National | Par Didier Bouville
La FNSEA n’est pas favorable à l’instauration du système redistributif voulu par le ministre de l’agriculture, dans le cadre de l’application en France de la future Pac. Elle marque cependant sa préférence pour l’utilisation du recouplage et des soutiens du type ICHN avec le maximum de transfert à l’élevage. C’est ce qu’a déclaré en substance son président, Xavier Beulin, à l’issue d’un Conseil fédéral de l’organisation syndicale le 24 juillet.
«Il ne s’agit pas d’être en confrontation avec Stéphane Le Foll», expliquait Xavier Beulin, qui reconnaît au ministre d’avoir obtenu une «boîte à outils» très large pour appliquer la nouvelle Pac en France. Il reconnaît également que, sur la question budgétaire, ce qui a été obtenu par la France «est satisfaisant». La FNSEA demande donc que soit étudiée une adaptation du scénario n° 2 présenté par le ministère de l’Agriculture (convergence à 60 %, pas de paiement redistributif) avec le maximum de recouplage d’aides orientées vers les ruminants, une ICHN (intégrant la PHAE, prime herbagère) configurée pour un retour maximum vers les éleveurs, le filet de sécurité limitant la baisse à 30 % des aides entre 2019 et 2010.
Concernant le recouplage devenu possible à 13 % plus 2 % pour l’autonomie fourragère des exploitations, selon l’expression de Stéphane Le Foll, le budget supplémentaire de l’ordre de 250 millions d’euros devrait pouvoir, selon la FNSEA, financer une prime aux ruminants, capable, sous réserve des curseurs choisis, de satisfaire les éleveurs de bovins viande (prime à la vache allaitante) et les producteurs de lait (prime à la vache laitière).
PAC+FNSEA+Beulin