National | Par Didier Bouville
Le budget du ministère de l’Agriculture pour 2019 est stable, même si «facialement» il affiche un recul de 11%, assure la rue de Varenne le 24 septembre. «A périmètre comparable, c’est un budget stable par rapport à 2018», a assuré le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert.
Le montant des autorisations d’engagement est de 4,6 milliards d’euros. Facialement le budget du ministère perd 400 M€ parce qu’il ne portera plus les allègements de charges dont bénéficie le secteur agricole et il perd 100 M€ parce que la dotation pour aléas passera de 300 à 200 M€ en 2019.
Les priorités du ministère «seront ainsi préservées» : le soutien aux agriculteurs et aux filières, à travers notamment les co-financements de la Pac ; la sécurité sanitaire (dotée de 40 équivalents-temps pleins supplémentaires) et la préparation de l’avenir, via la formation des jeunes et le Grand plan d’investissement, qui appuie l’innovation.
Suppression de cinq taxes agricoles
Le ministre de l’Agriculture a annoncé le 24 septembre la suppression de cinq taxes dites « à faible rendement ». Il s’agit de la taxe «farine», de la taxe sur les céréales, de la taxe sur le sucre versées par les viticulteurs lorsqu’ils chaptalisent leurs vins, la taxe sur les bois et plants de vigne et la taxe sur les produits de la mer.
« Leur suppression constitue un allègement de charges pour l’agriculture, l’agroalimentaire et le secteur de la pêche, pour un montant de 90 M€ », a commenté le ministère.
Ces taxes agaçaient les milieux économiques parce qu’elles alourdissaient leur fiscalité et coûtaient beaucoup en frais de dossiers, tant pour eux que pour les centres des impôts. Elles ont été épinglées par la Cour des Comptes, qui les estimait « injustifiées », d’autant plus que la taxe sur les céréales n’était pas demandée aux importateurs.
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