Aveyron | Par Didier Bouville
Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture (notre photo), participe à «la cellule de crise Coronavirus» qui se réunit deux fois par semaine à la préfecture de l’Aveyron à Rodez.
– Qui compose cette cellule de crise ?
Jacques Molières : «La cellule de crise a été constituée par la préfète de l’Aveyron, Catherine Sarlandie de La Robertie, dès l’instauration du confinement. Nous nous réunissons chaque mardi et vendredi à la préfecture. La cellule de crise rassemble, autour de la préfète, les présidents des trois Chambres consulaires : Agriculture, Métiers et artisanat, Commerce et industrie. Plus les différents services de l’Etat, DDT, la Direccte, etc, avec la Banque de France notamment.
– Quel est l’objectif de cette cellule de crise ?
JM : La cellule permet à chaque secteur économique de faire remonter les questions d’ordre économique, social. Nous en discutons tous ensemble et c’est la préfète qui les informations nécessaires, textes de loi, etc, à notre disposition, en vigueur depuis le début de la crise du Coronavirus. Nous y avons notamment évoqué le dossier des marchés en plein air, de la situation de notre agriculture en particulier.
– Justement, que dire de la situation économique actuelle de la ferme Aveyron ?
JM : Notre agriculture et le secteur agroalimentaire restent mobilisés. La production agricole aveyronnaise ne fléchit pas. La situation est certes tendue sur le marché du lait, de la viande, pour les prix. Notre préoccupation est que la collecte du lait de vache et de brebis puisse continuer, comme c’est le cas actuellement, malgré la volonté de réduire les volumes ici ou là. L’activité de nos abattoirs est constante. Avec des tensions sur les prix pour certaines catégories de bovins. Le marché export résiste autant que faire se peut. En revanche, le marché de l’agneau de Pâques n’est pas facile, et le confinement arrive au pire moment pour cette filière.
– Comment faites-vous le lien entre cette cellule et la profession agricole ?
JM : Ce lien se fait régulièrement avec le CAF, le syndicalisme agricole, en parfaite collaboration avec la préfète de l’Aveyron qui reste attentive à notre économie agricole.
– Etes-vous favorable à une reprise de l’activité, comme l’a déjà suggéré le président de la CCI cette semaine ?
JM : «Nous sommes du même avis. Je considère que les entreprises doivent fonctionner à nouveau. A la Chambre d’agriculture, je veux que les services repartent à la suite du télé-travail, comme le Contrôle de performances lait et viande, le Contrôle laitier, et ce, dès cette semaine. Tout en respectant évidemment les mesures barrières sur le terrain, sans le regroupement de personnes. Il est en effet urgent que l’activité redémarre !».
D.B.
Un don de 1 000 masques chirurgicaux
Suite à un appel lancé par la préfecture de l’Aveyron au début de la crise du Coronavirus, la Chambre d’agriculture a fait un don de 1 000 masques chirurgicaux, provenant d’un stock de la dernière crise sanitaire, celle de la grippe H1N1 de 2009.
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