National | Par Didier Bouville
L’élevage bovin et la forêt ont été les premiers secteurs à être labellisés «bas carbone» par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Une distinction qui leur donne accès au marché du carbone.
Dans le cadre de l’association France Carbone Agri Association, créée par les Fédérations syndicales de ruminants (FNPL, FNB, FNO, FNEC), les éleveurs peuvent mettre sur le marché des crédits carbone économisés. Sur cette plateforme, ceux-ci peuvent être achetés par des entreprises et des collectivités locales qui ne sont pas en mesure de réduire leurs émissions.
Un premier appel à projet piloté par l’Institut de l’élevage et qui concerne 391 éleveurs volontaires pour réduire leur empreinte CO2, a permis de mettre à disposition 70 000 tonnes de carbone qui ont été acquis par La Poste et la Caisse des dépôts et consignations, pour un prix de 35 euros la tonne.
Chez les producteurs de lait, la réduction de l’empreinte carbone peut être obtenue en jouant sur l’alimentation des vaches laitières grâce à la recherche d’une plus grande autonomie fourragère (production des protéines sur la ferme à la place des tourteaux importés), implantation de couverts végétaux et une meilleure gestion des effluents d’élevage notamment.
éleveurs+bovins+carbone