouveau l’augmentation de l’écorégime bio à 145€. Enfin, elle demande «dès 2025, l’ouverture d’un programme opérationnel pour le lait bio». Avec cette baisse de 2% des surfaces en 2023 la France atteint 10,4% de SAU agricole en bio, alors que l’objectif inscrit dans le PSN est 18% en 2027.


Par Eva DZ

Bio : baisse inédite des surfaces, de 2%, en lien avec le recul de l’élevage

Les surfaces bio baissent de 2% en 2023, avec une perte de 54 000 ha, a indiqué l’Agence bio en conférence de presse le 13 juin. Cela porte la SAU bio à 2,8 Mha, soit 10,4% de la surface agricole française (contre 10,5% l’an passé). Parmi ces 2,8 Mha de SAU bio, 11% sont en conversion (0,3 Mha). Un chiffre «en baisse de 30%, hypothéquant le réservoir de croissance du bio», souligne l’Agence bio dans un dossier de presse. Le repli des surfaces concerne principalement les cultures fourragères (-29 000 ha) et les grandes cultures (-24 000 ha), en lien avec la baisse des cheptels bio.

Pour la première fois en plus de 15 ans, le cheptel de vaches laitières bio diminue (-3%). Le nombre d’exploitations engagées en agriculture biologique progresse de 2%, mais à un rythme inférieur à l’an passé (+3,5%) et bien moindre que les années précédentes. «On a plus de producteurs, mais des surfaces un peu plus petites», résume la directrice Laure Verdeau. Également pour la première fois, le nombre d’éleveurs bio diminue (-1%). Il baisse de 6% en porcs, de 8% en truies, de 8% en poulets de chair, et de 4% en vaches laitières. Au total, on compte 61 000 fermes engagées en tout ou en partie en agriculture biologique, soit 14% des fermes françaises.


Par Eva DZ

L’enseigne Biocoop va accorder une aide de 3M€ à 3000 agriculteurs

Dans un communiqué paru le 29 mai, le distributeur spécialisé Biocoop annonce qu’il versera une «aide de près de 3 millions d’euros à 3 000 paysans». «La décision prise est historique et montre notre niveau d’engagement», explique Henri Godron, Président de Biocoop, cité dans le communiqué. «Ce n’est pas une goutte d’eau eu égard à notre taille ! Biocoop démontre ainsi son lien avec le monde amont en faveur d’une agriculture biologique plus équitable et coopérative».

La gouvernance de Biocoop inclut un collège de producteurs – 19 groupements de producteurs bio y sont représentés. Malgré la crise du secteur bio, Biocoop avait indiqué, le 7 mars en conférence de presse, avoir réalisé 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2023, en légère hausse de 2,3%. Le premier réseau de magasins spécialisés dans la vente de produits bio assure être rentable, «que ce soit au niveau de la coopérative ou sur l’ensemble des magasins», sans souhaiter préciser à quel niveau. selon Les Echos, Biocoop a gagné deux points de part de marché chez les spécialistes (à 45 %). Les magasins indépendants ont «souffert», Biocoop aussi. En 2023, 39 magasins de l’enseigne ont fermé leurs portes, pour 13 ouvertures.


National | Par La rédaction

Jusqu’au 21 juin, le bio fait son printemps en Occitanie

Cette année, le Printemps Bio se déroulera du 22 mai au 21 juin. En Occitanie, les acteurs de la bio profiteront de cet événement national pour se mobiliser sur la 2e édition de la Semaine de la Bio lancée en 2023 par la Région Occitanie et accueillir le Bio Bus de l’Agence Bio à Toulouse et Montpellier. Le Printemps BIO, temps fort de l'AB organisé par l’Agence Bio, est un…


Par Eva DZ

Aide à la bio : délai de dépôt prolongé de 15 jours

Les agriculteurs bio auront 15 jours de délai supplémentaire pour déposer leur demande d’aide, a annoncé le ministre de l’agriculture dans un communiqué le 11 avril. Initialement fixée au 19 avril, la date de clôture du guichet de FranceAgriMer est reportée au 3 mai à 14h (heure de la métropole), selon le site de l’organisme public.

Le ministère estime que cette nouvelle date permet à la fois de respecter le calendrier réglementaire européen et de répondre à la demande des producteurs bio et des services d’accompagnement. Plus tôt dans la matinée, la Fnab (producteurs bio) réclamait un délai supplémentaire d’un mois vu «la saturation dans les centres de gestion et les difficultés à recruter des comptables», et alors qu’il faut produire une attestation comptable pour pouvoir émarger au fonds d’urgence de 90 millions d’euros annoncé le 28 février.

Dans son communiqué, la Fnab demandait aussi à l’État de prioriser l’examen des dossiers bio dans les centres de gestion.


Aveyron | Par Eva DZ

SODIAAL : des résultats encourageants pour la section Aveyron – Lozère – Aude – Tarn

A l’occasion de l’assemblée générale de sa section Aveyron-Lozère-Aude et Tarn, le 5 avril, SODIAAL a présenté des résultats encourageants qui permettent à la coopérative d’assurer la rémunération de ses producteurs, de poursuivre ses investissements et de mener sa stratégie de valorisation globale de la filière laitière. Eric Forin, Damien Lacombe, Sébastien Durand, Olivier Beaufils et Anthony Marre avec les nouveaux produits de SODIAAL. A l’image de la section Aveyron…


Par Eva DZ

Lait bio : la collecte en recul sur l’année 2023, une première depuis 2008

La collecte de lait bio s’est établie à 1,23 milliard de litres en 2023, soit un recul de 4,7% en litrage et 3,5% en matière sèche utile, selon une note de conjoncture du Cniel (interprofession laitière). «Il s’agit de la première baisse annuelle depuis 2008, indique le document. Au dernier trimestre, la production a même diminué de 9% par rapport au même trimestre de l’année 2022». Le recul de la collecte est particulièrement fort dans les régions sud (-11% en Occitanie, -10% en Nouvelle-Aquitaine et -9% en Auvergne-Rhône-Alpes). La région Aura a perdu 13% de ses livreurs de lait bio depuis mi-2022. Les deux principales régions productrices – la Bretagne et les Pays de la Loire – enregistrent un recul «conforme à la moyenne nationale». Seule la Normandie montre une légère hausse de production (0,8%).

«Ce recul de la collecte est surtout lié à la baisse du nombre de producteurs bio, dont le rythme s’accélère ces derniers mois en raison de la crise que traverse la filière. En janvier 2024, le nombre de points de collecte bio avait baissé de près de 5 % sur un an, et de près de 8 % depuis mi-2022», explique la note. La moitié des cessations sont liées à des retours en conventionnel, l’autre à «des arrêts d’activité laitière, notamment par défaut de reprise des fermes», montre une enquête de conversion du Cniel.


Par Eva DZ

Bio : le guichet des aides de crise ouvert jusqu’au 19 avril

Le guichet de dépôt des demandes d’aide à l’agriculture biologique a ouvert le 25 mars, a annoncé le ministère de l’agriculture dans un communiqué le même jour. La demande d’aide doit être déposée sur la plateforme de téléservice de FranceAgriMer d’ici le 19 avril à 14h (heure de la métropole). L’enveloppe totale s’élève à 90 millions d’euros (M€)  comme annoncé le 28 février par Marc Fesneau au Salon de l’agriculture.

L’indemnisation porte sur la période du 1er juin 2023 au 31 mai 2024. Pour en bénéficier, les exploitants doivent avoir la totalité de leur production certifiée bio ou en conversion, ou avoir plus de 85% de leur chiffre d’affaires issus de l’agriculture biologique, précise un communiqué du ministère. Ils doivent avoir subi une perte d’EBE ou de chiffres d’affaires d’au moins 20% par rapport à la période 2018-2020. L’aide compensera jusqu’à 50% des pertes, pour un montant minimum de 1000 €, et plafonné à 30 000 € par entreprise (40 000 € pour les jeunes agriculteurs et nouveaux installés). Un «coefficient stabilisateur linéaire» pourra être appliqué si les demandes dépassent l’enveloppe totale.


Par Eva DZ

Aides bio : la Fnab demande une refonte du calendrier de versement et menace de recours

Dans un communiqué paru le 21 mars, la Fnab (agriculteurs biologiques) constate «à regret» que les dossiers des aides bio – au même titre les Maec, versées traditionnellement au printemps – sont «les derniers à être étudiés et payés». Le syndicat regrette également «que les agriculteurs bio soient traités différemment des autres dans le paiement de leurs aides PAC», soulignant que l’aide à la conversion à la bio est exclue du système d’acomptes et des soldes, mis en œuvre notamment pour les paiements de base – dont éco-régimes (y compris bio). «Cette discrimination vient s’ajouter aux difficultés de trésorerie que rencontrent les fermes bio actuellement», argue Loïc Madeline, secrétaire national PAC de la Fnab, cité dans le communiqué.

Le réseau rapporte que la cour administrative de Bordeaux aurait «récemment reconnu la faute de l’État dans les retards de paiement des aides bio, considérant que les délais étaient déraisonnables». Et la Fnab de prévenir que si le gouvernement ne versait pas les aides d’ici au mois de juin, «les agriculteurs pourront saisir la justice». Début février, Gabriel Attal avait promis un versement des aides PAC «au 15 mars», sans détailler le périmètre. Le ministère de l’agriculture a récemment précisé qu’il s’agissait des aides qui avaient fait l’objet d’acomptes à l’automne, à l’exclusion donc des MAEC et des aides bio, donnant lieu à plusieurs manifestations de mécontentement.