National | Par Didier Bouville
(Photo archives)
A l’occasion de sa rencontre avec le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, le 4 septembre, la FNSEA devait demander la fin du «laisser-faire» concernant les intrusions en élevage d’associations abolitionnistes, a annoncé sa présidente Christiane Lambert (notre photo), lors d’une conférence de rentrée, plus tôt dans la journée.
L’éleveuse a dénoncé «une espèce de laisser-faire, un laxisme et un sentiment d’impunité de la part de ceux qui font ces intrusions et qui continuent à qui mieux mieux à pénétrer dans nos élevages». Son syndicat a recensé 41 intrusions en 2019, 16 en 2018 et 8 en 2017. «Nous n’allons pas nous laisser dicter la loi de quelques abolitionnistes radicalisés», prévient-elle.
Et de mettre en avant le principe de propriété privée et les règles de biosécurité strictes imposées aux élevages hors-sol, renforcées dans le secteur porcin depuis l’arrivée de la peste porcine africaine (PPA) à la frontière belge.
Le syndicat rappelle que son réseau a «systématisé les plaintes et mutualisé les moyens entre organisations pour accompagner les éleveurs», sur ce dossier. «Nous voulons que cela cesse par les voies normales» (judiciaires ou de police), demande Christiane Lambert, car sinon, craint-elle, «un agriculteur va péter un câble».
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