Aveyron | Par La rédaction
La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a annoncé de premières mesures de simplification. Une provocation pour les responsables des JA et de la FDSEA de l’Aveyron qui déplorent l’absence de concret pour l’élevage.
Mercredi dernier, la FDSEA et les JA de l’Aveyron ont manifesté à Rodez pour demander plus de simplification dans les fermes. Les premières annonces de la ministre ne les satisfont pas © E.Llop
«Paroles, paroles, paroles», le communiqué commun de la FDSEA et JA Aveyron, suite aux annonces de la ministre de l’agriculture sur les mesures de simplification, commence comme une chanson mais «l’humeur n’est à pas à la fête». «Plutôt à l’énervement suite à ces nouvelles annonces de Mme Genevard qu’elle ose appeler des mesures massives de simplification. Mme la ministre n’a pas dû comprendre qu’une grande part de l’agriculture en France est basée sur l’élevage !».
Les «quelques miettes» données aux éleveurs présentées comme des gâteaux de fête sont bien «difficiles à digérer». Pendant ce temps, la charge administrative portée chaque jour par les agriculteurs aveyronnais est plus importante, évoquant les nombreux impératifs à réaliser encore à la main dans les exploitations : «recopier les ordonnances vétérinaire à la main dans un cahier, alors que nous avons la version imprimée par le vétérinaire» ou encore, l’interruption de rares vacances quand un contrôleur vient sur la ferme.
«Quand est-ce que cela va réellement s’arrêter ? Quand les responsables politiques et administratifs de ce pays vont-ils comprendre que leur délire normatif mène à des situations insoutenables sur les exploitations ? Les agriculteurs sont épuisés par la charge mentale qui leur est imposée par ces normes toujours plus nombreuses, par ces formulaires toujours plus épais, par ces contrôles toujours plus cavaliers», interpellent la FDSEA et les JA.
Les deux syndicats peinent à croire à la mise en œuvre d’une réelle simplification dans les élevages : «Le gouvernement n’arrive pas à agir sur nos revenus, le gouvernement n’arrive pas à sécuriser nos productions, le gouvernement n’arrive pas à nous donner de la visibilité sur l’avenir de notre élevage. Qu’il nous laisse donc tranquille dans nos fermes faire le travail pour lequel nous avons choisi ce métier : produire une alimentation saine et sûre pour les consommateurs».
Et de conclure : «Les promesses ne valent que pour ceux qui y croient. Mme la ministre nous ne vous croyons plus».
La rédaction