National | Par Didier Bouville
Certains distributeurs «ont mis en priorité l’écoulement de leur stock d’agneaux d’importation, accentuant ainsi la situation délétère des éleveurs français», dénonce la FNO (éleveurs ovins, FNSEA), dans un communiqué du 6 avril.
Le syndicat les accuse de profiter «des moyens mis en œuvre pour valoriser l’agneau français», mais en vendant «de l’agneau néo-zélandais vendu 2,5 fois moins cher».
Comme le rappelle la FNO, l’interprofession ovine s’était «accordée sur la nécessité, dans cette période de moindre consommation liée au confinement, de favoriser la production française». D’où le lancement d’une campagne de communication jusqu’au 12 avril.
Dans le viseur des éleveurs ovins : Leclerc, dont le magasin de Chemillé (Maine-et-Loire) a fait l’objet d’une action syndicale le 2 avril, après avoir vendu de l’agneau néo-zélandais étiqueté «origine France». «Une erreur de balisage», s’est défendu le directeur du magasin auprès de Ouest-France.
«D’autres enseignes jouent le jeu, comme Intermarché et Système U», indique Michèle Boudoin, présidente de la FNO, à Agra Presse. Le syndicat estime le «stock des agneaux finis en ferme» à 450 000, alors que la demande est en berne. Résultat: «La cotation nationale a perdu un euro le kilo aujourd’hui (le 6 avril, NDLR)», constate Michèle Boudoin.
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