Catégorie : National - Europe - International

Par Agra

Distribution : Dominique Schelcher réélu président de Coopérative U

Le conseil d’administration national de Coopérative U a réélu à l’unanimité le 24 juin Dominique Schelcher à la présidence du groupement pour un second mandat d’une durée de 6 ans. Entre 2018 et 2025, le chiffre d’affaires du groupement est passé de 25,6 à 34,1 Mds€ (avec carburant), la part de marché de 10,7 % fin 2018 à 12,1 % fin 2024 et le réseau a franchi début 2025 le seuil des 1 800 magasins, selon le réseau coopératif. « Dominique Schelcher poursuivra, avec l’ensemble des commerçants associés, la mise en oeuvre du plan stratégique CAP 15, qui vise à porter la part de marché du groupement à 15 % à horizon 2030 », indique un communiqué.


Par Agra

Bovins : face à la pénurie, les abatteurs belges viennent chercher des vaches en France

En Belgique, « les abatteurs manquent de vaches et viennent en chercher en France », rapporte l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin Tendances du 23 juin : « Sur les quatre premiers mois de l’année, la France a ainsi exporté 1 050 vaches de boucherie vers la Belgique, contre seulement 220 en 2024 ». « Ce flux se serait intensifié au mois de mai », ajoute l’institut technique français, citant des « opérateurs ». Explication de ce changement d’approvisionnement : dans un contexte de décapitalisation, « les prix des vaches belges se sont envolés et sont passés au-dessus des prix français mi-février ». « La vache R belge cotait ainsi 30 centimes de plus [au kilo] que son homologue française et la vache O 20 centimes de plus », à respectivement 6,75 €/kg carcasse et 6,25 €/kg carcasse outre-Quiévrain, le tout en semaine 23 (du 2 juin). En décembre 2024, le cheptel belge avait reculé de 3,6 % en un an (à 862 000 vaches), contre -2 % en France. Plus largement, toute l’UE est confrontée à un « manque criant de vaches de réforme » (-4 % d’abattages au premier trimestre), en raison de la décapitalisation (-3% de cheptel début 2025), ainsi que de la hausse du prix du lait et des effets des maladies vectorielles, deux phénomènes qui incitent les éleveurs à garder leurs vaches pour la reproduction.


Par Agra

Bovins viande : rebond des naissances en avril après dix mois de chute (Idele)

« Pour la première fois depuis dix mois, les naissances allaitantes étaient en hausse en avril », de 1 % par rapport à avril 2024 (à 311 000 têtes), constate l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin Tendances du 23 juin. Il s’agit de la première hausse depuis le début de la campagne de vêlage, démarrée en juillet 2024 et fortement perturbée à l’automne par les maladies vectorielles (FCO et MHE), à l’origine de nombreux avortements. Le timide rebond du mois d’avril ne permet pas de compenser le « retard pris depuis plusieurs mois à cause de la situation sanitaire » : les naissances depuis le début de la campagne affichent en avril un recul de 189 000 veaux sur un an (contre 197 000 en mars). Depuis début 2025, le cumul des naissances allaitantes est en baisse de 6 % sur un an (à 1,262 millions de têtes), alors que « les naissances laitières reculent nettement moins fortement (-2,9 %) ». Les conséquences de ce déficit de naissances (pénurie d’animaux pour l’engraissement, l’export en maigre et le renouvellement) vont s’aggraver dans les prochains mois. « Les maladies vont se répercuter sur les disponibilités en broutards fin 2025 et 2026 et donc sur l’offre de JB (jeunes bovins engraissés en France, NDLR) en 2026-2027 », indique Boris Duflot, directeur du département Économie de l’Idele.


Par Agra

Phytos : des associations accusent le gouvernement de bloquer l’étude Pestiriv

Dans un communiqué du 25 juin, les associations Générations futures, Association des médecins contre les pesticides et France nature environnement s’indignent contre le retard de la publication de l’étude Pestiriv, qui « serait bloquée au niveau gouvernemental ». « Nos associations qui ont toutes les trois participé au comité national de suivi des études sur les pesticides, savent que Pestiriv est terminée », affirment-elles. Elles voient en cela une « une volonté manifeste de masquer la réalité de l’impact des pesticides », à l’approche de la CMP sur la PPL Duplomb. Lancée en 2021 par l’Anses et Santé publique France, l’étude Pestiriv évalue l’exposition aux pesticides des riverains de cultures, en particulier viticoles. Les premiers résultats avaient été annoncés pour « pas avant 2024 ». Les trois associations indiquent étudier « le dépôt d’un recours juridique » pour avoir accès aux résultats de l’étude. Interrogé, le cabinet de la ministre de l’Agriculture a répondu que « l’étude n’est pas terminée, il ne s’agit en aucun cas d’un blocage du gouvernement ».

 

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Machinisme : Bruxelles simplifie ses prescriptions en matière de freinage

Dans un règlement délégué publié au Journal officiel de l’UE le 12 juin, la Commission européenne simplifie la législation de l’UE concernant les prescriptions en matière de freinage pour les véhicules agricoles et forestiers. Dans les faits, il est désormais possible pour les tracteurs équipés d’une double ligne hydraulique de freinage d’être attelés à des outils en simple ligne. Bruxelles justifie sa décision par le fait qu’« un nombre important de véhicules tractés sont encore utilisés avec des attelages à simple ligne ». Elle ajoute des dispositions techniques afin de « prévenir les accidents provoqués par des systèmes de freinage mal reliés » mais également « de garantir le bon fonctionnement des véhicules tractés équipés d’un système à simple ligne lorsqu’ils sont attelés à des tracteurs dotés de deux conduites de commande ». Le nouveau texte rappelle que « l’immatriculation ou la mise en service de tracteurs neufs équipés de systèmes de freinage uniquement compatibles avec des liaisons hydrauliques du type à une seule conduite » est interdite depuis le 1er janvier 2025. Plusieurs autres problèmes de conformités ont émergé ces derniers mois, soulignaient nos confrères de la France agricole dans un article le 5 juin.

source: Agra


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Reliquats d’aides bio : un CSO et un Comité État-Régions convoqués le 1er juillet

La date circulait depuis plusieurs semaines, mais les invitations ont enfin été reçues par les parties prenantes : un conseil supérieur d’orientation (CSO) et un Comité État-Régions est organisé le 1er juillet par le ministère de l’Agriculture. L’ordre du jour du CSO sera la mise à jour du plan stratégique national (PSN), la déclinaison française de la Pac ; l’enveloppe de reliquats d’aides bio, estimée à 257 millions d’euros (M€) non consommés en 2023 et 2024, devrait être au centre des discussions. La ministre a déjà annoncé que 50 M€ seraient alloués aux aides à l’investissement, et qu’une autre partie – dont le montant n’est pas connu – revaloriserait les éco-régimes bio. Elle a aussi promis que plus de 55 M€ abonderaient l’enveloppe de l’aide complémentaire au revenu des jeunes agriculteurs. La déclinaison nationale du paquet européen de Simplification pourrait également être évoquée. Quant au Comité État-Régions, il portera sur les aspects budgétaires de la réforme de la Pac post-2027, alors que le cadre financier pluriannuel (CFP) de l’Union européenne doit être présenté le 16 juin.

source: Agra


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Eau : en 2050, 88% de l’Hexagone en « tension modérée ou sévère en été » (étude)

Le Haut-commissariat à la stratégie et au plan (HCSP) a publié, le 25 juin, une analyse sur l’eau, où il confronte la demande théorique aux ressources projetées en 2050 (voir la note et le document de travail). A l’horizon 2050, « sans inflexion des tendances actuelles », « 88 % du territoire hexagonal pourraient être en situation de tension modérée ou sévère en été en matière de prélèvements », prévoient les auteurs. Des restrictions d’usage (agriculture, industrie, particuliers) « seraient alors probables sur la quasi-totalité du territoire, comme en 2022 », une année très sèche. En guise de comparaison, le HCSP rappelle que début septembre 2022, « les mesures de restriction effectives » via « des arrêtés sécheresse » s’appliquaient à « 86 % du territoire hexagonal ». Si la France ne modifie pas sa gestion de l’eau, ou s’en tient aux dernières mesures mises en œuvre, alors en août, « près de 90% des bassins versants sont touchés par une dégradation de la situation hydrique entre 2020 et 2050 », a chiffré la coautrice Hélène Arambourou ; dans le scénario de rupture (société sobre en eau), cette dégradation « survient dans environ la moitié des bassins versants ». Avec une politique « de rupture », la part du territoire en tension hydrique descendrait à 64 % (au lieu de 88%).

 

source: Agra


Par Agra

Foncier : les JA mettent sur pause l’ambition d’une vaste réforme

Si un volet foncier subsiste dans le rapport d’orientation des JA, mis en ligne le 18 juin, il n’apparaît plus en tête des priorités. Le président Pierrick Horel l’avait admis, peu avant son congrès : « Ce n’est pas la meilleure fenêtre de tir », d’après lui, « vu le paysage politique » peu favorable à des majorités « notamment sur le foncier qui est assez clivant ». « On n’a peut-être pas la capacité de porter une grande loi foncière pour le moment », avait-il reconnu le 28 mai face à la presse. Quelques mois plus tôt, le syndicat réclamait pourtant des États généraux. Les Jeunes agriculteurs disaient vouloir « faire signer des chartes d’engagement (pour une réforme foncière) à des partenaires qui travaillent sur le sujet ». Le chantier est mis sur pause. Reste l’ambition de « s’inscrire dans des travaux sur des propositions de loi », avec comme objectif de « passer quelques petites choses çà et là », selon Pierrick Horel. Une proposition phare du rapport d’orientation est de s’appuyer sur l’accord de 2021 entre les sections des fermiers (SNFM) et des propriétaires (SNPR) de la FNSEA concernant l’attractivité du statut du fermage. Objectif : limiter les contentieux, inciter les propriétaires à mettre à bail, tout en facilitant l’installation des jeunes dits « hors cadre familial ».


Par Agra

Label Haie : nouvelle version au 31 août, mieux adaptée aux types de haies et modes de gestion

Une nouvelle version du cahier des charges « Gestion » du Label Haie (lancé en 2019) va s’appliquer au 31 août. L’idée est de mieux « s’adapter à tous les territoires, modes de gestion des haies et types de haies », résume Maxence Belle, chargé de projet au sein du Réseau Haies France, qui porte le label. Il y aura désormais « deux voies de gestion » : la « gestion sylvicole » et la « libre évolution », jusque-là indifférenciées. Si on schématise, la voie sylvicole consiste au « rajeunissement de la haie à travers des coupes », tandis qu’avec la libre évolution, l’agriculteur « intervient peu sur la haie », « le renouvellement est lent mais naturel ». S’ajoutent de nouveaux « indicateurs spécifiques » aux jeunes haies et une « clarification de la rédaction » de certains indicateurs. Dans une visioconférence, le Réseau Haies explique que le niveau d’exigence global du cahier des charges « reste le même », « voire est un peu plus ambitieux », avec un niveau 1 « plus exigeant », un niveau 2 « moins exigeant » et un niveau 3 « plus exigeant ». Pour autant, Maxence Belle assure que cette mise à jour « ne va pas entraîner de sorties du label », d’autant que les labellisés auront « un délai confortable de deux ans » pour s’adapter aux indicateurs avec changement.


Par Agra

Pesticides : feu vert de l’Assemblée pour créer un registre national des cancers

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en première lecture, le 23 juin, la proposition de loi (PPL) créant un registre national des cancers, dans les mêmes termes qu’adoptée à l’unanimité au Sénat le 15 juin 2023. Selon l’article unique de la PPL, le registre national sera géré par l’Institut national du cancer (INCa) qui est chargé de collecter et traiter les données d’épidémiologie et de soins liée aux malades d’un cancer. Le but du registre est « d’améliorer la prévention, le dépistage et le diagnostic des cancers ainsi que la prise en charge des patients ». Cela permettra aussi de constituer « une base de données aux fins de recherche », que l’INCa mettra « à la disposition des organismes publics ou privés » de recherche et de l’Agence nationale de santé publique (Santé Publique France, NDLR). Un décret en Conseil d’Etat devra préciser « le rôle » des entités et organisations de recherche en cancérologie « labellisées » pour collecter des données, et « les modalités de leur appariement avec d’autres jeux de données santé ». A l’heure actuelle, seule 22% de la population française est couverte par un registre général départemental des cancers, selon la commission sénatoriale des affaires sociales.