«Pour certaines petites filières, comme le banon (fromage de chèvre du sud-est, ndlr) ou le chevrotin (fromage de chèvre de Savoie, ndlr), il est très difficile de traduire le coût de la certification dans le prix de vente des produits», explique le président du Cnaol (appellations laitières) Hubert Dubien, qui plaide pour une reprise des discussions engagées avec l’administration. Il ajoute que le coût de la certification a «explosé» ces dernières années. «Nous avons réfléchi à une mutualisation, mais cette solution à ses limites», poursuit-il.
Le Cnaol demande d’abord «une aide financière pour les appellations concernées». «La certification représente les deux-tiers du budget de certaines AOP», précise Hubert Dubien. En outre, le Cnaol défend une «dématérialisation partielle des contrôles» pour toutes les AOP laitières, en permettant l’accès, par exemple, aux déclarations PAC ou aux inventaires des exploitations. «Ce sont les déplacements des agents qui coûtent le plus cher», explique le président du Cnaol. Plus largement, il propose une «simplification» des procédures pour éviter que les agents aient à se rendre plusieurs fois sur une même exploitation. «Ces changements permettraient in fine de multiplier les contrôles», affirme Hubert Dubien.
La rédaction