National | Par Didier Bouville
Dans un entretien à Agra Presse le 4 septembre, le président de l’APCA Sébastien Windsor a mis en avant la «résonance particulière» entre le plan de relance gouvernemental et le projet stratégique des chambres pour 2025. Et de citer les investissements prévus dans le bien-être animal et dans l’agroéquipement, la relocalisation des filières stratégiques, le développement de la bio et de la HVE, la multiplication des projets alimentaires territoriaux, etc.
«La transformation nécessaire de l’agriculture ne se fera pas si les chambres ne sont pas au rendez-vous», a-t-il martelé devant les journalistes le 8 septembre, car «pour changer les pratiques agricoles, il faut accompagner les investissements, mais aussi leur utilisation».
L’APCA s’appuie sur cette convergence avec le gouvernement pour prévenir contre toute tentation de réduction de leur budget, comme cela a été le cas en 2019. Une baisse des moyens des chambres dans le cadre du PLF pour 2021 serait «totalement incohérente» avec les objectifs du plan de relance, a prévenu Sébastien Windsor. «Le ministre de l’Agriculture nous a dit qu’il se battrait pour défendre notre budget et qu’il nous attend pour accompagner le plan de relance» rapporte le président de l’APCA à Agra Presse.
En zones intermédiaires, «15% des exploitations ne passeront pas l’année» (APCA)
Lors d’un point presse le 8 septembre, l’APCA (chambres d’agriculture) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation des zones intermédiaires, dans lesquelles «environ 15% des exploitations ne passeront pas l’année si aucune mesure rapide n’est prise», selon son président Sébastien Windsor. Après «trois, voire quatre années de revenus nuls», la crise «est en train de passer du conjoncturel au structurel», alerte-t-il, citant la Moselle, la Charente-Maritime, l’Yonne ou certaines zones de Seine-et-Marne.
Les chambres demandent un «accompagnement des pouvoirs publics», via les aides liées à la sécheresse et «deux types de prêts: ceux pour passer le cap et ceux pour accompagner la transition». «Je n’ai pas vu les mots « zones intermédiaires » dans le plan de relance» du gouvernement, a regretté de son côté le président de l’AGPB (producteurs de blé, FNSEA) Eric Thirouin, le 8 septembre lors d’un autre point presse.
Afin de réorienter ces exploitations qui «arrivent au bout d’un système», l’APCA propose «des mini-Grenelles à l’échelle des territoires pour recréer de la valeur», précise Sébastien Windsor à Agra Presse. Pistes possibles: production de semences, lentilles AOC dans le Berry, fromages de chèvre dans le Cher et l’Indre, cultures irriguées à haute valeur ajoutée, photovoltaïque…
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