Catégorie : National

Par eva dz

Pierrick Horel, éleveur bovin bio, élu président de Jeunes agriculteurs

Lors du congrès de Jeunes agriculteurs, le 6 juin au Futuroscope (Vienne), Pierrick Horel, éleveur d’Aubrac bio, a été élu président du syndicat. Auparavant secrétaire général, il est engagé chez JA depuis son installation en 2010 dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dans son discours, le nouveau président a indiqué sa volonté de travailler sur un projet «JA 2026» doté de quatre axes : «valoriser notre action jusque dans les cours de ferme» ; «revoir nos méthodes de communication» ; «proposer une nouvelle offre syndicale» ; «faire comprendre aux jeunes le sens de l’engagement que nous incarnons». Son mandat sera aussi marqué par les élections des Chambres d’agriculture, en janvier 2025, pour lesquelles les JA feront une nouvelle fois liste commune avec la FNSEA. Sur le fond, lors de l’annonce de sa candidature fin mai, Pierrick Horel mettait en avant «les questions de revenus et plus largement les nouveaux profils d’agriculteurs», ainsi que les «valeurs» de «l’exercice du métier» et de la «dignité».

Pierrick Horel succède à Arnaud Gaillot, également éleveur bovin, qui n’a pas souhaité se représenter à la fin de son mandat. Quant au nouveau secrétaire général, il s’agit de Quentin Le Guillous, qui était lors du mandat précédent (2022-2024) secrétaire général adjoint, en charge de l’environnement et des filières.

La rédaction


Par eva dz

Climat : The Shift project lance une consultation des agriculteurs pour octobre

Le cabinet de conseil The Shift project a lancé une «grande consultation» des agriculteurs via une enquête en ligne, le 5 juin, pour enrichir son rapport final sur l’agriculture dont la publication est prévue le 28 novembre. «Nous avons lancé un ambitieux travail de réflexion sur votre domaine, c’est-à-dire le domaine agricole dont nous savons qu’il doit aujourd’hui marier trois contraires : produire beaucoup, produire pas cher, produire en respectant l’environnement», déclare le président Jean-Marc Jancovici dans une vidéo postée sur Youtube pour inciter les agriculteurs à donner leur avis. «L’objectif de cette grande consultation (menée avec l’association de bénévoles Le Shifters, NDLR), c’est vraiment d’avoir un maximum de retours de terrain pour demander aux agriculteurs et aux agricultrices leur perception de ces enjeux, leurs attentes, leurs besoins, les freins pour transformer le secteur agricole», renchérit la cheffe de projet affaires publiques Emma Stokking auprès d’Agra Presse. «La consultation va rester ouverte jusqu’au rapport final (…) mais on propose aux agriculteurs d’y répondre avant octobre, puisqu’il nous faudrait un petit temps pour intégrer l’ensemble des retours pour que ce soit prêt pour le rapport final», ajoute-t-elle.

La rédaction


Par eva dz

Clauses miroirs : un groupe transpartisan à l’Assemblée pour «donner une impulsion»

Un groupe transpartisan de députés s’est fixé le 5 juin comme objectif de «donner une impulsion» au gouvernement pour porter à Bruxelles les mesures miroirs, des dispositions qui permettent d’imposer aux produits agricoles importés les mêmes normes que celles s’appliquant aux agriculteurs européens. «Nous avons tout pour constituer un combat transpartisan afin de faire aboutir un instrument juridique à l’échelle européenne», a déclaré le socialiste Dominique Potier lors d’une conférence à l’Assemblée nationale. «Il faut qu’on leur donne une impulsion en vue des combats européens à venir», a-t-il ajouté.

A ses côtés étaient présents une dizaine de parlementaires allant du communiste André Chassaigne au LR Julien Dive en passant par le macroniste Frédéric Descrozaille et l’écologiste Marie Pochon. Leur but à court terme est d’inscrire à l’agenda parlementaire une proposition de résolution, sur la base de celle déposée en février par plus de 70 députés, invitant le gouvernement à défendre le sujet auprès de la Commission européenne et proposant une feuille de route sur les mesures miroirs à pousser à Bruxelles.

La rédaction


Par eva dz

Tuberculose bovine : vers une «adaptation» des conditions d’indemnisation

À l’occasion des questions d’actualité au gouvernement, le 5 juin, au Sénat, la ministre déléguée à l’agriculture Agnès Pannier-Runacher a annoncé qu’un «groupe de travail associant les représentants agricoles sera très prochainement lancé pour adapter le dispositif d’indemnisation» à destination des élevages touchés par la tuberculose bovine et contraints d’abattre tout ou une partie de leur cheptel. Les conclusions de ce groupe de travail sont attendues «pour la fin de l’année», explique la ministre. «Nous en tirerons immédiatement des actions pour améliorer ces indemnisations», assure-t-elle.

Agnès Pannier-Runacher répondait à une question de la sénatrice de la Gironde Nathalie Delattre. Cette dernière évoquait le cas d’une éleveuse girondine contrainte d’abattre l’ensemble de son cheptel pour une vache atteinte de la maladie. Afin de toucher la totalité des indemnisations, un éleveur doit reconstituer son troupeau «sous un délai d’un an et à l’identique», poursuit la sénatrice. Or, cela est impossible pour cette éleveuse car ses 200 animaux «d’une race rare n’existent pas sur le marché», affirme-t-elle. L’élue dénonce «un cahier des charges strict et d’une complexité abyssale». La ministre déléguée convient qu’il est nécessaire d’adapter le dispositif d’indemnisation «aux évolutions, notamment au regain d’intérêt pour les races les plus rares».

La rédaction


Par La rédaction

Climat : vers des températures plus fraîches avec le retour de La Niña (ONU)

Le phénomène météorologique La Niña devrait arriver plus tard cette année et apporter des températures plus fraîches, après les records de chaleurs attisés par El Niño et battus mois après mois depuis un an. D’après l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il y a 60% de chances que La Niña apparaisse sur la période juillet-septembre, et elles augmentent à 70% en août-novembre. Pour autant, «la fin d’El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre qui emprisonnent la chaleur. Les températures exceptionnellement élevées à la surface de la mer continueront de jouer un rôle important au cours des prochains mois», a déclaré la secrétaire générale adjointe, Ko Barrett, dans un communiqué.

Dans l’Atlantique, la saison des ouragans s’ouvre début juin. L’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) prévoit une saison «extraordinaire», avec quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus.

La rédaction


Par La rédaction

Influenza/bovins: le Covars recommande de surveiller les élevages bovins près des foyers

Dans un avis publié le 24 mai, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) propose d’«anticiper la mise en place d’une surveillance active des élevages bovins et caprins à proximité des élevages d’oiseaux contaminés» par l’influenza aviaire. Le rapport de cette instance, placée auprès du gouvernement, porte sur l’épizootie en cours aux États-Unis, marquée pour la première fois par des contaminations de vaches laitières, ainsi que trois cas humains. La «surveillance active» (prélèvements de routine) prônée par le Covars consisterait en un «suivi sérologique» des animaux, complété si possible par une «surveillance des lisiers/fumiers des élevages en plein air». Car, rappelle le Comité, «l’hypothèse la plus probable» expliquant les contaminations aux États-Unis est celle d’une «consommation par les vaches laitières de litière souillée par des déjections d’oiseaux infectés».

Le Covars préconise aussi «une vigilance particulière» sur «la consommation de produits laitiers, en particulier de fromages crus», étant donné que, chez les bovins infectés, «le virus est excrété dans le lait à des niveaux élevés». Après avoir connu dix foyers durant l’hiver 2023-2024, la France est aujourd’hui indemne d’influenza aviaire.

La rédaction


Par La rédaction

Manifestations : les agriculteurs se retirent de la frontière franco-espagnole

Les agriculteurs espagnols et français qui bloquaient, depuis le 3 juin, huit points de passage transfrontaliers le long des Pyrénées, entre le Pays basque et la Catalogne (notamment l’A9 Montpellier-Barcelone et l’A63 Bordeaux-Bilbao), ont peu à peu levé leurs barrages le 4 juin dans la matinée. Du côté des manifestants, on se félicite de la mobilisation à laquelle n’ont pas participé les principaux syndicats agricoles. «La manifestation a été un succès parce que nous nous sommes joints aux Français et [à des agriculteurs du] reste de l’Espagne, et cela a été un succès en termes d’organisation», a estimé Martí Planas, agriculteur espagnol, auprès de l’AFP.

Les manifestants ont assuré avoir eu une conversation téléphonique avec Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’agriculture.

La rédaction


Par La rédaction

Affichage environnemental : abandon de la marque «Eco-score», nouveau nom «d’ici l’été»

La fédération européenne de l’agriculture biologique (Ifoam organics Europe) a obtenu le «retrait» de la marque «Eco-score», déposée par l’Ademe, pour le secteur alimentaire. Ce retrait résulte d’une «médiation» à la suite d’une action en justice introduite par l’Ifoam devant le tribunal judiciaire de Paris, en janvier 2023, contre l’indicateur environnemental de l’agence rattachée au ministère de la Transition écologique. L’Ifoam contestait l’utilisation du terme «Eco» qui, selon elle, doit être réservé aux produits de l’agriculture biologique. Selon la fédération, ce terme pouvait donc créer de la confusion chez les consommateurs, vu que la marque utilisée par les applications Yuka, Etiquettable (Eco2 Initiative) et OpenFoodFacts concerne aussi les produits issus de l’agriculture conventionnelle. Les opérateurs de ces applications devront cesser d’utiliser le terme et les visuels Eco-score «au plus tard le 31 décembre».

L’Ademe a confirmé s’orienter vers «un autre nom» pour le dispositif d’affichage environnemental dont les derniers arbitrages tardent à être rendus publics, alors qu’ils étaient annoncés pour le printemps. «Ce nom devrait être annoncé d’ici l’été par le ministère [de la Transition écologique]», a précisé l’Ademe.


Par eva dz

Pesticides/Conseil stratégique : le CGAAER propose de réintroduire les acteurs économiques

Après avoir constaté un déploiement «problématique» du conseil stratégique phytosanitaire (CSP) sur le terrain, le CGAAER (ministère de l’agriculture) recommande, dans un rapport publié le 30 mai, d’en améliorer les modalités afin d’assurer sa mise en œuvre. Pour ce faire, il préconise notamment une «réintroduction maîtrisée» des acteurs économiques au sein du dispositif. L’idée étant de «reconnaître leur implication dans la réduction des produits phytosanitaires», souligne le CGAAER. En effet, les auteurs estiment que les technico-commerciaux des coopératives et des structures de négoce sont «les mieux placés pour faire de la stratégie». Soulignant le lien «étroit» du volet produits phytosanitaires avec le changement plus large des pratiques agricoles, la mission préconise par ailleurs de mobiliser ou de mettre en place des mécanismes incitatifs, notamment financiers, d’aide à la transition agroécologique. «L’élément clef pour réduire les produits phytosanitaires est la certification environnementale dans le cadre d’une démarche de contractualisation entre l’agriculteur et son client», estime notamment la mission.

À l’occasion d’une audition dédiée à Ecophyto 2030 à l’Assemblée le 29 mai, la ministre déléguée à l’agriculture Agnès Pannier-Runacher avait indiqué que le «nouveau conseil stratégique» devra être «facultatif» et s’appuyer «sur une approche plus globale de la transition agroécologique».

La rédaction


Par eva dz

Climat : des rendements pires que prévu en maïs et soja à la fin du siècle

Les projections mondiales de rendements de céréales sont pires que prévu pour la fin du siècle en raison du changement climatique, selon une étude publiée dans la revue Nature food par le chercheur à Columbia University Jonas Jägermeyr. La productivité du maïs baisse de 24% (contre +1% dans les projections initiales) dans le scénario de très hautes émissions du Giec, d’après les données du réseau scientifique international AgMIP (Agricultural Model Intercomparison and Improvement Project). Celle du soja baisse de 2%, et celle du riz n’augmente que de 2% (contre +23% dans les projections initiales). À l’inverse, le rendement mondial moyen de blé augmente de 18%. Ces changements arrivent plus ou moins vite selon les régions du globe, parfois avant 2040.

Publiée en avril, une étude complémentaire du chercheur à la Nasa Alex Ruane révèle que 18% de la production actuelle de soja sont situés dans des zones particulièrement à risque de «mal-adaptation». C’est aussi le cas du maïs dans le nord du Midwest américain ou au nord-est de l’Europe.

La rédaction