National | Par Didier Bouville

Reconfinement : nouveau coup d’arrêt pour la restauration hors domicile

A l’occasion de son allocution aux Français le 28 octobre, le président de la République a annoncé, pour une période d’au moins un mois, la fermeture administrative des commerces «définis au printemps comme non essentiels» et des établissements «recevant du public, notamment les bas et restaurants».

Des précisions doivent être apportées par le gouvernement lors d’une conférence de presse ce jeudi 29 octobre à 18h30, indique le ministère de l’Agriculture. Concernant les indemnisations, Emmanuel Macron a annoncé que les mesures en faveur des «petites entreprises fermées administrativement» seront «plus importantes qu’en mars» avec une prise en charge «jusqu’à 10 000 euros par mois de leurs pertes en chiffre d’affaires». Il a également annoncé «un plan spécial pour les indépendants, commerçants, très petites et moyennes entreprises».

Il s’agit d’un nouveau coup dur pour les filières liées à la restauration hors domicile. Contrairement au printemps, les «crèches, écoles, collèges et lycées demeureront ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés», a annoncé le président, mais sans apporter de précision sur la restauration collective associée.

Marchés de plein vent maintenus, fleuristes ouverts jusqu’à dimanche (M. Attal)

Malgré les mesures de reconfinement d’au moins un mois annoncées le 28 octobre, les marchés «couverts ou de plein vent» resteront ouverts sur cette période, et «il pourra y avoir, comme dans le cadre du premier confinement, une décision préfectorale dans le cas où cela ne se passerait pas bien», a annonce le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, au micro de la radio RTL le 29 octobre.

D’autre part, à l’occasion de la Toussaint, «les fleuristes ne fermeront pas comme les autres commerces ce soir, mais resteront ouverts jusqu’à dimanche soir et les Français pourront fleurir les tombes de leurs proches».

L’industrie agroalimentaire se déclare «prête» pour un nouveau confinement

Les entreprises alimentaires sont prêtes et se sont organisées depuis plusieurs semaines pour maintenir la fabrication et l’approvisionnement des magasins, sans risque de pénuries», soutient Richard Girardot, président de l’Ania (industries agroalimentaires), dans un communiqué du 28 octobre. Quelques heures avant la prise de parole d’Emmanuel Macron et l’annonce attendue d’un durcissement des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19, l’Ania se veut donc rassurante en cas de «possible reconfinement». Elle alerte malgré tout sur la situation des fournisseurs de la restauration hors domicile qui devront bénéficier d’un «soutien massif de l’Etat» sans quoi ils «ne pourront se relever».

Comme durant le premier confinement, Bercy a tenu sa première réunion de crise sur l’approvisionnement le 26 octobre, autour de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie Agnès Pannier Runacher, du ministre de l’Agriculture et de l’alimentation Julien Denormandie et celui des PME Antoine Griset, avec l’Ania, la Coopération agricole et la distribution.

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