National | Par Didier Bouville
(Photo archives).
Avec 4,8 Mrd€ prévus dans le projet de loi de finances (PLF) 2020, le budget du ministère de l’Agriculture sera en hausse de 4,1%, a indiqué Didier Guillaume le 27 septembre lors d’une conférence de presse, au lendemain de sa visite en Aveyron.
«C’est un signal politique fort, le budget de l’agriculture est en hausse dans une période difficile», a-t-il estimé, désignant la «transition agroécologique», la «sécurité sanitaire» et la «formation» agricole comme les grands enjeux visés. Le budget devrait comprendre «27 M€ supplémentaires» pour «la prévention des épizooties», notamment la peste porcine africaine (PPA) et la hausse des contrôles sanitaires liés à un possible Brexit dur. Pour ce dernier cas, le PLF 2020 prévoit «320 emplois supplémentaires» et «jusqu’à 300000 contrôles supplémentaires par an aux frontières», a précisé Didier Guillaume.
Les crédits de l’enseignement agricole devraient par ailleurs augmenter de 13 M€, le ministre précisant que le nombre d’inscrits dans des lycées agricoles avait augmenté pour la première fois «depuis 10 ans», ce chiffre augmentant de 500 élèves, contre une baisse de 4000 l’année précédente. Concernant l’agroécologie, des budgets supplémentaires sont alloués autre titre du réengagement des contrats MAEC qui arrivent à échéance en 2019.
L’Inao va perdre sa taxe affectée, mais l’Etat compensera «à l’euro près»
Dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2020 présenté le 26 septembre, l’Inao, l’institut national en charges des signes officiels de qualité et d’origine (Siqo), va perdre sa taxe affectée, apprend-on auprès du cabinet du ministère de l’Agriculture. Toutefois, ajoute-t-on, l’Etat «compensera à l’euro près» et la gouvernance restera inchangée.
Cette taxe est collectée au travers de droits sur les productions sous Siqo. En 2015, cette taxe affectée ne représentait que 23% des recettes de l’Inao, indique l’institution sur son site ; le reste des recettes provenait des dotations du ministère de l’Agriculture (72%). Cette décision s’inscrit notamment dans l’une des priorités fixées par le gouvernement dans le cadre de ses PLF, la suppression des taxes à faible rendement.
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