A la veille de ce lundi 8 avril, date de la table ronde de la filière laitière au ministère de l’Agriculture, la Fédération Nationale des Coopératives Laitières (FNCL) tenait à « souligner l’importance cruciale de l’issue de cette rencontre, pour les producteurs et pour les coopératives. » « Les pouvoirs publics doivent prendre la mesure de l’urgence de la situation et soutenir la nécessité d’une hausse massive des tarifs, pour que les transformateurs comme les producteurs retrouvent des marges qui leur permettent de poursuivre leur activité économique », lance la FNCL.
Pour la Fédération, « les transformateurs ne pourront pas assurer la hausse nécessaire du prix du lait payé aux producteurs s’ils ne vivent pas eux-mêmes de la commercialisation de leurs produits. » Les coopératives laitières appellent à ce que « chacun tire profit de son activité, pas seulement les distributeurs. » Ils souhaitent que les pouvoirs publics garantissent la bonne application des mesures présentes dans la loi de modernisation de l’Economie -notamment en réaffirmant le tarif fournisseur et les conditions générales de vente comme socle de la négociation commerciale- et leur contrôle effectif assorti de sanctions réellement dissuasives à l’encontre des distributeurs.
De son côté, Syndilait, le syndicat professionnel regroupant les opérateurs du marché du lait de consommation, tient à faire part « de la situation critique dans lequel le marché est, et des besoins de hausse importante des tarifs des produits pour restaurer les marges très dégradées des transformateurs et pour permettre une revalorisation du prix du lait aux producteurs. » Le syndicat martèle « qu’une hausse importante des tarifs des produits laitiers, et en particulier du lait de consommation, est aujourd’hui indispensable. » « Cette hausse doit permettre une revalorisation du prix du lait aux producteurs mais aussi la restauration des marges très dégradées des transformateurs », explique Syndilait.
Table ronde en Aveyron
En Aveyron, les éleveurs FDSEA-JA inviteront élus, représentants de l’Etat et des collectivités territoriales autour d’une table ronde à la préfecture. Ils leur remettront un cahier de doléances et exposeront les propositions concrètes qui doivent être mises en place pour redonner des perspectives à l’élevage français.
Photo archives La Volonté Paysanne (action FDSEA-JA dans les GMS de la région de Rodez).
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