Par Jérémy Duprat
Le métier d’éleveur évolue. Les fermes se transforment. Et les bras humains manquent toujours. Heureusement, le GAEC Veyrac dispose d’un bras articulé pour se charger des tâches de manutention. Et elles sont nombreuses.
Il y a un an, le GAEC de Fabien Veyrac a acquis un chargeur JCB TM320S auprès des établissements Lacan. «Nous utilisons ce type de machine depuis une dizaine d’années. C’est la troisième génération que nous achetons. La chargeuse est utilisée quotidiennement, que ce soit pour charger une mélangeuse distributrice, pour nettoyer les bâtiments, évacuer le fumier des stabulations, recharger l’épandeur, mais aussi pour stocker le fourrage dans les bâtiments», dévoile l’éleveur.
Si le choix de Fabien Veyrac s’est porté sur le JCB, c’est d’abord pour la visibilité. «La cabine est vraiment construite de manière à ce que la visibilité sur l’outil avant soit optimale. De plus, la cabine offre un confort de travail semblable à ce qu’un tracteur peut offrir. Et comme chez nous on passe beaucoup d’heures avec la chargeuse, c’est un critère indispensable. La cabine est spacieuse pour un outil de manutention», assure l’éleveur.
Se faufiler facilement
Avec un moteur de 150 cv et 4,8 l, ainsi qu’une transmission 8 vitesses, l’engin est puissant. La hauteur de levée est de 3,2 tonnes et la hauteur de levage de 5,2 mètres. Tout cela pour un poids de 8 tonnes à vide. L’outil est donc plutôt encombrant et convient à des bâtiments aérés plutôt récents. «Malgré cela, sa maniabilité et son bras articulé permettent de se faufiler assez facilement. Cela m’a surpris. Certes, la chargeuse est plus imposante qu’un télescopique. Mais j’insiste sur l’articulation du bras qui contrebalance l’envergure de la machine. Il y a un pivot central entre les deux essieux qui permet l’articulation du bras», décrit Fabien Veyrac. Et son père, André, d’ajouter : «C’est un peu comme un serpent. La JCB peut se faufiler là où un télescopique avec son bloc de 5 mètres est statique. Nous avons les deux machines, et la différence est visible».
Un autre avantage du JCB TM320S, c’est que son moteur est placé à l’arrière. «Il est très accessible pour faire l’entretien, pour nettoyer le radiateur. Tout est bien dimensionné d’ailleurs, nous n’avons pas de problème de surchauffe ou d’encrassement. Ce qui, je pense, va aider pour la longévité de la machine», estime Fabien Veyrac.
Les mains mécaniques de la ferme
Un avantage indéniable pour un éleveur qui a constaté l’évolution de son métier depuis des années. Aujourd’hui, l’aide à la manutention grâce à des engins, qu’ils soient des chargeurs, des télescopiques ou des distributrices automotrices, est un impondérable. «Ce sont devenus les mains mécaniques de la ferme. Parce que les autres mains, les mains organiques, il n’y en a plus ! Et puis, ces engins, ce sont des mains spécialisées. Un tracteur avec une fourche ça n’a strictement rien à voir. C’est une adaptation bien sûr, il rend service. Je comprends qu’il y a beaucoup d’exploitations qui n’ont pas le volume de travail pour acheter un outil spécialisé juste pour l’utiliser 15 minutes par jour et encore. Mais une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer. Là par exemple, on peut faire des piles de bottes de 8 mètres de haut. On pourrait faire plus. Mais encore faut-il que le hangar le permette, c’est une autre question», met en avant André Veyrac.
Alors certes, l’outil est exclusivement dédié à la manutention. Mais chez les Veyrac, ces tâches sont omniprésentes. «Beaucoup m’ont dit, au départ, que cet engin c’est pas terrible, tu ne peux faire que de la manutention. Oui c’est vrai. Sauf qu’une ferme d’élevage, c’est presque devenue une entreprise de manutention. Il faut amener les fourrages dans les bâtiments. Il faut prendre le fumier et le sortir des bâtiments. Puis dans l’épandeur. Bref, nous sommes toujours en train de transporter quelque chose. Troquer un tracteur pour un JCB, c’est la meilleure décision à ce niveau. En plusieurs années, nous avons organisé notre travail autour de la chargeuse. Toutes les tâches sont devenues plus confortables», conclut André Veyrac.
Jérémy Duprat
Le JCB TM320S de 2022 acquis par Fabien Veyrac.