National | Par Eva DZ

Sécheresse : Élisabeth Borne active une cellule interministérielle de crise

La Première ministre Élisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise (CIC) pour «apporter une réponse efficace et coordonnée» à la sécheresse «historique» qui sévit sur le territoire, a annoncé Matignon dans un communiqué le 5 août. La CIC est chargée «d’assurer une remontée d’information régulière par les préfets de département» et «d’anticiper l’activation éventuelle des plans Orsec « eau »». Elle «assurera un suivi» des conséquences de la sécheresse sur le secteur agricole, «notamment le secteur de l’élevage», et sur les infrastructures de production (énergie, transport). De plus, Élisabeth Borne a «demandé aux préfets de réunir dès la semaine prochaine, dans chaque zone de tension, les commissions locales de l’eau et, lorsqu’elles existent, les autres structures de concertation locale de gestion de l’eau afin d’organiser un dialogue local sur la priorisation des usages en cas de nécessité», indique le communiqué. Une démarche à laquelle les élus locaux seront «associés étroitement». D’après Matignon, la sécheresse actuelle est «la plus grave jamais enregistrée dans notre pays» et «pourrait perdurer sur les 15 prochains jours».

La FNSEA demande «une mobilisation accrue»

Si elle «salue» la constitution d’une cellule interministérielle de crise sur la sécheresse ainsi que les premières annonces du gouvernement, la FNSEA demande, dans un communiqué paru le 5 août, une «mobilisation accrue de tous les interlocuteurs». Le syndicat majoritaire plaide en premier lieu pour des «mesures de soutien» à la trésorerie, et tourne ses yeux vers les «banques, assureurs, caisses de MSA, fournisseurs, administration fiscale…». En matière de gestion de l’eau, la FNSEA demande que à court terme que «les priorités doivent être orientées clairement vers les productions alimentaires», et à moyen terme que «les freins à la constitution de réserves d’eau» soient «véritablement lev(és)». Et dans le domaine de la biodiversité, le syndicat appelle à une «approche pragmatique» concernant les dérogations à l’implantation des SIE (surface d’intérêt écologique). La FNSEA presse enfin pour que les dernières décisions du gouvernement relatives à l’assurance récolte soient arbitrées «au plus vite».

La rédaction

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