Catégorie : National - Europe - International

Par Agra

DNC : mobilisation de citoyens contre l’abattage dans les Pyrénées-Orientales

Une centaine de manifestants ont tenté le 3 novembre de s’opposer à l’abattage, dans les Pyrénées-Orientales, d’environ 80 bovins dans le cadre de la lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), avant d’être délogés par une cinquantaine de gendarmes, a constaté un photographe de l’AFP. «Je ne pouvais pas laisser faire un blocage parce que cela aurait eu pour conséquence de laisser se propager la maladie», a indiqué à l’AFP le préfet des Pyrénées-Orientales, Pierre Régnault de la Mothe, qui a assuré ne pas avoir procédé «de gaieté de coeur» à ce «nécessaire» chantier d’abattage. Les protestataires avaient tenté de bloquer un premier abattage tôt lundi matin dans la commune voisine de Fontpédrouse, mais, trop peu nombreux, n’avaient pu empêcher l’arrivée des services vétérinaires, selon un photographe de l’AFP.


Par Agra

Politiques agricoles : l’environnement presque absent, l’UE bon élève, selon l’OCDE

Le rapport 2025 sur les politiques agricoles, publié par l’OCDE le 30 octobre, constate dans sa version abrégée que la majeure partie du soutien aux producteurs est alloué sans exigences allant au-delà des réglementations existantes en matière d’environnement. Ce en quoi l’Union-Européenne fait figure de bonne élève, puisque près de la moitié des soutiens alloués aux producteurs au cours de la période 2022-2024 étaient soumis à des contraintes environnementales obligatoires et 17% à des contraintes volontaires. Dans un nouveau chapitre consacré à « l’interaction entre échanges agricoles et environnement », l’organisation internationale détermine que les meilleurs bienfaits potentiels résident dans des politiques qui conjuguent des investissements bénéfiques, des restrictions de production (ou d’intrants), l’éco-conditionnalité, des paiements fondés sur les réductions d’intrants ou des services favorables à l’environnement. Selon les premières estimations, la Chine et l’UE ont les soutiens aux producteurs (ESP) pour 2024 de loin les plus importants, respectivement 267,4 et 101,4 milliards de dollars (Mrd$) et devant les Etats-Unis (38,16 Mrd$), le Brésil (16,2 Mrd$) et les autres pays étudiés.


Par Agra

Importations russes : l’Ukraine appelle l’UE à renforcer les droits de douane

Kiev a appelé le 31 octobre l’UE à augmenter ses droits de douane sur les importations de produits russes n’étant pas encore soumis à des sanctions prises par Bruxelles depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. « Si des produits ne sont pas visés par des sanctions (européennes), nous allons soulever la question de l’imposition de droits de douane », a déclaré Andriï Sybiga, chef de la diplomatique ukrainienne. Selon lui, une telle manœuvre pourrait permettre à l’UE de contourner l’opposition de la Hongrie et de la Slovaquie qui menacent de bloquer l’extension de sanctions contre Moscou. L’UE a déjà augmenté les droits de douane sur certaines marchandises russes, notamment les produits agricoles et les engrais, dans le cadre de ses paquets de sanctions contre Moscou après le début de l’invasion en 2022. Mais les sanctions nécessitent l’accord de tous les membres de l’UE, y compris Budapest et Bratislava. En revanche, l’imposition de droits de douane ne nécessite que « la majorité qualifiée » de l’UE (au moins 15 membres de l’UE représentant ensemble au moins 65 % de la population totale du Bloc, NDLR), a souligné M. Sybiga. Selon lui, l’augmentation des tarifs douaniers de l’UE sur certains produits russes serait donc « l’un des moyens de renforcer les sanctions » européennes en évitant de possibles blocages de membres des 27.


Par Agra

Mercosur: pas de signature avant clause de sauvegarde adoptée, souligne Haddad

La clause de sauvegarde renforcée proposée par Bruxelles pour protéger les secteurs agricoles dans le cadre de l’accord commercial entre l’UE et quatre pays du Mercosur, doit être «adoptée et reconnue par les pays» latino-américains «avant toute signature de l’accord», a souligné le 2 novembre le ministre français chargé de l’Europe. La Commission européenne avait annoncé début septembre des «mesures de sauvegarde», en espérant arracher un feu vert de la France. «Nous voulons que cette clause soit adoptée et reconnue par les pays du Mercosur avant toute signature de l’accord», a déclaré le ministre Benjamin Haddad dans un entretien avec le Journal du Dimanche (JDD), précisant que la France était en train «d’évaluer» si les garanties protègeraient «efficacement les filières agricoles des perturbations de marché». «Le deuxième point essentiel, et sur lequel nous voulons un résultat rapide, c’est la nécessité d’avoir une série de clauses miroirs pour que les mêmes normes soient appliquées aux produits européens et aux produits importés», a-t-il ajouté, rappelant que la seule boussole du gouvernement était la défense des agriculteurs « face à la concurrence déloyale ».


Par Agra

Changement climatique : en Occitanie, scientifiques et agriculteurs vont se parler

Une consultation inédite en France visant à renforcer le dialogue entre les secteurs de l’agriculture, de l’agro-industrie et le monde de la recherche a été lancée le 28 octobre en région Occitanie, avec pour objectif d’élaborer des réponses concertées au changement climatique. Elle comprendra d’un côté trois «panels» réunissant des citoyens, des agriculteurs et des chercheurs tirés au sort, et d’autre part des groupes constitués de représentants des acteurs: agriculteurs, acteurs économiques, élus, autorités publiques, associations, chercheurs et enseignants, soit de 130 à 140 intervenants en tout, qui commenceront à se réunir dans les prochaines semaines. La consultation, baptisée CoRAE (Consultation Recherche Agriculture Alimentation Environnement), doit s’achever en juin ou en juillet par un forum chargé d’adopter un document proposant des solutions pour «adapter la stratégie de recherche en Occitanie» aux défis, notamment climatiques, et accélérer leur traduction dans les pratiques agricoles. La CoRAE est une initiative conjointe de l’Inrae et de la Chambre régionale d’agriculture d’Occitanie. Elle bénéficie du soutien de l’État et de la région.


Par Actuagri

Nouvelle hausse des effectifs dans l’enseignement agricole

L’enseignement agricole connaît une nouvelle hausse de ses effectifs à la rentrée scolaire 2025/2026 : +1,4 % d’élèves et étudiants, de la classe de 4e aux diplômes d’ingénieur agronome, vétérinaire et paysagiste annonce le ministère de l’Agriculture. Dans le détail, la voie scolaire (de la 4ème au BTS agricole hors apprentissage) affiche une augmentation de +1,6 % à la rentrée et confirme la hausse déjà observée l’an dernier (+1,2 %). Ce qui porte les effectifs à près de 158 000 élèves et étudiants. L’enseignement supérieur agricole long (ingénieurs agronomes, vétérinaires et paysagistes) connaît une légère baisse du nombre d’étudiants de 1,1 %. Mais dans ce segment, les effectifs ont augmenté de 26 % en dix ans. Les effectifs d’étudiants vétérinaires affichent une progression à la rentrée 2025 (+4,9 %) « Dans le cadre de la politique ministérielle d’augmentation des vétérinaires formés en France » se félicite le ministère. Concernant les ingénieurs agronomes, une augmentation de 1,1 % des effectifs des écoles publiques est constatée alors que les effectifs globaux des ingénieurs fléchissent (- 3,1 %) du fait des difficultés de recrutement des écoles privées sous contrat.


Par Agra

Foie gras : les distributeurs prudents pour les fêtes, les marques espèrent du réassort

Selon un acteur de la filière foie gras cité dans un article des Echos le 23 octobre, les distributeurs en ont commandé pour la fin d’année 15 à 40 % de moins qu’en 2024, selon les entreprises, alors que la production s’est rétablie. Interrogée par Agra Presse, la directrice du Cifog (interprofession), Marie-Pierre Pé, dit avoir eu connaissance de ces indications fournies par les marques. Elle explique la frilosité des distributeurs en 2025 par le fait qu’ils n’avaient pas tout vendu à la fin 2024. Chaque enseigne avait commandé davantage en septembre 2024, car, analyse-t-elle, « l’offre restait fébrile en 2024 », bien que s’étant remise de l’influenza aviaire. Finalement, « tout a été écoulé en janvier 2025 », assure-t-elle, arguant de la tendance à multiplier les occasions de consommer jusqu’à l’Épiphanie. Aussi les marques espèrent-elles des demandes de réassorts pour décembre 2025. La production a presque retrouvé en 2024 son niveau de 2020 avec 15 779 t, un volume qui devrait rester stable en 2025, a exposé le Cifog en conférence de presse le 14 octobre. Elle avait atteint le plancher de 8 865 t en 2022 (moitié moins qu’en 2018 et 2019).


Par Agra

Nutriscore/PLFSS : en commission, les députés adoptent des dispositions pour le généraliser

Durant l’examen du PLFSS 2026 (financement de la Sécurité sociale) en commission des Affaires sociales le 29 octobre, les députés ont adopté plusieurs amendements qui visent à généraliser l’affichage du Nutriscore en France. L’amendement du député Cyrille Isaac-Sibille (Démocrates, Rhône) impose le Nutriscore sur les publicités pour des produits alimentaires, et crée une taxe sur les dépenses publicitaires. Un autre amendement député Boris Tavernier (Écologiste et Social,Rhône) a aussi été adopté, qui va plus loin, en imposant une taxe sur le chiffre d’affaires des entreprises qui n’afficheraient pas le Nutriscore sur leurs produits.


Par Actuagri

PPA : un accord de zonage entre la France et le Japon

 

« La France et le Japon ont conclu, le 29 octobre, un accord de zonage relatif à la peste porcine africaine (PPA) », a indiqué le ministère de l’Agriculture dans un communiqué de presse. Autrement dit, si elle devait être touchée par la PPA, Paris pourra continuer à exporter du porc vers Tokyo. « Les exportations pourront reprendre une fois les zones réglementées françaises définies et reconnues par la Commission européenne, et après l’adoption par le Japon de sa propre décision administrative fondée sur cette mise à jour », a précisé le communiqué. Cet accord vient conclure « sept années de négociations entre les autorités sanitaires des deux pays ». Un accord de ce type avait été conclu en décembre 2021 avec la Chine. « Je me réjouis de cette reconnaissance du travail du ministère et en particulier des services vétérinaires français et des professionnels du secteur porcin, fortement engagés pour maintenir un haut niveau de sécurité sanitaire dans leur filière », a commenté la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à propos de l’accord avec le Japon.


Par Actuagri

La collecte laitière en croissance

La production laitière se développe de nouveau dans les grands bassins exportateurs mondiaux, en particulier en Nouvelle-Zélande (+1,9 % sur douze mois) et aux Etats-Unis (+1,4 %) et depuis peu y compris au sein de l’Union Européenne (+0,3 %), relève le dernier bulletin de conjoncture du CNIEL. En France, la collecte, globalement stable depuis le début de l’année 2025, s’est sensiblement redressée au cours des dernières semaines. « Depuis le début du mois d’aout, les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer montrent une croissance moyenne de 3,4 % par rapport aux semaines équivalentes de 2024 », explique Benoit Rouyer, directeur Economie et Territoires de l’interprofession. Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel atteint un nouveau record sur le mois d’août 2025 à 477€ les 1 000 litres, soit 31€ au-dessus du niveau d’aout 2024, ce qui représente +7 % en un an. Les prix des produits laitiers industriels sont en baisse, avec des niveaux de valorisation très différents. Le prix du beurre reste élevé malgré un recul de 1 000€ la tonne en l’espace d’un mois et demi, le prix de la poudre de lait écrémé reste bas à moins de 2 100€ la tonne.