Mot-clé : Agroalimentaire

Par Agra

Santé : pas d’aliments à base de soja en restauration collective, préconise l’Anses

« Le soja étant la principale source d’isoflavones, l’Anses recommande de ne pas servir d’aliments à base de soja en restauration collective pour éviter une surconsommation », indique un communiqué de l’agence sanitaire, qui a publié le 24 mars des travaux évaluant le risque sanitaire lié à ces molécules phytoœstrogènes. Parmi les produits qui en contiennent, on trouve par exemple des desserts, yaourts, boissons, steaks végétaux, tofus, biscuits apéritifs… L’Anses a établi deux valeurs toxicologiques de référence (VTR) par ingestion « à partir d’effets toxiques affectant le système reproducteur » : une pour la population générale (0,02 mg/kg de poids de corps/jour), une autre pour les femmes enceintes et en âge de procréer ainsi que les enfants prépubères (0,01 mg/kg de poids de corps/jour). Résultat : 76 % des enfants de 3 à 5 ans consommant ces aliments dépassent la VTR, de même que 53 % des filles de 11 à 17 ans, 47 % des hommes de 18 ans et plus, ainsi que des femmes de 18 à 50 ans. Par ailleurs, l’Anses recommande aux industriels et aux producteurs de « mettre en œuvre des techniques agronomiques et des procédés de fabrication permettant de produire des aliments en maîtrisant les teneurs en isoflavones ».


Europe | Par Eva DZ

Echanges commerciaux USA-UE : l’important excédent agroalimentaire français et européen

L’an passé, l’excédent commercial agroalimentaire français réalisé avec les Etats-Unis était de 4,7 milliards d’euros (Md€). Celui de l’Union européenne de 18 Md€. Pour les réduire, le président Trump pourfend l’arme tarifaire et douanière. © iStock-wildpixel Les Etats-Unis sont les premiers pays exportateurs de céréales dans le monde (90 Mt en 2024-2025) et de maïs en particulier (63 Mt en 2024-2025). Mais seules 2 Mt de maïs ont été expédiées en…


Par La rédaction

Nutrition : hausse du scorbut chez les enfants en France, corrélée à l’inflation (étude)

Une équipe de chercheurs français, rattachés pour la plupart à l’hôpital pédiatrique Robert-Debré (Paris), a analysé la hausse des cas de scorbut – une carence sévère en vitamine C – chez les enfants en France, dans une étude publiée dans la revue The Lancet Regional Health et repérée par Le Monde le 3 janvier. Entre 2015 et 2023, les pédiatres ont recensé 888 cas de scorbut chez des enfants dans la base de données «Programme de médicalisation des systèmes d’information» (PMSI), qui recueille l’ensemble des données d’hospitalisation en France. Dès 2015, ils ont observé une augmentation «significative et régulière», de l’ordre de 0,05% par mois. Constatant par la suite une accélération en 2020, avec une hausse de 1,9% par mois, les auteurs ont établi une corrélation avec la hausse de l’indice des prix à la consommation. «La hausse du scorbut est un symbole de la précarité alimentaire, définie à la fois comme un manque d’accès à de la nourriture de qualité et à l’éducation à une alimentation saine», souligne Ulrich Meinzer, professeur de pédiatrie à l’hôpital Robert-Debré et à l’université Paris-Cité et coordinateur de l’étude, auprès du Monde. «Une autre piste est à aller chercher dans les cas d’hypersélectivité alimentaire», décrite par Haude Clouzeau, pédiatre au CHU de Bordeaux, ajoute le quotidien.

 


Par La rédaction

Alimentation : les mauvaises habitudes ont un coût sanitaire caché de 8000 Mrd$ (FAO)

Alimentation trop transformée, trop pauvre en fruits, trop riche en sel… les mauvaises habitudes alimentaires ont un coût sanitaire caché de plus de 8.000 milliards de dollars par an, estime la FA0, qui appelle à «agir urgemment» pour transformer les systèmes agroalimentaires dans le monde. Ces 8.100 milliards sont liés aux pertes de productivité dues aux maladies provoquées par notre alimentation (diabète, cancers, maladies cardiovasculaires…), selon le rapport annuel de la FAO. Ce coût largement invisible vient s’ajouter aux coûts sanitaires déjà connus et bien identifiés, notamment les dépenses médicales. De quoi doubler la facture sanitaire réelle de notre alimentation. Cet impact sur la santé représente au niveau mondial 70% de tous les coûts cachés de la production alimentaire, qui a aussi des coûts environnementaux, sociaux etc. Responsables pour moitié de ce coût sanitaire: une alimentation pauvre en céréales complètes (au profit de produits raffinés, un phénomène généralisé sauf dans certains pays africains ou en Inde), des régimes pauvres en fruits (ce qui concerne tout le globe), et des régimes riches en sel. Viennent ensuite les régimes riches en viande transformée (saucisses, charcuteries etc), en viande rouge, pauvres en légumes… Selon les pays, cette charge cachée représente jusqu’à 10% du PIB. Le calcul n’inclut pas les phénomènes de sous-nutrition, eux aussi coûteux, souligne la FAO.


Par La rédaction

Lait/protéines alternatives : Nutella lance une pâte à tartiner «vegan» en Europe

Le groupe Ferrero (Nutella, Kinder, Tic Tac) a annoncé, dans un communiqué du 3 septembre, le lancement d’une version «certifiée vegan» de sa célèbre pâte à tartiner aux noisettes Nutella. Elle sera commercialisée dans plusieurs pays européens dont la France. Le lancement interviendra le 4 septembre en Italie, pays d’origine du groupe et de la marque, en France et en Belgique, ont précisé des porte-parole à l’AFP. Pour éviter tout ingrédient d’origine animale, l’entreprise «supprime le lait et ajoute des ingrédients végétaux tels que les pois chiches et le sirop de riz» dans sa recette, selon le communiqué. Ferrero assure n’avoir fait «aucun compromis sur le goût». Le groupe précise que «le produit n’est pas consommable par les personnes allergiques aux protéines de lait, car ce produit est fabriqué dans un établissement manipulant du lait». «Aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs choisissent de réduire ou d’éviter les produits d’origine animale, que ce soit pour des raisons de régime alimentaire ou de mode de vie», souligne l’entreprise dans le communiqué. (Ferrero: 47000 salariés, 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur l’exercice 2022/2023)


Par Eva DZ

Fruits et légumes : Nestlé cède ses petits pots pour bébés à un fonds spécialisé

Le géant de l’agroalimentaire Nestlé a cédé des marques d’aliments pour bébé (hors laits infantiles) en France à FnB, selon un communiqué le 3 juillet de ce fonds d’investissement spécialisé dans la transformation d’entreprises agro-industrielles et notamment propriétaire des purées Mousline ou de Café Legal. FnB rachète à Nestlé, pour un montant non communiqué, les marques NaturNes, Babicao, Babivanille et les franchises P’tit, «regroupées au sein d’Azuré holding et produites sur le site d’Arches» où travaillent 235 personnes, dans les Vosges, selon le communiqué de ce fonds d’investissement publié dans la nuit du 2 au 3 juillet. FnB précise devenir «majoritaire au capital d’Azuré holding». L’entreprise rachetée réalise environ 100 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel en France, selon FnB. Les négociations sur ce dossier avaient débuté début février. Nestlé avait indiqué vouloir se concentrer sur les laits infantiles, un des produits phares du groupe. De son côté, FnB signe ainsi sa « 13e transaction », dont les plus emblématiques sont la purée Mousline, déjà rachetée à Nestlé, et Café Legal, grand nom du café brièvement détenu par l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon.


Par Eva DZ

Agroalimentaire : le nouveau président de l’Ania veut «rassembler» autour de «sujets communs»

Fraîchement élu à la présidence de l’association nationale des industries alimentaires (Ania), Jean-François Loiseau (Intercéréales, Axéréal) a affirmé, dans un entretien au journal L’Opinion, vouloir «rassembler les industries agroalimentaires sur leurs sujets communs et faire entendre leur voix efficacement». L’organisation accuse les départs des laiteries (Fnil) et des brasseurs annoncés ces dernières semaines. «L’institution dysfonctionne», reconnaît Jean-François Loiseau, élu le 20 juin pour succéder à Jean-Philippe André (Haribo). «Les syndicats qui la composent s’épuisent, ne se font plus entendre», ajoute-t-il. Selon les informations du journal Les Echos, d’autres syndicats sectoriels pourraient quitter l’Ania. «Il y a un manque d’écoute des uns et des autres, des incompréhensions, et finalement, le sens de l’intérêt commun s’est perdu. Les sujets importants pour nous tous ne sont plus portés dans le débat public. Il y a un trou béant entre la production agricole et la distribution», déplore le nouveau président. Parmi ses priorités, il cite «redorer l’image des industries alimentaires», la «compétitivité de nos entreprises», les «relations commerciales», le «rayonnement international» et la «durabilité».


Par La rédaction

Alimentation : l’OMS s’alarme des ravages de l’ultra-transformation en Europe

L’alimentation ultra-transformée fait partie des quatre grands secteurs d’activité responsables ensemble de 2,7 millions de décès chaque année dans la région Europe, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) diffusé le 12 juin. En provoquant des maladies chroniques, l’alimentation ultra-transformée aux côtés du tabac, de l’alcool et des énergies fossiles, est ainsi responsable de 24,5% de tous les décès dans la région (7400 morts par jour). Le rapport révèle le «cahier de stratégie de l’industrie», un «ensemble de tactiques» utilisé par ces secteurs «pour s’opposer aux réglementations d’intérêt public, manipuler les preuves scientifiques et le discours public, et […] faire supporter aux populations et à l’environnement le coût des dommages qu’elles causent» afin de «maximiser» leurs ventes, résume l’OMS dans un communiqué. Le rapport se veut un «appel à l’action aux 53 Etats membres de la région européenne» pour qu’ils appliquent des réglementations «plus strictes» en matière de marketing, de pratiques monopolistiques, de lobbying et conflits d’intérêts et d’imposition des multinationales, notamment.


Par Eva DZ

Groupama lance un fonds d’investissement dans l’agriculture et l’agroalimentaire

Par l’intermédiaire de sa filiale Groupama Asset Management, Groupama lance un fonds de dette privée dédié au secteur agricole et agroalimentaire, annonce l’assureur dans un communiqué paru le 14 mai. Doté de 200 millions d’euros (M€), le fonds intitulé Groupama Agro Solution Debt, vise «l’ensemble de la chaîne de valeur, allant de la production et la transformation à la logistique et la distribution». Les fonds doivent servir à une «trentaine d’entreprises en France et en Europe» pour des «projets de développement (apex, acquisitions, LBO/MBO2, etc) et de refinancement». Pour ce faire, l’entreprise est notamment «accompagnée» par Audrey Bourolleau, fondatrice du campus Hectar et ancienne conseillère agricole d’Emmanuel Macron, ainsi que par Jean-Christophe Juilliard, dirigeant et administrateur d’entreprises. Il s’agit du deuxième fonds d’investissement thématique lancé par cette filiale, après un fonds lancé en 2022, consacré à l’«impact social».

En 2021, le Crédit agricole avait annoncé lui aussi le lancement d’un «fonds de private equity et de dette», doté d’un milliard d’euros, à l’échelle européenne. Cette annonce avait notamment été suivie par la création d’un fonds de capital-risque dédié à l’agritech et à la footech, doté de 60 M€.


Par Eva DZ

Agroalimentaire : un second projet de décret pour «élargir» la réutilisation des eaux recyclées

Le ministère de l’agriculture a mis en consultation publique, jusqu’au 23 mai, un projet de décret sur la réutilisation des eaux dans les industries agroalimentaires. Ce projet de texte réglementaire vise à élargir les usages autorisés des eaux recyclées après un précédent décret publié en janvier.

Principal changement : le nouveau décret prévoit d’autoriser l’utilisation de certaines eaux recyclées comme ingrédient dans la composition de denrées alimentaires finales. Il s’agit des eaux recyclées issues des matières premières (par exemple du séchage du lait) et des eaux de processus recyclées, c’est-à-dire celles utilisées «au cours des opérations de préparation, de transformation et de conservation des aliments». En revanche, l’usage comme ingrédient des eaux usées traitées recyclées -passées par une station de traitement des eaux usées- resterait interdit. En outre, le projet de décret prévoit un assouplissement des règles sur la réutilisation des eaux recyclées par d’autres sites industriels du secteur alimentaire que celui dont elles sont issues.

Un arrêté opérationnel est toujours attendu. Cet arrêté précisera «les garanties sanitaires que les eaux recyclées doivent respecter en fonction des types d’usage prévus», selon un communiqué du ministère de l’agriculture.