National | Par Didier Bouville
Le gouvernement a annoncé les grandes lignes de la réforme de la chasse, souhaitée par le président de la République, Emmanuel Macron, après une réunion avec la Fédération nationale des chasseurs. Première mesure, le coût du permis de chasse national devrait être divisé par deux, passant de 400 à 200 euros.
Le gouvernement souhaite aussi moderniser la gestion des espèces, renforcer la police rurale ainsi que la lutte contre les dégâts de gibier. Ces mesures ne satisfont pas la FNSEA, qui estime que la régulation « ne doit pas être confiée aux seuls chasseurs ».
« Nous voulons que l’Etat conserve ses missions régaliennes pour réellement baisser le volume des dégâts : maintien du classement du sanglier en espèce nuisible, plan de prélèvements approuvé par les préfets, tirs de destruction, battues administratives… », demande l’organisation dans un communiqué.
Elle s’inquiète, notamment, d’une proposition approuvée par le Comité National de la Chasse et de la Faune Sauvage, en juillet, qui vise à sortir le sanglier de la liste des espèces « nuisibles ». Le montant de l’indemnisation pour les dégâts de gibier, s’est élevé à 30 millions d’euros pour les agriculteurs en 2017, malgré les 700 000 prélèvements effectués sur la population de sangliers.
Sur les réseaux sociaux, la FNSEA a lancé le #SangliersChallenge, afin de sensibiliser le grand public et les décideurs, à l’ampleur du problème.
Le 28 août, Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a rencontré Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, afin d’évoquer cette problématique avec le gouvernement, une nouvelle réunion devrait se tenir durant le mois de septembre.
LIre notre dossier spécial « Ouverture de la chasse » dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 30 août 2018.
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