National | Par Didier Bouville
En vue du renouvellement du Programme national de gestion des risques (PNGRAT), le ministère de l’Agriculture organisait, le 31 octobre, une première réunion avec les organisations professionnelles agricoles (syndicats, chambres d’agriculture, assureurs, réassureurs) pour procéder à une restitution des contributions reçues en septembre et fixer une méthode de travail.
Trois groupes de travail ont été proposés, rapportent les professionnels présents: le premier porte spécifiquement sur l’arboriculture; le 2e sur l’articulation entre les différents dispositifs de gestion des risques (fonds des calamités, assurances climatiques, fonds professionnels) et l’éventuelle création de nouveaux dispositifs; enfin le 3e est consacré à la sensibilisation/formation des agriculteurs à la gestion des risques. Le ministre a rappelé sa volonté d’aboutir d’ici fin 2019, début 2020 sur ce dossier.
«Au vu de la restitution que nous a faite le ministère, il y a beaucoup de dissensus, c’est un énorme chantier», commente le porte-parole de la Confédération paysanne Nicolas Girod, à l’issue de la réunion. «Mais on sent une forte volonté politique d’aboutir à une réponse affirmée au changement climatique. Le ministre de l’Agriculture a rappelé qu’il prendrait ses responsabilités en l’absence de consensus.»
«Il faut que l’on pose les questions sensibles» (Joël Limouzin)
Joël Limouzin (notre photo), représentant de la FNSEA sur ce dossier, s’est exprimé en faveur d’un débat autour du financement des outils de gestion des risques dans le cadre de la Pac.
«A moyen terme, sur la Pac, il faut que l’on pose les questions sensibles du financement des outils de gestion des risques», explique le Vendéen à l’issue de la réunion.
Les outils d’assurance sont aujourd’hui financés par les crédits du 2nd pilier de la Pac. Leur montée en puissance, par exemple dans le cadre ouvert par le règlement européen Omnibus depuis 2018, entrainerait de facto des arbitrages budgétaires.
«J’ose évoquer ces questions, car je considère que l’on ne pourra pas échapper à ces débats, même s’ils sont encore très ouverts, loin d’être tranchés à la FNSEA». Pour Joël Limouzin, «cela fait dix ans que l’on fait de l’amélioration des outils de gestion des risques, on sent que l’on plafonne et que l’on est au milieu du gué.»
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