National | Par Didier Bouville
A l’occasion d’un conseil d’administration le 17 novembre, FranceAgriMer a validé un volet de 455 M€ des mesures issues du plan de relance dont la partie agricole et forestière doit s’élever à 1,2 Mrd€.
Le ministère de l’Agriculture a détaillé l’ensemble de ces aides validées et instruites par l’établissement public, dont les guichets s’ouvriront d’ici à janvier, pour rester ouvert tout au long de 2021 et 2021. Il a d’ailleurs précisé que l’actuel blocage de la Pologne et la Hongrie concernant le financement du plan de relance européen ne remettait pas en cause ce calendrier.
D’abord une enveloppe de 205 M€ consacrée à l’aide à l’investissement «pour la transition agroécologique et l’adaptation au changement climatique» a été validée, comprenant deux mesures: une «aide à la conversion des équipements» (135 M€) qui finance jusqu’à «30 à 40%» de l’achat d’un équipement permettant de limiter directement ou indirectement l’usage des pesticides ou des effluents d’élevage; cette aide sera bonifiée pour les jeunes agriculteurs (+10 pts), les achats collectifs (+10 pts) ou en outre-mer (+30 pts).
La seconde mesure est une aide à la prévention des aléas climatiques (70 M€) pour des équipements de lutte contre le gel, contre la grêle, et de «petits équipements» pour «optimiser la ressource en eau», incluant des outils de stockage «à l’échelle de l’exploitation». Ces mesures seront proposées aux agriculteurs dans «une logique de catalogue», limitant les procédures administratives…
… dont 130 M€ pour la modernisation des abattoirs
… Autre mesure majeure dévoilée: l’aide à la modernisation des abattoirs qui s’élèvera à 130 M€, et devrait être complétée par une aide à la biosécurité en élevage de 120 M€. L’aide aux abattoirs visera l’amélioration du bien-être des animaux et le renforcement de la «compétitivité» des outils d’abattage-découpe, incluant la vidéosurveillance. Elle concerne «petits et grands» établissements, même si, précise le ministère, «nous avons pris garde de traiter en particulier les petits abattoirs de proximité».
Un appel à projets pour «la structuration des filières» sera doté de 58 M€, qui abonde des dispositifs déjà existants. Il vise, par des aides à l’investissement matériel ou immatériel (études) à «accélérer la transformation d’un secteur pour créer de la valeur ajoutée ou améliorer» le fonctionnement d’une filière.
Enfin, FranceAgriMer a validé une première partie des aides du plan protéines, dont l’enveloppe totale a été annoncée en septembre à 100 M€. Ces premières aides concernent la structuration des filières et des aides à l’investissement. L’intégralité du plan protéines doit être dévoilé par le ministre de l’Agriculture «dans les prochains jours».
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