National | Par Didier Bouville
Dans un contexte de baisse persistante des prix, le Berceau des races à viande du Massif central (Brav) appelle les éleveurs à «retenir au maximum les broutards en ferme», indique un communiqué le 12 octobre.
D’après le Berceau (qui regroupe 22 départements), «depuis des semaines, un éleveur perd 150 euros par animal vendu». En moyenne, les broutards partent actuellement à 2,83 euros/kg, affirme le Brav, bien en dessous de «l’indicateur du coût de production national» (3,25 euros/kg).
Une baisse «incompréhensible et inacceptable», «totalement décorrélée des réalités du marché», estiment les éleveurs, pour qui «la demande du marché européen est là».
En particulier, «les exports vers l’Italie (première destination des broutards français, NDLR) sont stables par rapport à 2019»; en cumul depuis le début 2020, ils se situent à -1% par rapport à 2019, selon la DGAL (ministère de l’Agriculture) et les Douanes.
«Les Italiens ont besoin de rentrer des bêtes» pour les engraisser, avance Michel Joly, président de la Fédération régionale bovine de Bourgogne-Franche-Comté. «En plus, ils ont des méthaniseurs à faire tourner et ils ne peuvent pas attendre un mois», estime-t-il dans un communiqué de la FDSEA de Saône-et-Loire.
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