Aveyron | Par eva dz

Lève-tête bovins à installer devant le cornadis

Plusieurs GDS locaux ont fait l’acquisition d’un lève-tête pour bovins à installer devant le cornadis. Il permet, comme son nom l’indique, de relever la tête des bovins en toute sécurité et sans rapport de force, afin d’administrer les traitements nécessaires.

Pas besoin de faire d’effort supplémentaire, une simple manivelle suffit à faire monter les deux ou quatre lève-têtes intégrés, pour traiter en même temps, deux ou quatre vaches adultes. Équipé de roues, il est facilement maniable dans le couloir d’alimentation jusqu’au cornadis. Et parce qu’on ne s’en sert pas souvent dans l’année, de plus en plus de GDS locaux en font l’acquisition et le mettent à disposition de leurs adhérents au besoin. Il est possible de le transporter avec une remorque adaptée mais il est aussi facilement chargé sur un pick-up ou toute remorque standard.

Sans effort et sans stress !

Le GDS de Laissac fait partie des premiers à avoir acheté cet outil. Déjà doté d’un couloir de contention, d’une cage pour écorner les veaux, d’un coupe ongles pour les ovins, de barrières de contention… ce GDS a acheté un lève-tête pour ses adhérents. «Comme tous nos investissements, nous les réfléchissons pour répondre aux besoins de nos adhérents», explique Marc Fabry, ancien président du GDS de Laissac, qui stocke chez lui le matériel du GDS. «Nous sommes aussi à l’affût des nouveaux matériels qui apportent confort et sécurité au travail des éleveurs… comme ce lève-tête. Au départ un peu méconnu, c’est en l’utilisant qu’il a fait sa notoriété et aujourd’hui, une trentaine d’éleveurs l’utilisent», souligne Marc Fabry. Le confort dans le travail, la pénibilité moindre, la sécurité et la rapidité des chantiers… ont convaincu les éleveurs. «Sur des troupeaux souvent agrandis, avec moins de main d’œuvre, c’est un outil rassurant pour l’éleveur, comme pour les animaux, qui permet d’assurer le traitement de l’ensemble des bêtes sans rapport de force, sans devoir contenir chaque animal, au milieu du troupeau, pour lui mettre le traitement dans la gueule», explique Marc Fabry, qui prête également ce lève-tête à des GDS voisins. «Un outil qui correspond au mode d’élevage actuel, qui permet aussi un meilleur suivi du troupeau, une meilleure conduite, qui répond au bien-être animal comme à celui de l’éleveur… C’est le rôle de nos GDS d’être actifs sur ces sujets», appuie-t-il. «Ces équipements sont un juste retour des cotisations des éleveurs, pour les aider dans le quotidien de leur métier. Une particularité propre à l’Aveyron, qu’il faut préserver».
Joëlle Dufix, trésorière du GDS de Laissac, est éleveuse de Limousines à Palmas. Elle fut l’une des premières à avoir adopté le lève-tête ! En GAEC avec son mari, elle a entendu parlé de la praticité de l’outil par son vétérinaire. «C’est un équipement vraiment facile à utiliser. Ses grosses roues permettent de le déplacer et de le manier facilement. Notre couloir d’alimentation étant large et tout plat, le lève-tête s’adapte parfaitement au cornadis. Depuis quelques années, face à la complexité de la tache, nous avions presque abandonné de prendre une vache, une après l’autre, pour administrer les traitements. Il fallait être deux, et plutôt costauds pour contenir les bêtes, avec le risque de se blesser», se souvient l’agricultrice, à la tête d’un troupeau d’une centaine de mères. «On souffrait pendant 2h pour seulement une vingtaine de vaches ! Et les animaux étaient aussi stressés. Grâce au lève-tête, une fois en place, la tête de la vache est relevée, bloquée, il n’y a pas de risque. L’intervention est rapide. En une matinée, on passe tout le troupeau sans effort et sans stress pour nous comme pour les vaches». Le GAEC des Primevères sollicite le lève-tête, deux fois dans l’année, en début et en fin d’hiver pour donner le bolus (directement dans la gueule) ou le traitement anti-parasitaire contre la douve ou les strongles. L’agricultrice n’hésite pas à en parler autour d’elle !

Au service des éleveurs

Et d’autres GDS ont fait le pas, comme ceux de Montbazens et Lanuéjouls, qui ont acheté ensemble, un lève-tête cet hiver. C’est lors d’une réunion de leurs GDS locaux, qu’une démonstration a été proposée par FARAGO : «Les adhérents ont été convaincus de la praticité de l’outil, de son économie aussi puisqu’il évite les traitements par intraveineuse ou sous-cutanée, plus coûteux. Il y avait vraiment le besoin», explique Loïc Christophe, président du GDS de Montbazens. Avec son homologue de Lanuéjouls, Cédric Azor, ils ont donc ajouté le lève-tête aux autres matériels de leurs GDS, achetés en commun (couloir de contention, barrières de prairies pour la contention au pré, le sécateur d’onglons). «Cet outil a aussi permis aux éleveurs d’intervenir sur leur troupeau dans le suivi tuberculose. La manutention des animaux a été facilitée pour le suivi sanitaire», ajoute Loïc Christophe. «Le rôle de nos GDS est bien de servir nos adhérents. Nous sommes pleinement dans nos missions».

Eva DZ

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