National | Par Didier Bouville

«La filière française ne peut être mise en cause», rappelle X. Beulin (FNSEA)

Sur le scandale des plats surgelés à la viande de cheval, le président de la FNSEA a souligné le 11 février qu’il s’agissait non pas d’un problème sanitaire mais bien d’une fraude, «avec malheureusement des gens qui se comportent comme des truands», a-t-il indiqué à Agra Presse. « En aucun cas, la filière française ne peut être mise en cause ».

Selon Xavier Beulin, l’affaire soulève deux types de problèmes. D’abord la limite des « systèmes de traçabilité » : « il existe une exigence très forte en France depuis l’ESB en 1996. On a injecté énormément de moyens. Or, si cette traçabilité est dévoyée dès lors que l’on passe à l’échelle européenne ou internationale… Cela renvoie à la question des contrôles aux frontières. On ne contrôle pas assez les entrées aux frontières ».

Autre problème soulevé par le chef de la centrale agricole : la différence d’un état membre à l’autre en matière d’exigences sanitaires, sur les points de contrôle, les dispositifs, les procédures etc. « Je ne veux pas jeter la pierre à nos voisins, mais depuis quelques années beaucoup de nos problèmes nous viennent de l’extérieur », a souligné Xavier Beulin qui a par ailleurs salué le travail mené par les services sanitaires français. « Je ne suis pas sûr qu’il y ait la même exigence dans certains pays ».

Dans un communiqué daté du même jour, les Jeunes agriculteurs ont appuyé cette position et plaidé en faveur d’« une totale transparence sur tous les produits, y compris transformés ». Selon eux, la faute revient dans cette affaire aux acheteurs qui s’approvisionnent à l’étranger, « au détriment de la qualité » et en vue de « maximiser leurs profits ». Il est temps de « repenser la façon dont on distribue nos produits agricoles jusqu’au consommateur », ont-ils ajouté.

Toutes les actualités

Sur le même sujet

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a rendu publique, le 3 septembre, une étude sur le départ des jeunes ruraux. Selon les statisticiens, «la moitié des jeunes des communes rurales ont quitté le foyer parental avant 19 ans». Avant tout pour des raisons éducatives ou professionnelles. Village rural (Plieux-Gers) © Actuagri-CS «Les jeunes ayant grandi en zone rurale quittent le domicile familial plus tôt que les jeunes urbains, notamment pour poursuivre leurs études en se rapprochant des établissements scolaires», annonce une étude de l’Insee. «Ainsi, parmi les jeunes entrés en 6e  en 2007 et issus de communes rurales, 28 % sont partis de chez leurs parents durant les études secondaires, et 26 % autres sont partis…