National | Par Didier Bouville
(Photo archives)
SNAE : alerte sur les retraites agricoles [point de vue]
Jacques Dufréchou (photo ci-contre), président de la Section nationale des anciens exploitants à la FNSEA (SNAE), tire la sonnette d’alarme sur le dossier des retraites agricoles.
– Où en est le versement d’une retraite minimum (75% du SMIC) pour une carrière complète pour les non-salariés agricoles ?
«La réforme des retraites du 20 janvier 2014 a occasionné plusieurs mesures de revalorisation en faveur des petites retraites agricoles. L’une d’elle crée un complément de RCO permettant d’atteindre 75 % du Smic net sur 3 ans pour les chefs d’exploitation à carrière complète : 73 % au 01/01/2015, 74 % au 01/01/2016 et 75 % au 01/01/2017. Depuis son entrée en vigueur en 2015, la revalorisation du complément différentiel est versée en novembre, prenant en compte les 10 premiers mois de l’année.
– Cette année, le versement de ce différentiel a semble-t-il posé souci ?
Le calcul du Smic net est révisé tous les ans afin de tenir compte de sa revalorisation annuelle au 1er janvier et des niveaux de cotisations et contributions salariales des salariés agricoles. Au titre de 2017, une erreur de paramétrage regrettable dans les bases de calcul de la MSA a conduit à surévaluer le calcul du montant du Smic net et donc le différentiel de pension à verser pour atteindre 75 % du Smic net. Plus de 250 000 retraités à titre individuel, auraient perçu un supplément de l’ordre de 400 euros au titre des 10 premiers mois de l’année 2017. Dès connaissance de cette erreur, la MSA s’est engagée à informer les pensionnés concernés en indiquant les sommes indûment perçues qui seront récupérées par un échelonnement sur les 4 prochains mois.
– Pourquoi cette erreur préoccupe-t-elle autant les retraités ?
Nous sommes inquiets des conséquences fiscales et sociales que cette augmentation des pensions avec reprise des sommes indûment perçues à cheval sur deux exercices fiscaux pourrait avoir. Nous craignons que des retraités se retrouvent assujettis à une tranche d’imposition supérieure. Nous avons demandé à la Caisse Centrale de la MSA de mettre tout en œuvre afin d’éviter les préjudices que cette erreur pourrait avoir sur les retraités concernés».
Des informations complémentaires seront apportées dans notre prochain édition.
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 7 décembre 2017.
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