Catégorie : National

Par eva dz

Présidence de l’UE : l’agriculture parmi les principales priorités de la Hongrie

La Hongrie, qui assurera la présidence tournante du Conseil de l’UE à compter du 1er juillet, a dévoilé le 18 juin, son programme de travail pour le second semestre 2024. L’agriculture y figure en bonne place puisque le secteur fait partie des sept grandes priorités définies par Budapest avec pour leitmotiv «une politique agricole de l’UE orientée vers les agriculteurs». Concrètement, ils promettent de prendre «une position ferme au niveau international» sur le principe de réciprocité et de lancer un débat sur le rôle et l’efficacité des paiements directs et du développement rural dans l’amélioration de la compétitivité des agriculteurs.

Après la finalisation des travaux du dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture, des conclusions sur la PAC post-2027 sont prévues. La question de la gestion des crises devrait également être abordée alors qu’un échange de vues sera organisé sur la manière dont la nouvelle architecture verte de la PAC actuelle contribue à une agriculture durable. La Hongrie assure également qu’elle va poursuivre les négociations sur les propositions législatives en cours (semences, NBT, bien-être des animaux durant le transport) mais aussi sur celles attendues (modification du règlement OCM, règlement sur l’application transfrontalière des pratiques commerciales déloyales). La réunion informelle des ministres de l’agriculture se déroulera les 9 et 10 septembre à Budapest.

La rédaction


Par La rédaction

Alimentation : l’OMS s’alarme des ravages de l’ultra-transformation en Europe

L’alimentation ultra-transformée fait partie des quatre grands secteurs d’activité responsables ensemble de 2,7 millions de décès chaque année dans la région Europe, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) diffusé le 12 juin. En provoquant des maladies chroniques, l’alimentation ultra-transformée aux côtés du tabac, de l’alcool et des énergies fossiles, est ainsi responsable de 24,5% de tous les décès dans la région (7400 morts par jour). Le rapport révèle le «cahier de stratégie de l’industrie», un «ensemble de tactiques» utilisé par ces secteurs «pour s’opposer aux réglementations d’intérêt public, manipuler les preuves scientifiques et le discours public, et […] faire supporter aux populations et à l’environnement le coût des dommages qu’elles causent» afin de «maximiser» leurs ventes, résume l’OMS dans un communiqué. Le rapport se veut un «appel à l’action aux 53 Etats membres de la région européenne» pour qu’ils appliquent des réglementations «plus strictes» en matière de marketing, de pratiques monopolistiques, de lobbying et conflits d’intérêts et d’imposition des multinationales, notamment.

La rédaction


Par La rédaction

Médicament vétérinaire : un rapport favorable au maintien du «troisième ayant droit»

Dans un rapport d’avril 2023, rendu public le 14 juin, le CGAAER (ministère de l’agriculture) et l’IGAS (affaires sociales, interministériel) recommandent de maintenir la possibilité pour des groupements de producteurs agréés de fournir des médicaments à visée préventive à leurs adhérents dans le cadre des programmes sanitaires d’élevage (PSE). Ces groupements agréés sont généralement des coopératives agricoles ou des groupements de défense sanitaire. En tant que «troisième ayant droit» (à côté des vétérinaires et des pharmaciens), ils sont autorisés à acheter, stocker et dispenser des médicaments vétérinaires. La mission était chargée d’examiner l’intérêt de maintenir ce dispositif qui «peut apporter un service identique» au suivi sanitaire permanent, alors que ce dernier fait l’objet d’une réforme. Elle écarte l’idée que sa suppression permettrait de «contrecarrer de façon substantielle la baisse des vétérinaire ruraux». Plus encore, le rapport souligne que «la baisse de prévention est possible» en cas de disparition des groupements et des PSE. «L’engagement collectif pour améliorer le sanitaire serait probablement affaibli», est-il indiqué. En outre, «le prix des médicaments pourrait être impacté», car la forte concentration des groupements permet de proposer des prix concurrentiels. La mission préconise, au contraire, de simplifier le cadre en ne remettant pas «systématiquement» en cause les agréments tous les cinq ans.

La rédaction


Par La rédaction

Œufs : le CNPO vise 300 nouveaux poulaillers et 90% de poules hors cage en 2030

Afin de répondre à une consommation française «record» (224 œufs en 2023), le CNPO vise l’implantation de 300 nouveaux poulaillers d’ici 2030, a annoncé l’interprofession des œufs lors d’une conférence de presse le 18 juin. Seules protéines animales en croissance dans le contexte d’inflation, les œufs ont connu une hausse de 3% de leurs achats par les ménages en 2023. Si ce rythme se poursuit, la filière devra créer un million de places de poules pondeuses chaque année pour répondre à la demande, soit six millions d’ici 2030. La filière chiffre les investissements nécessaires à 300 M€. «Les consommateurs veulent des œufs français et on veut les leur fournir», assure le président du CNPO, Yves-Marie Beaudet. Autre objectif phare du «plan de filière» présenté le 18 juin : passer à 90% de production hors cage (sol, plein air, Label rouge ou bio), contre 73% fin 2023. Convertir en alternatif un bâtiment de cages aménagées coûte environ 30 € par poule, soit 450 M€ pour les 15 millions de poules qui sont encore élevées en cages. Visant à «atteindre l’autonomie en œufs de la France», selon M. Beaudet, le plan de filière du CNPO comporte quatre axes : souveraineté alimentaire, enjeux sociétaux (environnement et bien-être animal), relations au sein de la filière, innovations.

La rédaction


Par eva dz

Le pastoralisme au menu du prochain Sommet de l’élevage

Le pastoralisme occupera une place de choix lors du prochain Sommet de l’élevage, du 1er au 4 octobre à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme). Un espace spécifique dans le hall d’accueil du salon sera consacré à ce mode d’élevage, caractérisé par un «pâturage extensif» qui valorise «les ressources herbagères et fourragères spontanées d’espaces naturels». Une conférence sur le pastoralisme et les changements climatiques s’y tiendra mardi 1er octobre après-midi, suivies par sept mini-conférences tout au long de la semaine (PAC, transhumance, foncier, valorisation des viandes, etc.). 2026 sera l’«Année internationale du pastoralisme et des pâturages», a proclamé l’ONU. Le Sommet – qui s’est rebaptisé «Mondial de l’élevage durable» l’année dernière – attend 120 000 visiteurs et 1650 exposants. «Un nouveau record» selon son commissaire général Fabrice Berthon. Cette année, la race à l’honneur est la Salers, locale de l’étape, et le pays invité est le Kazakhstan.

La rédaction


Par eva dz

Législatives : une quarantaine de candidats spécialistes de l’agriculture

Au lendemain de leur date limite de dépôt, une quarantaine de candidatures ont été identifiées comme proches du secteur agricole pour les prochaines élections législatives. Tous les députés sortants spécialistes du secteur agricole vont tenter d’être réélus. Les deux principaux duels agricoles sont les suivants : l’agriculteur et ex-eurodéputé Benoît Biteau (Nouveau Front populaire) contre la députée de la majorité missionnée sur Egalim 4, Anne-Laure Babault, en Charente ; et la ministre déléguée à l’agriculture Agnès Pannier-Runacher face à un éleveur écologiste dans le Pas-de-Calais. On notera aussi le retour de l’ancien éleveur Jean-Baptiste Moreau (Ensemble), qui va tenter de revenir sur les bancs de l’Assemblée après son échec en 2022, tout comme le député Jean-Bernard Sempastous, auteur de la loi homonyme sur le sociétés agricoles.

Ils ne figurent pas sur la liste, et ils sont également nombreux, malheureux en 2022, à ne pas retenter leur chance cette année : comme l’ancien vice-président des Jeunes Agriculteurs Baptiste Gatouillat dans l’Aube (LR), le spécialiste du mal-être en agriculture Olivier Damaisin (Renaissance, Lot-et-Garonne), le vétérinaire Loïc Dombreval (Renaissance, Alpes-Maritimes), les agriculteurs Philippe Alpy (Doubs, Horizons), Olivier Allain (Côtes-d’Armor, Renaissance), François Guyot (Loire-Atlantique, LR) ou Maxime Buizard (Loiret, LR).

La rédaction


Par eva dz

Viande porcine : Pékin ouvre une enquête antidumping sur les importations de l’UE

Le ministère chinois du Commerce a ouvert, le 17 juin, une enquête antidumping sur les importations de viande de porc et les sous-produits porcins originaires de l’UE. Ce communiqué intervient quelques jours après l’annonce de l’UE le 12 juin, d’imposer provisoirement, à compter du 4 juillet, des droits compensateurs sur les véhicules électriques à batterie en provenance de Chine.

Dans ce dossier, Pékin avait déjà menacé l’UE de contremesures sur certains secteurs ciblés – dont l’agriculture – si des sanctions étaient appliquées. Jean-Paul Bigard, président du groupe Bigard, avait d’ailleurs alerté de cette possibilité lors de son audition par la commission d’enquête sur la souveraineté alimentaire à l’Assemblée nationale le 30 mai. Concrètement, l’empire du Milieu précise que «cette enquête a été ouverte à la demande de l’industrie nationale» et que les autorités ont considéré que «la demande remplissait les conditions d’ouverture d’une enquête antidumping». Elle devrait durer un an, jusqu’au 17 juin 2025, avec une possibilité de prolongation de six mois dans des circonstances particulières, et concernera la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023. L’enquête sur les dommages à l’industrie concernera, elle, la période allant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2023.

La rédaction


Par eva dz

L’éleveur laitier bio Samuel Bulot élu président de l’Idele

Réuni le 13 juin, le conseil d’administration de l’Institut de l’élevage (Idele) a élu à sa tête l’éleveur laitier bio Samuel Bulot. M. Bulot est aussi secrétaire général de la FDSEA de Côte-d’Or et vice-président de la FNPL (producteurs de lait, FNSEA), qu’il représente au sein de l’institut technique. Âgé de 50 ans, il s’est installé en 1998 à Prâlon, près de Dijon. Avec deux salariés à temps partiel, il élève une soixantaine de vaches laitières (Simmental, Montbéliardes et croisées), sur 220 ha. Parmi les priorités de son mandat de trois ans, Samuel Bulot entend notamment «développer les activités de transfert» de l‘institut. «Le travail de l’Idele doit descendre dans toutes les cours de ferme», estime-t-il. Il succède à un autre éleveur laitier de Bourgogne-Franche-Comté, Martial Marguet.

La rédaction


Par eva dz

Début 2024, la production porcine montre des premiers signes de stabilisation

Après deux années de forte décapitalisation, la production française de porcs a montré des premiers signes de stabilisation sur les premiers mois de 2024, selon des chiffres communiqués par Inaporc lors d’une conférence de presse le 11 juin. Sur les cinq premiers mois de 2024, les abattages augmentent de 0,4% en nombre de têtes par rapport à la même période de 2023. La production de viande porcine affiche, elle, +1% en téc sur la même période, en raison d’animaux plus lourds.

«En 2023, les éleveurs français ont produit 22 millions de porcs», rappelle l’interprofession porcine. Soit une baisse de 4,8% en un an, moins lourde que celle de la moyenne européenne (-7,9%). Du côté de la demande, sur les deux premiers mois de 2024, «la consommation apparente de porc se redresse à +1,6% [en France], portée par la restauration hors domicile», note Inaporc. Une reprise qui profite aux importations, mieux placées dans ce débouché privilégiant les bas prix (+3,4% en un an sur les deux premiers mois de 2024). L’année dernière, la consommation de viande porcine avait chuté de 3,7% par rapport à 2022, sous l’effet du retour massif des viandes de volailles après l’épizootie d’influenza aviaire. Le porc reste la première viande consommée en 2023, avec 30,6 kgéc/habitant/an, contre 29,5 kg pour la volaille.

La rédaction


Par eva dz

Aides PAC : paiement «complémentaire» de 140 M€ «d’ici juin», a priori sur les aides découplées

Dans un communiqué paru le 16 juin, le ministère de l’agriculture annonce qu’en raison d’une «souplesse nouvelle de la réglementation européenne», applicable pour cette nouvelle programmation 2023-2027», un paiement de «reliquat de paiements directs» sera versé aux agriculteurs français pour un montant de 140 millions d’euros «d’ici juin». La Rue de Varenne ne donne pas de détail sur les raisons précises de l’existence reliquat. Quant à la ventilation de cette aide, le ministère indique simplement qu’il lui est «possible» d’augmenter «le montant unitaire de certaines aides, notamment pour l’écorégime, le paiement redistributif et pour l’aide complémentaire pour les jeunes agriculteurs, afin d’optimiser la mobilisation des enveloppes disponibles». Ce montant sera distribué «indépendamment des paiements des aides Bio et MAEC qui se poursuivent».

L’annonce intervient alors que la FNSEA a annoncé des mobilisations à partir du 17 juin, en raison des retards de versement des aides bio et des MAEC.

La rédaction