National | Par Didier Bouville
Le 26 juin, avant le début, des débats au sénat Stéphane Travert a défendu le projet de loi issu des États généraux de l’alimentation. Il a souligné qu’il n’était pas « en phase avec les dispositions sur l’élaboration des indicateurs », car cela « fragilise le rôle des interprofessions » et « déresponsabilise les opérateurs ».
Il veut aussi rouvrir le débat sur l’interdiction des rabais et ristournes sur les produits phytosanitaires alors que les députés socialistes s’opposent à cette mesure. Il est en faveur de la réintroduction de l’objectif de 20 % de produits bio dans la restauration collective, que la Commission des affaires économiques du Sénat voulait enlever du texte La légitimité du texte a été remise en cause lors des débats préalable à la présentation des amendements. Pour Michel Raison, rapporteur du texte, « seulement 40 % des producteurs seront concernés par ce texte ».
Le 27 juin, en amont de l’étude des amendements de l’article premier, Laurent Duplomb, Les Républicain, a lui aussi émis des doutes quant à l’utilité de la loi. Il estime que le prix est actuellement au plus bas, qu’il faut effectivement augmenter les prix des produits alimentaires pour redonner de la valeur aux producteurs, mais que cela ne se fera pas sans augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs.
Le ministre de l’Agriculture lui a répondu que le projet de loi avait bien pour objectif de redonner de la valeur aux producteurs, tout en garantissant une alimentation saine. Il a aussi souligné que les agriculteurs français faisaient déjà beaucoup d’efforts et donnaient beaucoup pour garantir la qualité de l’alimentation, pour lui, l’objectif de la loi et donc de leur donner un cadre.
Avant de présenter l’amendement 714 à l’article premier, il a tenu à se féliciter de l’ouverture du marché chinois à la viande bovine française « il est nécessaire de trouver de nouveaux débouchés pour redonner de la valeur aux agriculteurs », a-t-il ajouté.
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