Aveyron | Par eva dz
Samedi 22 octobre, la Chambre d’agriculture en partenariat avec le syndicat apicole, l’Abeille de l’Aveyron, organise la 15ème édition du concours officiel des miels de l’Aveyron. Près de 90 miels seront soumis à l’avis d’un jury d’experts et d’amateurs, à Baraqueville.
Qu’ils soient amateurs ou professionnels, les apiculteurs de l’Aveyron ont à cœur de montrer leur savoir-faire et la qualité de leur miel, à l’occasion d’un concours officiel piloté par la Chambre d’agriculture et l’Abeille de l’Aveyron. Sur les 500 adhérents du syndicat apicole, ils seront 66 à soumettre leur miel à l’appréciation d’un jury ce samedi 22 octobre.
«Cette année la météo et notamment les fortes chaleurs ont perturbé les récoltes de miel mais la participation au concours est très satisfaisante», se réjouissent les responsables du syndicat apicole. Plus de 90 échantillons de miels ont en effet été reçus puis analysés. «Nous en avons sélectionné 87 qui seront présentés au concours ce samedi», précise Alain Teissier, président.
Les abeilles ont souffert de la sécheresse
Si la récolte est plus modeste cette année, en revanche la qualité est au rendez-vous. «Les grosses chaleurs, le manque de fleurs ont obligé les abeilles à puiser, déjà pendant l’été, sur leurs réserves. Ce sont surtout les apiculteurs sédentaires qui sont en difficulté, ceux qui transhument ont pu déplacer leurs ruches et permettre à leurs abeilles de diversifier leur alimentation», ajoute Edmond Vaysse, vice-président. Mais globalement les abeilles ont souffert de la sécheresse : «Nous avons observé des coupures de ponte, elles ont manqué de nectar et certains apiculteurs ont commencé à les nourrir en septembre, l’hiver risque d’être long», s’inquiète Edgard Juan, secrétaire du syndicat apicole. Mais le message est unanime envers les apiculteurs : il faut nourrir les ruches sinon les colonies s’éteindront cet hiver, préviennent les membres du syndicat. Ce qui perturbe le plus les apiculteurs ce sont les écarts importants de températures : «Nous ressentons de près le changement climatique», assure Alain Teissier, «heureusement nous sommes dans une zone plutôt préservée des traitements phytosanitaires…».
Ils continuent aussi de subir les assauts des prédateurs des abeilles, le Varroa, le frelon asiatique et son cousin l’Orientalis qui s’approche… «Nos ruchers-écoles à Toizac et Millau vont reprendre les formations pour les apiculteurs. Les intervenants spécialisés nous apportent des conseils et répondent à toutes les questions», témoigne Edmond Vaysse.
Les Français mangent de plus en plus de miel
Pour le concours de samedi à Baraqueville, les organisateurs ont sollicité Marc Cordy, chef cuisinier de l’Auberge du château à Muret le Château pour présider le jury cette année. «C’est un fin connaisseur de miel, qui quand il en parle, nous fait voyager à travers les produits de la ruche», confie Angela Lemius, vice-présidente. De quoi donner envie de découvrir les miels qui porteront pendant un an, la médaille qu’ils ont décrochée. «Ce concours est très porteur pour les apiculteurs, il permet de faire connaître nos miels. Il faut savoir que les Français consomment de plus en plus de miel et que nous n’en produisons pas suffisamment. A nous de promouvoir les miels de pays et ce concours, à travers les médailles qu’il décerne, est un bon moyen pour nous de le faire savoir !», conclut Alain Teissier.
Eva DZ
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