Catégorie : National

Par Eva DZ

Fromages : Sodiaal et U créent un collectif contre la hausse des importations d’emmental

Les coopératives Sodiaal (lait) et U (distribution) alertent sur «la menace que les importations massives d’emmental font peser sur toute la filière laitière française» et lancent un «collectif emmental français», explique un communiqué du 13 novembre. Selon les chiffres de l’Atla (transformateurs), donnés dans le communiqué, un quart de l’emmental consommé en France est fabriqué à l’étranger. De plus, les importations ont grimpé de 11% sur les huit premiers mois de l’année, d’après l’Institut de l’élevage. Or, l’emmental est «le fromage le plus consommé dans notre pays», rappelle le communiqué, avec 3,2 kg par an et par personne, selon l’interprofession (Cniel). Les concurrents des fromages français proviennent principalement d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas. Ils sont présents dans les restaurants, les cantines scolaires, les maisons de retraite et «quelques gammes premiers prix de certaines enseignes», indique le communiqué.

«Une aberration quand nous savons qu’en France, nous avons les volumes nécessaires pour répondre à la demande», estime le président de Sodiaal (Entremont), Jean-Michel Javelle. De son côté, la coopérative U s’engage à «privilégier l’origine France» pour ses produits de marque de distributeur. L’industriel et le distributeur ont lancé une campagne de publicité dans la presse et adresseront un courrier et un manifeste aux pouvoirs publics.


Par Eva DZ

FCO : le guichet d’indemnisation pour le sérotype 3 ouvrira le 18 novembre

«Dès le 18 novembre, FranceAgriMer ouvrira le premier guichet d’avance sur les indemnisations liées aux pertes directes liées à la FCO-3» (fièvre catarrhale ovine de sérotype 3), annonce le ministère de l’agriculture dans un communiqué le 14 novembre. Et de compléter : «Le guichet servant à régler le solde des indemnisations liées à la FCO-3 et celles liées à la FCO-8 sera ouvert tout début 2025.» Ce fonds d’urgence de 75 M€ pour indemniser les pertes directes dues à la fièvre catarrhale ovine (FCO) avait été annoncé début octobre par le Premier ministre. Initialement réservé au sérotype 3 (exotique) de la maladie, il a finalement été élargi au sérotype 8 (endémique). Son enveloppe est inchangée, mais «en lien avec les professionnels, il a été décidé qu’un stabilisateur serait mis en place en cas de dépassement», précise la Rue de Varenne. Pour le sérotype 8, seuls les éleveurs d’ovins verront leurs pertes couvertes par ce fonds; les éleveurs de bovins pourront, eux, émarger à un «programme d’indemnisation des pertes directes» dont le ministère annonce le lancement dans le même communiqué. Enfin, l’exécutif annonce que les bovins pourront désormais être vaccinés gratuitement contre la FCO-3 dans toute la France; c’était le cas jusque-là pour les seuls ovins.


Par Eva DZ

Zéro artificialisation nette : une mission d’information créée à l’Assemblée

Une mission d’information sur le «Zéro artificialisation nette des sols» (Zan) a été créée le 12 novembre à l’Assemblée, dans un contexte où cette politique visant à lutter contre la bétonisation des terres est remise en question par une partie de la majorité, a appris l’AFP de source parlementaire. La présidente de la commission du développement durable, Sandrine Le Feur (Ensemble pour la République), devrait être candidate pour être co-rapporteur de la mission, avec un député du groupe centriste Liot, selon son entourage. Auprès de l’AFP, la députée du Finistère se dit «très inquiète des positions de Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale, très inquiète des positions des Républicains et du Sénat sur ce sujet». «J’entends la difficulté des élus locaux mais en aucun cas je ne souhaite revenir sur les objectifs de la Zéro artificialisation nette», a-t-elle dit.

Un rapport du Sénat rendu début octobre plaide pour l’abandon de l’objectif intermédiaire fixé à 2031, jugé «peu atteignable». Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier s’était dit favorable à une nouvelle évolution de la réglementation. Le président du groupe LR à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, est un adversaire déclaré du Zan, qu’il juge «ruralicide».


Par Eva DZ

UE-Mercosur : la France n’acceptera pas l’accord «dans les conditions actuelles», assure Barnier

La France n’acceptera pas l’accord de libre-échange UE-Mercosur «dans les conditions actuelles», a martelé le 13 novembre le Premier ministre français Michel Barnier à l’issue d’une rencontre avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. «J’ai dit à la présidente que, dans les conditions actuelles, cet accord n’est pas acceptable par la France et il ne le sera pas», a-t-il déclaré à des journalistes à Bruxelles. «Je recommande qu’on ne passe pas outre la position d’un pays comme la France», a-t-il mis en garde. Dénonçant «l’impact désastreux que cet accord aurait sur des filières entières notamment de l’agriculture et de l’élevage, M. Barnier a assuré qu’il y avait «les mêmes craintes dans beaucoup de pays européens». Interrogé sur les aménagements qui pourraient rendre le texte acceptable pour la France, il n’est pas rentré dans les détails. «Il ne s’agit pas de mettre des rustines ou de compenser, a-t-il simplement lancé.


Par Eva DZ

Entreprises de travaux agricoles : face aux intempéries, la FNEDT demande un soutien «d’urgence»

Les successions d’intempéries qui se sont succédé depuis l’automne 2023 pèsent également sur les comptes des entreprises de travaux agricoles (ETA), dont la fédération FNEDT demande, dans un communiqué paru le 13 novembre, des mesures «d’urgence» au ministère de l’agriculture. Le syndicat rappelle que les intempéries «augmentent l’usure des équipements, les casses matérielles et la consommation de carburant, parfois jusqu’à 300 % dans les régions les plus touchées, notamment sur la façade atlantique». De plus, les ETA font face à des risques d’impayés croissants, face à des clients agriculteurs dont les semis d’hiver 2023 ont été en partie annulés, retardés, ou renchéris, et les récoltes mauvaises.

Dans le détail, la FNEDT demande la mise en place d’un «fonds de soutien d’urgence» pour les ETA, un «accès prioritaire et accéléré au régime de prise en charge des allocations de chômage partiel et d’allocations de longue durée pour maintenir l’emploi salarié», une «révision des dispositifs de gestion des aléas climatiques», une meilleure adaptation des calendriers réglementaires de travaux ; un échéancier pour le paiement des charges sociales ; et un «accompagnement» pour les gestion des encours de clients (report des échéances de prêts sans pénalité et aménagement des taux par les établissements bancaires).


Par La rédaction

Lait de chèvre : les éleveurs demandent «des hausses» lors des négociations commerciales

La Fnec (producteurs de lait de chèvre, FNSEA) demande aux industriels «d’inscrire un prix du lait de chèvre à la hausse dans les conditions générales de vente qui seront envoyées (…) à la grande distribution» dans le cadre des négociations commerciales, indique un communiqué du 12 novembre. Le syndicat rappelle que «la loi Egalim 2 assure la prise en compte de la matière première agricole». Or, «tous les producteurs n’ont pas conclu leur négociation» avec leur laiterie, explique le directeur de la FNEC Raphaël Guyet. «Nous avons eu le retour d’une entreprise qui a accepté une petite hausse», complète le directeur. «C’est aussi un signal pour les coopératives», précise-t-il. Les coop’ représentent une part importante de la collecte et ont la main sur le prix demandé dans les CGV. «Malgré les hausses ces dernières années, nous sommes encore au-dessous du prix de revient», déplore Raphaël Guyet. En 2023, le prix du lait de chèvre était «environ 25 euros/1000 litres en dessous du prix de revient». À cela s’ajoute la baisse de collecte (3% sur les huit premiers mois de l’année 2024) en lien notamment avec les «conditions climatiques défavorables à la production de fourrages», poursuit le communiqué. La fièvre catarrhale ovine (FCO) entraîne également des «baisses de rendement non négligeables» dans les exploitations caprines, ajoute Raphaël Guyet.


Par La rédaction

Châtaigne : plan de soutien «en cours de finalisation», avec quatre grandes pistes

Le plan d’actions national destiné à répondre au déclin de la production de châtaignes est «en cours de finalisation», a annoncé Christian Lannou, directeur de recherche dans un entretien accordé à l’Inrae le 8 octobre. Et de préciser: «nous avons bien avancé, mais il reste à obtenir l’aval du ministère et le déblocage des crédits». Pour rappel, le ministère de l’Agriculture a signé une convention avec le Syndicat national des producteurs de châtaignes en février 2024, alors que la filière castanéicole est fragilisée «par les effets du dérèglement climatiques» et les «enjeux phytosanitaires». Quatre grandes lignes ressortent du plan d’action qui en découle, avec d’abord la recherche de méthodes innovantes de protection face aux maladies et parasites du châtaigniers (chancre du châtaignier, encre du châtaignier, cynips…). Par ailleurs, il s’agit de produire des plants résistants et en bon état sanitaire, mais également d’améliorer les pratiques post-récolte pour éviter le pourrissement (tri, conditionnement…). Enfin, il s’agit de travailler à l’élaboration de nouvelles pratiques culturales, telles que des techniques d’élagage, de compostage, ou encore de paillage pour lutter contre la sécheresse. «Nous espérons que les premiers projets seront mis en œuvre en début d’année prochaine… Dès que le ministère aura validé», souligne M. Lannou.


Par La rédaction

Budget 2025 : l’Assemblée nationale rejette le texte, envoyé au Sénat

L’Assemblée nationale a nettement rejeté le 12 novembre en première lecture le projet de loi de finances (PLF) 2025, seule la gauche votant pour un texte qu’elle a largement contribué à réécrire, et qui a été «dénaturé» selon la majorité. La partie «recettes» du texte a été approuvé par 192 députés, issus du Nouveau Front populaire, contre 362, membres des quatre groupes de la coalition gouvernementale et du Rassemblement national et de ses alliés ciottistes. Ce rejet permet au gouvernement de soumettre au Sénat sa propre copie du PLF. «L’examen du texte au Sénat se verra alimentée par un certain nombre d’amendements du gouvernement qui seront issus d’adoptions d’amendements ici à l’Assemblée nationale», a déclaré le ministre du Budget Laurent Saint-Martin à l’issue du vote. Plus tôt dans la journée, les députés avaient rejeté sans surprise en commission la partie «dépenses» du PLF, très largement remaniée notamment par la gauche, qui a tenté de faire adopter le texte mais s’est heurtée à la coalition gouvernementale et au RN. Cet autre vote n’a que peu de conséquences sur la suite de l’examen parlementaire du texte dans l’hémicycle, car les députés repartiront de la version initiale du projet de loi.


Par La rédaction

Pac : feu vert des Etats membres à une aide d’urgence face aux aléas climatiques

Les experts des États membres du Comité spécial Agriculture ont approuvé, le 11 novembre, la proposition d’amendement de la Pac visant à octroyer une aide forfaitaire maximale de 42.000 € aux agriculteurs affectés par des aléas climatiques en 2024. Ce soutien sera financé par les fonds européens non utilisés de la période 2014-2020 du Fonds de développement rural. Le texte introduit également des simplifications administratives sur les modalités d’octroi de ce type d’aide d’urgence (définition de la notion de «force majeure»…). Les eurodéputés de la commission de l’Agriculture du Parlement européen, qui examinent le dossier selon une procédure d’urgence, devraient à leur tour valider ce règlement lors de leur réunion du 18 novembre.


Par La rédaction

Influenza : passage en risque élevé dans l’ensemble de l’Hexagone (JO)

Comme attendu par les professionnels, le ministère de l’Agriculture a publié, le 8 novembre au Journal officiel, un arrêté faisant passer au niveau de risque «élevé» pour l’influenza aviaire sur l’ensemble du territoire métropolitain. Le ministère avait expliqué plus tôt dans la semaine aux professionnels que la décision était fondée sur la dynamique forte et persistante de circulation du virus dans l’avifaune sauvage en Europe dans les couloirs de migration traversant la France, alors que les vols d’oiseaux s’intensifient au-dessus de l’Hexagone.