Aveyron | Par Eva DZ
Installés en GAEC à Saint Jean Delnous, Martial et Laëtitia Labit font appel régulièrement au Service de remplacement… depuis 17 ans et la naissance de leur fille, pour bénéficier alors du congé maternité. Depuis, ils font confiance au service et aux agents qui se sont succédés sur le secteur pour prendre chaque année, quelques jours de congés et bénéficier de bras supplémentaires lors des périodes chargées en travail ! «Le Service de remplacement, c’est aussi une assurance en cas de coup dur», ajoute Martial Labit.

Lionel Saussol, salarié du Service de remplacement sur le secteur Céor Giffou depuis septembre, et Martial Labit, éleveur de brebis laitières à Saint Jean Delnous.
Lui a commencé en 1998, éleveur de vaches laitières sur la ferme familiale en individuel et après l’arrivée de Laëtitia, qui élevait des brebis laitières, ils ont décidé, en 2018, de regrouper les deux structures, et de se spécialiser en ovins lait, de passer en bio et de livrer au Petit Basque. «Nous sommes installés en couple, il y a donc du travail pour deux et ce n’est pas facile de remplacer deux personnes, il faut avoir l’expérience du troupeau, des machines… Ce n’est pas évident pour les agents de remplacement», concède admirative, Laëtitia. Elle avoue avoir eu quelques réticences au début à confier la traite : «23 ans de traite forcément il y a des automatismes et des habitudes… Et puis on travaille avec le vivant, il y a toujours des surprises ! Au départ j’avais un peu d’appréhension… Alors nous sommes d’abord partis pendant les périodes où on ne trait pas ! C’était plus tranquille pour l’agent comme pour nous !», avance Laëtitia.
«Pour nos parents qui sont sur place, c’était aussi l’assurance d’avoir quelqu’un pas loin pendant notre absence si besoin !», complète Martial. Et pour leurs enfants, c’est l’assurance de prendre quelques jours de vacances avec leurs parents ! «Nous n’avons pas eu cette chance quand nous étions enfants, nous avions aussi envie de leur faire plaisir !», sourit Laëtitia.
Le couple a toujours pris l’habitude de préparer le remplacement avec l’agent qui doit intervenir chez eux : «A chaque fois tout s’est très bien passé ! Nous veillons à bien organiser le travail de façon à ce que l’agent puisse être autonome». Il n’hésite pas non plus à le solliciter lors des pointes de travail : ensilage, travail en bergerie, onglons… «Quand on réalise le chantier des onglons à 3, c’est beaucoup moins pénible et finalement on se demande pourquoi on ne l’a pas fait ensemble plutôt !», rient Martial et Laëtitia. «Quand l’agent est là en même temps que nous, ça me permet de me libérer du temps pour la maison», appuie l’agricultrice.
«Pouvoir partir quelques jours, ça libère l’esprit !»
Le GAEC de La Plauzeyrie utilise le Service de remplacement pour une vingtaine de journées dans l’année : «Maintenant que nous avons Lionel, un agent bien en place, qui se plaît et avec qui on s’entend très bien, on risque de le solliciter plus souvent !», sourit le couple. Le fait que leur laiterie, Le Petit Basque, prenne en charge une partie du remplacement est un plus «appréciable» pour les éleveurs : «La main d’œuvre est une problématique sur les fermes et cette prise en charge est un atout notamment auprès des jeunes générations d’éleveurs. Les agriculteurs, comme leurs enfants, aspirent aux mêmes avantages que les autres. Nous sommes passionnés par notre métier mais pouvoir partir quelques jours, ça fait du bien ! Ça libère l’esprit !», conclut le couple, convaincu !
Eva DZ