Aveyron | Par Jérémy Duprat

Rats taupiers : la coupe est pleine

La FDSEA et JA ont mené une action devant la préfecture pour alerter sur le danger des rats taupiers mercredi 27 avril à 20h30. Les agriculteurs ont porté, face aux pouvoirs publics, leurs revendications.

Quelque 150 agriculteurs, à l’appel de la FDSEA et JA, se sont réunis devant la préfecture mercredi 27 avril vers 20h30. Tous sont exaspérés face à la prolifération massive et incontrôlée du rat taupier. «Y en a marre ! Cela dure depuis 40 ans. Y en a marre», a tempêté Benoît Fagegaltier à l’aide d’un microphone. Les élus FDSEA-JA, ainsi que la FDGDON, ont échangé avec la préfète. Plusieurs éleveurs ont ainsi pu exposer le témoignage de leur exaspération face à ce fléau, tout comme des photos de leurs parcelles dévastées. Pour marquer le coup, un tas imposant de rats taupiers a été jeté à l’entrée de la préfecture, accompagnés d’une banderole : «Rats le bol = péril agricole et sanitaire».

Au terme de la rencontre avec la préfète, il a été proposé de réunir les élus locaux (Département, Région, le PNR, …) afin de coordonner les acteurs sur ce sujet et de créer une cohésion territoriale. Mais également de travailler sur des dispositifs d’aides pour prendre en compte les pertes et d’envisager une qualification en tant qu’aléas. La préfète se rendra jeudi 19 mai sur une ferme de l’Aubrac pour faire part de l’avancée des propositions.

Concrètement, les agriculteurs demandent à ce que plusieurs mesures soient prises par les autorités. C’est en ce sens que FDSEA-JA a rencontré la préfète. D’abord, l’accélération du paiement des indemnisations FMSE pour les agriculteurs ayant conclu un contrat de lutte est demandée. Obtenir que les pertes de récoltes soient indemnisées par le FMSE. Ensuite, la mise en place d’une aide régionale à l’instar de l’aide du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’une des demandes concerne également la pérennisation d’un poste d’animation par le Conseil départemental pour accompagner les éleveurs dans les techniques de lutte, l’aide au remplissage des dossiers, etc. Et enfin, une exonération de la taxe foncière non bâti et une prise en charge des cotisations MSA.

Jérémy Duprat

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