Aveyron | Par Jérémy Duprat
Pour célébrer la seconde édition des Journées nationales de l’agriculture (JNA), JA a organisé une visite de ferme. Plusieurs classes se sont rendues chez Florian Creyssels, éleveur de brebis laitières en bio, à Sévérac d’Aveyron.
Dialogues et échanges
Pauses rafraîchissements fréquentes et casquette obligatoire. Vendredi 17 juin, dans l’après-midi, plusieurs classes de maternelles et primaires se sont succédées chez Florian Creyssels. Ils ont bravé la chaleur caniculaire pour visiter la ferme de brebis laitières de l’éleveur JA. «J’accueille de temps en temps des enfants chez moi. J’aime bien recevoir du monde, cela me plaît de montrer notre métier d’éleveur. Suivant le public que nous avons, c’est un exercice complètement différent. C’est plus facile d’expliquer à quelqu’un en BTS ou au lycée qu’à un tout petit. Mais cela fait partie de notre travail dans le cadre du renouvellement des générations, pour trouver du monde pour nous remplacer. Et puis, il y a un autre but à ce genre de visite : faire comprendre aux enfants d’où vient la nourriture qu’ils retrouvent dans leur assiette. Beaucoup de petits n’ont pas idée de tout cela», raconte Florian Creyssels.
Et aujourd’hui, c’est l’exercice auquel se prêtent les JA réunis sur la ferme de Florian. Il est installé en brebis laitières pour le Petit Basque. La première fournée d’élèves est arrivée à 14h. Après avoir découpé la classe en deux groupes, les JA vont présenter la ferme. Florian leur explique la traite des brebis puis, après une pause boisson, leur montre les animaux : comment l’éleveur leur donne à manger, comment le lait est collecté… Et puis, de leur côté, Julien et Michaël expliquent aux petits le fonctionnement des machines stationnées à l’entrée de la ferme. Avant de faire un tour au niveau des fourrages enrubannés. «Dans l’esprit des enfants, c’est faire un lien entre les animaux, leur alimentation et notre métier. La visite se termine tout simplement avec un goûter avec des produits à base de lait de brebis. Et non, les yaourts ils ne sortent pas du supermarché ! À la base il y a les brebis et l’éleveur» plaisante Julien Tranier.
Un cahier des bonnes pratiques
Depuis juillet 2021, le groupe RGA a planché avec l’ensemble des filières sur un Cahier des bonnes pratiques du renouvellement des générations en agriculture. La signature a eu lieu à 10h30 en amont des visites. Le but principal de ce cahier est d’attirer des jeunes vers le métier d’agriculteur et de favoriser les reprises d’exploitations, mais aussi l’installation.
«Il est important pour nous de se saisir de ces JNA pour communiquer auprès du plus de monde possible. Nous étions partis du constat qu’il y avait beaucoup d’initiatives dans de nombreuses filières. Mais elles n’étaient pas forcément connues de tous. Alors nous souhaitions mettre tout le monde autour de la table pour pouvoir parler ensemble de ce qu’il est possible de faire. Chaque filière est confrontée à des problématiques spécifiques. Pourtant, les actions peuvent se mener ensemble. Nous avons présenté ce cahier des bonnes pratiques aujourd’hui, avec trois gros piliers : l’installation, la transmission et l’attractivité. L’enjeu d’aujourd’hui et de demain en agriculture, c’est avant tout d’avoir des bras. Nous pouvons y mettre toute la technologie, toute l’innovation qu’il est possible d’avoir, sans une tête et des bras derrière, il va être impossible de faire fonctionner nos fermes. Ce n’est plus un enjeu, c’est une nécessité. Des élus sont venus, du Conseil départemental, mais ce nombre a forcément été restreint par le droit de réserve (avant les législatives). Du côté des filières agricoles, tout le monde était là», résume le co-président JA Julien Tranier.
Jérémy Duprat