National | Par Didier Bouville
Dans une lettre ouverte adressée aux coopératives en date du 10 novembre, Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a souhaité interpeller « Sodiaal, leader coopératif », qui « ne peut pas se taire face à la détresse de ses sociétaires en crise depuis deux ans».
Après une action syndicale contre Lactalis l’été dernier au sujet du prix du lait payé aux éleveurs, Sodiaal serait l’entreprise qui payerait, selon elle, le lait le moins cher en France. Le 9 novembre, une action contre Agrial avait eu lieu en Normandie, toujours pour obtenir une hausse du prix du lait, hausse obtenue.
«Le syndicat FNPL est dans son rôle quand il s’agit d’obtenir ce qui doit revenir de droit aux éleveurs laitiers quelle que soit la forme juridique des transformateurs. Sans cela, le syndicalisme laitier en oublierait le sien », souligne Marie-Thérèse Bonneau.
Elle rappelle que « quand la conjoncture s’améliore, les coopératives laitières ont le devoir d’être les premières à répondre à ces signaux positifs pour les sociétaires », d’où une hausse des prix à envisager.
Elle dénonce par ailleurs le comportement de certaines coopératives, délaissant le marché intérieur et explique que « le développement économique et la conquête des consommateurs du nouveau monde n’est pas antinomique à une réponse innovante des besoins du marché intérieur».
Elle évoque l’initiative « C’est qui le patron ? », un brique de lait dont le prix défini par les consommateurs a dépassé les revendications de prix des éleveurs (0,99€/l de lait pour 0,35€/l).
éleveurs+FNPL+sodiaal