National | Par Didier Bouville
(Photo Actuagri)
Cinq délégations d’anciens exploitants FNSEA (SNAE) sont allées le 7 mars, à Paris, à la rencontre des conseillers des candidats à l’élection présidentielle pour les sensibiliser à leurs problématiques. Ils ont ainsi été reçus au siège de François Fillon, Benoit Hamon, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, et à l’APCA pour y rencontrer des membres de l’équipe d’Emmanuel Macron.
Les anciens exploitants leur demandent de s’engager sur les questions de revalorisation des retraites agricoles, qui sont parmi les plus faibles de France.
La Section Nationale des Anciens Exploitants (SNAE) souhaite que les futures retraites soient, comme dans les autres régimes des secteurs privés, calculées sur les 25 meilleures années et non plus sur la totalité de la carrière.
Les anciens exploitants insistent sur la nécessité d’étudier les conséquences concrètes d’un tel changement sur la structuration du régime de base des non-salariés agricoles.
«A minima, il semble cependant urgent de réformer l’acquisition des droits à la retraite de base. Entre 7500 et 15 000 € de revenus, les cotisations sont proportionnelles mais les droits acquis sont les mêmes. La réforme du forfait doit nous inciter à entreprendre cet ouvrage dans les meilleurs délais», indique le document remis par la SNAE aux conseillers des candidats.
La section demande en particulier d’amener les retraites minimales à 85 % du SMIC.
Par ailleurs, la SNAE souhaite le rétablissement de la demi-part fiscale pour les veuves et les veufs, le relèvement du revenu fiscal de référence de 2000 euros, l’application de la bonification forfaitaire pour trois enfants et plus, et le maintien de services de santé sur les territoires ruraux.
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