National | Par La rédaction
Le prix du lait de vache en ce début d’année semble retrouver des couleurs. La coopérative SODIAAL a ainsi annoncé pour février, un prix A à 480 euros/1000 litres et un prix B à 422,20 euros/1000 litres et 490 euros/1000 litres en bio. Le point avec Claude Falip, président de la section bovins lait FDSEA.
«L’année commence avec de bonnes perspectives pour les éleveurs laitiers. Les entreprises avaient annoncé une amélioration du prix du lait pour 2023 et c’est le cas ! Nous sommes sur la bonne voie mais il faudra persister sur les mois à venir pour que nous puissions couvrir les charges (coûts des intrants, de l’aliment, de l’énergie, inflation générale…).
Des négociations commerciales décisives
Nous attendons notamment le résultat des travaux menés par le CNIEL sur le calcul des indicateurs beurre-poudre. Un chantier démarré par l’interprofession au printemps et qui nous permettrait de rattraper les décalages de prix.
Nous serons aussi vigilants sur les négociations commerciales avec la grande distribution. L’objectif est que les transformateurs puissent tenir les hausses qu’ils ont annoncées en les répercutant dans les négociations avec les distributeurs… Enfin nous continuerons de veiller aux prix pratiqués dans les rayons parce que la consommation de produits laitiers se maintient bien et c’est un signe positif pour la filière dans ce contexte d’inflation».
Frémissement sur le bio
Un mot aussi sur le prix du lait AB : «après une année 2022 très compliquée, le prix du lait AB semble repartir sur une légère hausse. Certes la progression n’est pas la même que celle du prix du lait conventionnel mais si le conventionnel augmente, le bio doit pouvoir suivre la même tendance et garder sa différenciation. Ce segment doit retrouver sa place parmi toutes les marques de territoire qui se développent mais je veux être confiant sur le bio. Les producteurs avec les entreprises travaillent sur la gestion des volumes pour retrouver une cohérence sur le marché et ces efforts doivent payer. En retrouvant de la sérénité, le marché du lait bio ramènera de la valeur aux producteurs».
Quel stock ?
En conclusion, Claude Falip est satisfait de ce bon démarrage pour 2023 mais il ne cache pas son inquiétude sur les suites de l’inflation et ses conséquences sur les exploitations : «L’autonomie fera la différence dans nos fermes et cela passe par la gestion des stocks dans les mois à venir… La météo de cette année aura aussi son importance».
Recueillis par Eva DZ
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