National | Par Didier Bouville
Un agneau à 6,56 €/kg en semaine 23 (du 1er au 7 juin), «c’est une cotation qu’on n’avait pas vue aussi haute depuis vingt ans», s’est étonnée Cassandre Matras, cheffe de projet Ovins au sein de l’Idele, lors d’un webinaire organisé le 11 juin.
Si le cours de l’agneau avait plongé de manière inédite juste avant Pâques, il s’est relevé et se maintient depuis à des niveaux proches du traditionnel pic pascal. «On aurait pu s’attendre à une baisse des prix après le Ramadan, mais la réouverture des restaurants a réactivé la demande», souligne Cassandre Matras pour expliquer cette évolution.
Dans ce contexte, les exportations demeurent toujours faibles, en particulier pour celles en provenance du Royaume-Uni, affaibli par le Brexit, ou de la Nouvelle-Zélande, privilégiant le marché chinois.
«C’est l’Irlande qui tire son épingle du jeu», souligne Cassandre Matras, alors que les importations en provenance de ce pays ont augmenté de 5% par rapport à 2019. Cette situation, précise-t-elle, pourrait changer à partir de la mi-juin, «jusqu’à ce que tous les agneaux de bassins laitiers aient fini de sortir».
Par ailleurs, en jeunes bovins, le marché est «toujours lourd», a constaté l’Idele lors du webinaire, avec des abattages en recul pour les animaux issus du cheptel allaitant comme laitier. Au 7 juin, le sur-stock dans les fermes s’élève à 16400 jeunes bovins de type viande, soit «1,3 semaine d’abattage de retard».
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