National | Par Didier Bouville

Les atouts de la France dans l’exportation des produits frais

A l’occasion des 10èmes entretiens de Rungis qui se sont déroulés le 3 octobre à Paris, Business France a présenté une étude sur l’export des produits frais intitulée « Où exporter en 2017 ? ». Au sein du commerce agroalimentaire, l’exportation des produits frais s’est élevée à 9,206 milliards d’euros en 2015, soit une hausse de 8,1 % sur les cinq dernières années.

Les fruits et légumes sont les premiers produits frais exportés (3,44 milliards d’euros), devant les produits laitiers (2,863 milliards d’euros), la viande (2,517 milliards d’euros), les produits de la pêche et de l’aquaculture (606 millions d’euros) et les œufs (160 millions d’euros).

Business France fait ensuite quelques préconisations pour chaque filière. L’Union européenne est la première destination des produits laitiers français et la demande est en hausse dans les pays d’Europe centrale et de l’Est (Pologne, République Tchèque, Roumanie) notamment pour les fromages.

Les pays du Sud-Est asiatique, Japon, Corée du Sud sont friands de fromages et de beurres français. Ceux du Proche et Moyen-Orient sont de grands importateurs de fromages français (43 % de part de marché) notamment les fromages fondus, et de produits laitiers secs. Et aux Etats-Unis, on constate une hausse de la demande intérieure pour les produits laitiers, notamment le beurre et les œufs.

La filière laitière peut dès lors jouer sur plusieurs atouts : la qualité et la sécurité sanitaire des produits français ; le savoir-faire de la filière et les spécialités de terroir, notamment les fromages.

La France n’est que le 13ème exportateur mondial de viandes. Nos principaux concurrents sont le Brésil, l’Australie, l’Inde, l’Amérique du Nord (viande bovine), la Turquie (volaille). Il faut aussi compter avec des concurrents européens qualifiés d’« agressifs » par Business France et en particulier l’Allemagne et la Pologne (viande bovine, porcine et volaille). Et nos marchés traditionnels sont essentiellement européens : Allemagne (viande bovine, volaille), Italie (viande bovine et porcine), Grèce (viande porcine), Belgique (volaille). Mais de nouveaux marchés s’ouvrent en Asie, et au Proche et Moyen-Orient.

Business France repère ainsi la montée en gamme de plusieurs marchés en Asie : la volaille en Chine par exemple et un potentiel croissant pour des produits haut de gamme destinés au secteur de la restauration.

La France a exporté pour 1,6 milliard d’euros de fruits frais en 2015, en hausse de 5 %. 75 % de nos exportations (en valeur) sont à destination des pays de l’Union européenne. Les ventes sur les pays tiers concernent essentiellement la pomme, le kiwi et la noix.

Mais depuis l’embargo russe, la France (tout comme la Pologne et l’Italie), a redoubleì d’efforts pour conquérir des positions sur des débouchés hors UE (Asie et Moyen-Orient).

Enfin, la France est le troisième exportateur mondial de légumes frais avec un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros, en hausse de 8 %. 67 % de nos exportations sont à destination de l’Union européenne. Mais de nouveaux débouchés sont en train de s’ouvrir au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique.

 éleveurs+GMS+export

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Envoyé à cosignature le 15 avril à ses collègues députés, la tant attendue proposition de loi (PPL) «visant à protéger la rémunération des agriculteurs», dite Egalim 2, de Grégory Besson-Moreau (LREM), notre photo, fait deux propositions principales: les contrats pluriannuels obligatoires, et la sanctuarisation de la part agricole dans les négociations commerciales.L’examen de la PPL est prévu en séance publique la première semaine juin en procédure accélérée. Dans un communiqué paru le 15 avril, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a «salué le travail» du député, «convaincu que ces propositions (…) permettront d’aller au bout des objectifs fixés par la loi Egalim, et de renforcer le revenu des agriculteurs». Le texte, dont Agra presse s’est procuré une copie, veut donc…